La Sexualité
Publié le 17/01/2022
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De façon générale, la sexualité peut se définir comme l'ensemble des comportements caractérisant l'instinct sexuel et sa satisfaction. La sexualité concerne donc non seulement le désir, l'excitation et les rapports sexuels eux-mêmes, mais également les sentiments qui leur sont liés, comme
l'affection profonde et l'amour.
D
ans nos sociétés, la sexualité a longtemps été un sujet tabou. Il y a encore un siècle, on ne pouvait en parler librement. Dans la bonne société, il était inconcevable de parler de son attirance sexuelle pour quelqu'un d'autre.
Aujourd'hui, ce comportement a été aban-donné. Le sexe et la sexualité occupent une place importante dans la vie de tous les jours. Ils sont présents dans la publicité, qui «érotise« les objets de consommation les plus courants, dans les romans et les programmes de télévision. Tout le monde peut être informé sur la sexualité et sa physiologie. En France depuis 1974, par exemple, les cours d'éducation sexuelle font partie des pro¬grammes scolaires. Accorder une si grande place à la sexualité, c'est finalement reconnaître qu'elle représente un élément fondamental dans la vie des hommes et des femmes. Néanmoins, les avis divergent quant à sa finalité. Alors que la religion chrétienne enseigne que l'acte sexuel doit être accompli dans le seul but de se reproduire, d'autres vantent l'importance du plaisir, et nous encouragent à laisser libre champ à notre désir.
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La Sexualité
éprouvent plus de désir sexuel qu'on ne se l'ima-
ginait auparavant.
La sexualité se définit aussi par
les raisons pour lesquelles une personne peut se
sentir attirée par une autre.
L'attirance sexuelle
[attirance sexuelle est déterminée par les attentes
que l'on a vis-à-vis d'un partenaire éventuel et par
ce que l'on a à lui proposer en retour.
L'image que
nous avons de nous-mêmes prend en compte les
choix que nous faisons sur notre propre sexualité,
comme celui d'être sexuellement actif ou passif,
celui de désirer un partenaire ou plusieurs, celui
de préférer une relation à court terme et sans
attaches à une relation durable, etc.
L'attirance sexuelle implique en général trois
conditions.
La première est physique: il s'agit de
trouver une personne attirante, séduisante, mais
aussi intéressée ou disponible.
La seconde condi-
tion est psychologique et liée aux sentiments et
au comportement.
Une personne juge un parte-
naire éventuel en fonction de nombreux critères:
selon son cadre de vie, son éducation, les affini-
tés et les intérêts qu'il peut avoir en commun,
l'accord tacite ou exprimé des parents, et même
l'approbation de son entourage.
La troisième condition - et il serait plus juste
de parler de conditionnement - concerne l'in-
fluence des médias.
Ceux-ci imposent souvent un
modèle idéal de partenaire à travers son appa-
rence physique, ses actes et sa vie.
[identification
est certes séduisante, mais non dénuée de risques
quand elle ne fonctionne pas.
Il reste que ces
images affectent inconsciemment nos choix.
La banalisation de la sexualité
Depuis plus d'un demi-siècle, les sociétés occi-
dentales se sont progressivement ouvertes à la
sexualité.
Mieux informés, et surtout décom-
plexés, les gens sont désormais plus tolérants.
Cette ouverture d'esprit leur permet d'assumer
leur sexualité dans la diversité de ses manifesta-
tions les plus intimes; et dans bien des cas, la culpa-
bilité jadis liée au désir ne trouve plus à s'expri-
mer.
En revanche, la banalisation de la sexualité
peut entraîner découragement, absence d'intérêt,
activité sexuelle réduite, voire d'autres difficultés.
Nombre de ces problèmes peuvent être résolus
grâce aux conseils d'un médecin spécialisé.
Dans la mesure où chacun a désormais la
possibilité de se percevoir comme un objet poten-
tiel de désir, c'est-à-dire comme un éventuel parte-
naire
arte
naire pour l'autre, il peut être amené à comparer
l'image de soi à celle que véhicule et reflète la so-
ciété.
Le danger consiste bien sûr à imaginer qu'il
existe une norme, un être parfait qui, bien sûr,
n'existe pas dans la réalité.
Dans la plupart des
cas, la comparaison est sans importance.
Le prin-
cipal est que dans une relation sexuelle, les parte-
naires
arte
naires soient mutuellement ouverts et attentifs,
tirant ainsi l'un de l'autre bonheur et plaisir.
