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Oral de Brevet - le détournement des hymnes nationaux en musique

Publié le 01/05/2023

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« Oral de Brevet : L’hymne national, pouvoir symbolique et politique Deux exemples de détournement en musique. L’hymne est un chant patriotique qui exalte des valeurs de fierté, d’unité, d’appartenance à un pays et de reconnaissance envers sa Nation. Il a souvent un caractère sacré.

D’ailleurs, dans la tradition antique puis chrétienne, un hymne est un chant à la gloire d’un Dieu. Souvent, la musique est jouée par une fanfare accentuée par des percussions sur un tempo de marche, ce qui lui donne un caractère martial et solennel. La forte dimension politique et symbolique de ces chants en fait la cible privilégiée de détournements et de parodies. De quelle manière ces hymnes ont-ils été détournés par les artistes et quelles réactions ont-ils suscité dans l’opinion publique ? Nous nous intéresserons notamment aux détournements d’hymnes nationaux de Serge Gainsbourg en France et Jimi Hendrix aux Etats-Unis et nous étudierons comment ces deux artistes très différents ont réinterprété un hymne, le message qu’ils ont fait passer et les procédés utilisés pour atteindre ce but. L’hymne national américain revisité par Jimi Hendrix est joué lors du festival de Woodstock, un festival de musique rock, folk, soul et blues qui attire, en 1969, les pacifistes et les opposants à la guerre du Vietnam.

A la fin du festival, après quelques morceaux, Jimi Hendrix improvise une version détournée de l’hymne Américain, The Star Spangled Banner (La bannière Étoilée).

Il en livre une version apocalyptique tout en distorsion, saturations, vibratos, qui évoquent des lâchers de bombe, des cris, des alarmes, des explosions… A la fin de son improvisation, Hendrix fait entendre la sonnerie aux morts, une façon de dénoncer la violence de la Guerre du Vietnam.

Il montre donc que l’hymne national est lié à la Guerre et à la mort, et la façon dont la politique des dirigeants la propage. Comme on pouvait s’y attendre, les réactions et les protestations furent assez vives, et Jimi Hendrix a dû s’expliquer, au cours d'une interview, sur cette version très subversive de l’hymne.

Ce qui est intéressant, c’est que pour justifier son interprétation au premier abord critique, Hendrix a invoqué son profond attachement à la mélodie et à l’idéal Américain véhiculé par le chant et il a également souligné sa beauté.

Ainsi, il semble revendiquer un usage personnel et libre de l’hymne national : celui-ci appartient avant tout au peuple plus qu’aux dirigeants belliqueux, et surtout à l’artiste qui la réinterprète avec sa propre sensibilité et les valeurs de liberté auxquelles il est attaché. En 1979, Serge Gainsbourg n'a pas encore atteint le sommet de sa gloire, ses albums les plus travaillés et les plus profonds selon lui connaissent un échec commercial tandis que des chansons qu’il juge bâclées suscitent l’enthousiasme du public.

Il décide alors d’enregistrer en Jamaïque un album qui sortira en France cette même année.

Dans son album, il reprend la Marseillaise en version reggae,.... »

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