Collège: L'affaire Dreyfus (Histoire)

« toutes les énergies doivent être employées à préparer la revanche contre l'Allemagne.— Pour les monarchistes, c'est l'occasion de déstabiliser la République pour tenter d'instaurer un nouveau régime.— Pour les dreyfusards, il s'agit au contraire de faire plier les forces réactionnaires et de montrer la solidité de la III e République. III.

La victoire de la République Avec habileté le pouvoir politique parvient à désamorcer la crise. 1.

Le « Bloc des gauches » — Les tensions et les débats autour de l'affaire Dreyfus entraînent la chute de plusieurs gouvernements.— À l'occasion des funérailles du président Félix Faure en février 1899, le nationaliste Paul Déroulède tente d'entraîner unrégiment à l'assaut du palais de l'Élysée.

Il est arrêté.— Pour faire face à ces menaces, les républicains se mobilisent et forment une alliance, le « Bloc des gauches ».

Dans legouvernement de défense républicaine présidé par P.

Waldeck-Rousseau, siège pour la première fois un socialiste.

Il mène unepolitique d'apaisement. 2.

La révision du procès — En 1898, une expertise montre que la principale preuve produite contre Dreyfus est un faux.

Le falsificateur, un militaire,avoue et se suicide.— Sous l'impulsion du gouvernement Waldeck-Rousseau, le procès est révisé.

Un jugement est rendu dans le but de satisfairel'ensemble des Français.

Dreyfus est condamné mais avec les circonstances atténuantes à dix de prison.

Il est gracié peu detemps après le verdict.— Il faut attendre 1906 pour que la Cour de cassation reconnaisse l'innocence totale de Dreyfus.

Il est alors réintégré dansl'armée et reçoit la Légion d'honneur.

Picquart est également réintégré. 3.

Les conséquences de l'affaire Dreyfus — L'affaire Dreyfus ne s'achève pas en 1906 : elle marque durablement le débat politique français.

La carte politique de laFrance est transformée selon les prises de position des habitants.— La position antidreyfusarde de l'armée et du clergé développe l'antimilitarisme et l'anticléricalisme.— Extérieurement, cette crise affaiblit la position française dans le monde à un moment où les tensions coloniales et nationaless'exacerbent.— Par ailleurs, dans la communauté juive d'Europe centrale, l'affaire Dreyfus et ses répercussions (manifestations antisémites) ontpersuadé des penseurs comme T.

Herzl que la seule issue était la reconstruction d'un État qui assurerait aux Juifs les conditionsd'une vie digne et sûre (sionisme).. »