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Collège: L'urbanisation en Afrique (Géographie)

Publié le 17/01/2022

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L'Afrique est aujourd'hui le continent où les villes se développent le plus rapidement. Quelles sont les caractéristiques de cette croissance urbaine ? Quels problèmes pose-t-elle ? I. La croissance urbaine 1. Une mesure de la croissance urbaine — L'Afrique est encore un continent majoritairement rural. De fait, 290 millions seulement des 800 millions d'Africains vivent en ville : le taux d'urbanisation n'est que de 36 % alors qu'il se situe autour de 80 % en Europe.
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« II.

Les trois étapes de la formation des villes africaines 1.

Les villes arabo-musulmanes du Maghreb — Les plus anciennes sont les villes du Grand Maghreb : Fès ou Marrakech au Maroc, Carthage en Tunisie, Le Caire ou Alexandrie en Égypte.— Très marquées par l'héritage arabo-musulman, elles s'organisent autour de la vieille ville, la médina.

Lorsque cette vieille villeest fortifiée, elle prend parfois le nom de Kasbah (forteresse), comme à Alger.

Les habitations à cour intérieure sont serrées lesunes contre les autres, séparées par des rues étroites pour mieux se protéger du soleil.

Deux bâtiments publics se distinguent : lamosquée et le bazar ( souk ). — Avec la colonisation , une ville moderne, « européenne », s'est ajoutée à la médina.

Autrefois résidence des colonisateurs, elle rassemble depuis l'indépendance les populations aisées.

Quant aux populations les plus pauvres, venues de la campagne, elless'installent à la périphérie , le plus souvent sur des espaces sans équipement, dans des habitations précaires, les bidonvilles.

Il existe donc une forte ségrégation sociale : les riches d'un côté, les pauvres de l'autre. 2.

Les villes sud-africaines — Les villes sud-africaines sont très originales : relativement anciennes, elles sont souvent d'origine industrielle ; elles sont fondéessur une ségrégation raciale . — Plus que partout ailleurs sur le continent, les villes sud-africaines sont nées de l'industrie.

En 1886, la découverte de gisementsd'or entraîne la naissance de Johannesburg.

En 1898, l'agglomération atteint 200 000 habitants, 400 000 en 1930, 5 millionsaujourd'hui.

Avec Pretoria au nord (3 millions) et Vereeniging au sud (1 million), Johannesburg forme un espace urbain etindustriel sans équivalent en Afrique : le Gauteng.— L'Afrique du Sud fut une colonie de peuplement : les Blancs y construisirent leurs propres villes et décidèrent de séparer leursrésidences de celles des Noirs.

C'est ainsi que furent créées les townships, vastes lotissements noirs séparés des quartiers blancspar des zones tampon (zones industrielles ou voies ferrées), ou rejetés en périphérie.

Le centre, quant à lui, rappelle, avec sesgratte-ciel , les villes d'Amérique du Nord. 3.

Les villes d'Afrique intertropicale — Les grandes villes d'Afrique intertropicale, plus récentes, furent presque toutes des créations coloniales, à l'exception des villesde l'intérieur nigérian (Ibadan, Kano).— Avant la colonisation, les villes d'Afrique intertropicale étaient essentiellement des centres de commerce entre l'Afrique noire etle monde arabe.

À leur arrivée, les colonisateurs créèrent d'autres villes pour contrôler le territoire depuis le littoral et exporter laproduction vers les métropoles.

Ce furent donc presque toutes des ports : Dakar, Abidjan, Accra, Luanda, ou Cotonou…— L'agglomération portuaire de Lagos, avec 7 millions d'habitants, est classée au 25 e rang mondial.

En 2015, elle devrait être la troisième ville du monde, avec 25 millions d'habitants. III.

La crise urbaine en Afrique 1.

L'emploi et le chômage — La croissance actuelle des villes africaines ne s'accompagne pas d'un développement comparable des activités ; c'est la causeprincipale de la crise urbaine en Afrique.— Les villes industrielles sont peu nombreuses, sauf en Afrique du Sud.

Le chômage est donc très élevé, sans qu'il soit toujourspossible de le chiffrer.

Il encourage les activités illicites (vol, trafics divers) ou marginales (mendicité, prostitution).— C'est ainsi que s'est développé le « secteur informel « : un ensemble de petits métiers non-salariés, qui représentent jusqu'à60 % des emplois urbains en Afrique subsaharienne, et jusqu'à 90 % au Bénin ! Ces petits métiers (artisanat de récupération,revente au détail de produits divers, menus services…) permettent la survie d'une grande partie de la population. 2.

Un équipement rudimentaire — L'accès à l'eau potable est insuffisant dans la plupart des villes africaines.

Naturellement, les zones de bidonvilles sont moinsbien desservies que les quartiers « en dur ».. »

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