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Le thème de l’esclavage dans la bande dessinée

Publié le 17/01/2022

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Le thème de l’esclavage dans la bande dessinée

Introduction : Dans cet EPI, nous vous proposons d’étudier l’évolution du thème de l’esclavage dans la bande dessinée. Thème peu traité dans le 9e art, l’esclavage est la condition d’un individu, privé de sa liberté, qui devient la propriété, exploitable et négociable comme un bien matériel d’une autre personne. Grâce à sa forme, la BD est un bon moyen d’expression pour sensibiliser le lecteur et dénoncer l’esclavage, car, elle peut toucher un plus large public et un plus jeune lectorat. 

 

Nous avons donc sélectionné 5 BD. Chacune de ces œuvres offrant un point de vue particulier dans le traitement de notre thématique :

 

« Tintin au Congo » de Hergé » (1931) = BD qui ne parle pas d’esclavage mais d’une colonie belge dans les années 30. 

« Les passagers du vent » de François Bourgeon (1979) = 1er BD qui parle de l’esclavage. 

« Atar Gull » de Fabien Nury et Brüno (2011) = histoire d’un esclave dans le commerce triangulaire.

« Un marron » de Denis Vierge (2014) = histoire d’un esclave qui se rebelle. 

« Les esclaves oubliés de Tromelin » de Sylvain Savoia (2015) = BD plus récente d’après une histoire vraie où des esclaves oubliés sur une île déserte vont réussir à reconstruire une civilisation. 

 

A l\'aide d’un tableau comparatif nous mettrons en lumière l’évolution du thème de l’esclavage tant du point de vue du graphisme que des dialogues. Ce travail nous a permis de constater qu’il y avait plus de différences que de points communs entre ces 5 BD. Notre piste d’étude consistera à montrer : Comment l\'image de l\'esclavage évolue-t-elle dans la bande dessinée francophone du 20ème siècle à nos jours ? Et en quoi cette évolution a permis la dénonciation de l’esclavage comme « crime contre l’humanité » ?

 

« • « Les passagers du vent » ou « Les esclaves oubliés de Tromelin » traitent l’esclavage comme un phénomène de masse, sans qu’il soit possible d’identifier un individu en particulier. • En revanche, dans « Atar Gull », l’esclave est le personnage principal, son nom est connu, l’intrigue est centrée sur sa vie. Atar Gull, un superbe esclave, est chargé sur un bateau pour être vendu aux Antilles. Son prix est élevé : c’est le fils d’un roi, un athlète, un guerrier d’une grande force et d’une grande beauté … De même, dans « Un marron », l’intri gue axée sur la vie du personnage principal : son combat pour survi vre dans un milieu hostile, fonde r d’une famille , son choix de mourir libre plutôt que vivre comme esclave. Les esclaves oubliés de T romelin(page 75) Atar Gull(première de couverture) b) Peu à peu, les portraits des esclaves s’écartent des stéréotypes racistes • Dans « Tintin au Congo » (1931) d’Hergé : l’Africain ne sait pas s’exprimer clairement, il vit à demi -nu. Il est assez naïf, gentil et docile envers le colon, Tintin. Le colonisé est infantilisé et déshumanisé. • Dans « Les passagers du vent » (1979) de François Bourgeon : près de 50 ans après Hergé, l’auteur nous montre les esclaves vraiment comme des êtres humains , mais parfois menaçants, ce qui nous empêche de nous identifier pleinement à eux. • Dans « Un marron » de Denis Vierge : c’est l’histoire d’un esclave rebel, qui peut être violent, égoïste, barbare quand il est avec les marchands blancs, mais il est aussi intelligent, sensible et curieux quand il est avec sa famille. • Dans Les esclaves oubliés de Tromelin de Sylvain Savoia : comme dans Les passagers du vent, l’auteur a une volonté d’être au plus proche de la réalité. Des esclaves sont abandonnés sur une île déserte au milieu de l’océan indien, ils vont reconstruire toute une civilisation, démontrant la cap acité humaine à s’adapter et à survivre dans des conditions extrêmes. Tintin au Congo(p.34) Les passagers du vent(première de couverture) Marron(première de couverture). »

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