La dimension affective
L'ouverture d'esprit face à la sexualité ne doit
cependant pas être interprétée en termes de per-
formances sexuelles.
Certes le sexe concerne un
rapport physique mais il touche également aux
sentiments.
Que la dimension affective soit
absente de la relation sexuelle, celle-ci a toutes
les chances de n'être pas satisfaisante.
Durant
l'adolescence, le garçon comme la fille se sent
attiré par une autre personne.
Chacun a besoin de
tendresse qui trouve à s'exprimer au contact du
corps de l'autre.
Pour les jeunes gens et les jeunes
filles, l'acte physique est d'autant moins anodin
qu'il représente un saut dans l'inconnu, voire un
rite de passage.
C'est par cet acte qu'ils arriveront
à concilier le désir, c'est-à-dire l'envie d'unir son
corps à celui de l'autre, et l'amour, c'est-à-dire
l'envie de rendre l'autre heureux.
Si une sexualité épanouie est un facteur
d'équilibre psychique, les risques de dangers
physiques ne sont pas négligeables.
Outre les
tra-
Dans la formation du désir,
la tendresse et l'affection jouent
un rôle très important.
Sans doute en raison
des menaces que représente le sida sur
la sexualité, la dimension affective redevient,
de nos jours, une valeur «refuge-'.
ditionnelles maladies sexuellement transmissibles
(MST), l'apparition du sida est venue conférer
une dimension mortifère à l'acte sexuel.
Il est
donc indispensable de se protéger et de protéger
son partenaire.
Le préservatif est le moyen le plus
efficace pour ne pas être contaminé par le virus
lors d'un rapport sexuel.
La fidélité à un partenai-
re minimise également les risques de contagion.
La sexualité du troisième âge
Malgré les mythes culturels, il n'y a rien dans le
vieillissement biologique qui supprime le désir
sexuel et le plaisir, la sexualité se modifie sans
disparaître.
Cependant des modifications biolo-
giques
iolo
giques interviennent autour de la cinquantaine.
Chez la femme, la survenue de la ménopause
aboutit à l'arrêt des menstruations et de la fonc-
tion reproductrice.
li n'y a pas d'arrêt de la possi-
bilité de procréer chez l'homme.
Si l'on constate
une baisse de l'activité sexuelle, la sexualité est
vivace jusqu'à une période tardive.
Les préférences sexuelles
La majorité des adultes ont des relations sexuelles
avec des personnes du sexe opposé.
On appelle
cela l'hétérosexualité.
[homosexualité est le fait
d'être sexuellement attiré par quelqu'un du
même sexe: l'homme est attiré par un homme et
la femme par une femme.
Le terme do homo» est
parfois utilisé pour désigner un homme homo-
sexuel
omo
sexuel et celui de lesbienne pour désigner une
femme homosexuelle.
Ces termes familiers sont
souvent employés pour faire référence à des atti-
tudes, à des préférences, à un style de vie nette-
ment
ette
ment affirmés et exhibés, alors que le terme
d'homosexuel insiste plus sur le côté purement
sexuel du choix du partenaire.
Autrefois, on pen-
sait que les homosexuels étaient tous des dépra-
vés.
Or, Masters et Johnson ont démontré que les
relations homosexuelles pouvaient être amou-
reuses, stables et sexuellement satisfaisantes.
De
nos jours, l'homosexualité est de mieux en mieux
acceptée par les sociétés occidentales.
Une sexualité qui change
Les recherches actuelles semblent montrer que
de nombreuses personnes ne sont pas simple-
ment
impl
e
ment homosexuelles ou hétérosexuelles, qu'elles
n'ont pas de sentiments pour des personnes d'un
seul sexe, tout au long de leur vie.
Il semble assez
courant d'avoir des sentiments et des expé-
riences des deux types.
Chez la plupart des gens,
une préférence l'emporte généralement sur
l'autre, mais chez certains, les références se
valent.
Ces personnes sont appelées bisexuelles.
Au cours de la vie, les préférences peuvent
changer.
Certains adolescents peuvent passer par
une phase d'attirance envers des personnes de
même sexe.
Souvent les adolescents dépassent
cette phase et deviennent hétérosexuels; chez les
autres, la préférence homosexuelle demeure.
Les
préférences sexuelles peuvent changer plus tard
dans la vie.
Ce changement peut intervenir
lorsque les enfants ont grandi et qu'ils ont quitté
la maison, laissant à leurs parents le temps de
reconsidérer leur mode de vie et leurs désirs.
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