Collège: Les inégalités de développement en Europe (Géographie)

« du Nord, en passant par le Bénélux , la région parisienne, l'Allemagne rhénane et la Suisse. Cette région est très densément peuplée. Les villes sont à la fois nombreuses et proches les unes des autres. Les plus dynamiques d'Europe s'y trouvent rassemblées : Londres, Bruxelles, Amsterdam, Paris, Francfort, Munich, Zurich,Milan, Turin, etc. Les réseaux de communication y sont très développés : des liaisons autoroutières relient toutes ces métropoles entre elles, complétées aujourd'hui par des projets ferroviaires (lignes TGV). L'agriculture y est toujours très intensive : ses productions à haute valeur ajoutée approvisionnent une puissante industrie agroalimentaire . Les activités industrielles ont beaucoup évolué depuis la crise des années soixante-dix.

Les reconversions ont été rapides, pour laplupart, et de nombreuses industries de haute technologie se trouvent localisées dans la mégalopole centre-européenne.

Cettedernière assure les fonctions de commandement de l'essentiel de l'économie européenne. 2.

Différents types de périphéries Une première périphérie, immédiatement jointive à la mégalopole centre-européenne, lui est fortement intégrée : les Länder orientaux de l'Allemagne, l'Italie centrale, le Nord et l'Est français, les Midlands britanniques.

Les investissements sont souventoriginaires de la mégalopole centre-européenne ou de la région parisienne. Une deuxième périphérie est formée de régions dont le retard est plus important, les populations peu denses, les villes moins nombreuses.

Une part de cette zone constitue une réserve (espace de loisirs et de villégiature) : du Grand Nordscandinave, auquel il faut rattacher l'Islande, en passant par l'Écosse, l'Irlande, l'Espagne centrale, l'Italie du Sud et la Grèce.

Lespays appartenant à l'Union européenne bénéficient d'aides au développement conséquentes de la part du FEDER (Fondseuropéen pour le développement régional). Une troisième périphérie, au sort beaucoup plus incertain, rassemble les pays de l'ex-URSS, dont le développement est plus chaotique, où les investissements sont plus hasardeux, les mafias plus puissantes, les densités moindres, les populations moinsinstruites ou la guerre plus présente (Caucase, Balkans). III.

Anciens et Modernes 1.

La reconversion des régions anciennement industrialisées Au sein du continent européen, on peut également distinguer les régions anciennement industrialisées (qui ont souffert de lacrise des années soixante-dix) et certaines zones à fort potentiel de développement (dont les capacités industrielles sontaujourd'hui maximales dans le domaine des hautes technologies). Certaines des régions anciennement industrialisées font partie de la mégalopole centre-européenne (bassin houiller de la Ruhr en Allemagne rhénane), d'autres aux périphéries intégrées (pays noirs anglais des Midlands, Nord et Est français, Silésieallemande et polonaise, Pays basque espagnol).Leurs activités traditionnelles sont entrées en crise dès les années cinquante : extraction houillère, sidérurgie , chantiers navals, chimie de base, textile ont souffert de la concurrence internationale.

Ainsi l'extraction charbonnière a pâti de conditionsd'exploitation plus difficiles en Silésie ou dans le Nord français qu'en Australie ou aux États-Unis.Les industries de main d'œuvre européennes (textile) étaient moins bien placées en terme de salaires que les pays d'Asie (hier,Taïwan ou la Corée du Sud, aujourd'hui, la Chine ou le Viêt Nam).Les autres industries produisaient des biens exigeant trop peu de compétences techniques (sidérurgie, chimie de base) et leuréquipement avait vieilli face aux nouvelles industries du Brésil, du Mexique ou de la Corée du Sud. Le déclin de ces activités a entraîné une hausse du chômage d'autant plus importante (de 20 à 35 %) que ces régions n'avaient souvent développé que ce type d'activités.

Des zones entières ont été sinistrées et livrées aux friches industrielles.

Lesolde migratoire est devenu par endroit fortement déficitaire. Depuis une vingtaine d'années, cependant, la reconversion a progressé. Les sites non rentables ont été fermés.

Les paysages ont été réaménagés : certains terrils, dont la fonction était de stocker les terrains morts après extraction du charbon, ontmême été transformés en pistes de ski synthétiques ! Les vieilles usines ont été rasées, certaines ont été transformées en musées. »