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La comptabilité nationale

Publié le 21/02/2013

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• L'ensemble des phénomènes sociaux n'est toutefois pas réductible aux seules dimensions économiques. La comptabi lité nationale, qui mesure en termes monétaires la création et les échanges de produits, n'a pas pour objet de mesurer le bien-être, le bonheur ou la satisfaction sociale : le PIB n'est pas un indicateur de bien-être - mais ne prétend pas l'être. De nombreux travaux théoriques ont d'ailleurs conclu à l'impossibilité de la prise en compte de tels critères.

• La référence croissante à un indicateur de développement humain (IDH) illustre le fait que la mesure du développement ne peut se réduire au seul PIB. Cet indicateur composite, qui prend notamment en compte la

« Les opérations de répartition • Ces opérations décrivent la formation du revenu des agents et impl iquent une approche par le revenu et/ ou une approche financière .

• Dans le cas de l'approche par les revenus , les sujets ne sont plus des branches -l'ensem ble des unités qui produisent le même produit - , mais des secteurs institutionn els -ménages, entreprises ..

.

-, soit un ensemb le d 'unités qui ont un comporte ment analo gue.

!:approche financière s'intéresse principal eme n~ quant à elle, aux créances et aux dettes.

MESURER LA RICHESSE NATIONALE I.E PRODUIT INThlEUR BRUT • Le PIB désigne la valeur totale des biens et services finals produits dans un pays pendant une année donné e, selon un critère de résidence.

Le PIB est égal à la somme des valeurs en unités monétaires de la consommation, de l'investisseme nt brut , des dépenses publiques et des expo rtations nette s durant une année.

Le PIB est égal à la somme des valeurs ajoutées brutes augmentées de la TVA et des droits de douane , moins les subventio n s à l'importation .

l'éco nomie, le PIB est utilisé comme indicateur de la performance globale de l'éco nomie nationale .

!:agrégat est donné «brut » dans la mesure où l'amortissement du capital n'est pas pris en compte dans le calcul -l'usure des machines représente pourtant une perte de richesse.

•Le produi t national brut (PNB) n'existe plus comme agrégat officiel.

S'ag issant d 'un agrégat de revenu , la d énomination désormais retenue par les servi ces de la compatbilité nation a le est celle de revenu national brut ( RNB) .

Le RNB mesure la production d 'une économie nationale en incluant les flux internationaux correspondant à la rémunération des facteurs de production extérieurs , mais possédés par les nationaux -le critère de la nationalité se substitue ici au critère de la résidence .

L e RNB au prix du marché permet d'évaluer le potentiel économique d 'une nation -le calcul du PNB a été introduit aux États-Unis en période de guerre .

• Le PIB de la France est proche de son RNB car ses relations avec le reste du monde sont équilibrées .

LES TROIS MESURES DU PIB 1--------------1 ·Le PIB peut être établi en chiffrant LE POUVOIR D'ACHAT •La mesure du,,_....,_,,., des ménages, c'est-à-dire la capacité d'achat de biens et services que le salaire permet d'obtenir, fait régulièrement l'objet de controverses.

En effet, en fonction de la définition retenue du pouvoir d'achat et de la méthode utilisée pour son calcul, les chiffres varient significativement Le décalage entre l'indicateur de confiance des ménages et la mesure du pouvoir d'achat par 11NSEE illustre cette discordance .

• Officiellement, les experts affirment qu'il n'y a pas de problème de pouvoir d'achat, puisque l'augmentation des prix est aujourd'hui très limitée.

Mais cela fait quelque temps que ce •thennomètre • semble ne plus fonctionner.

Cela est dO à la part prise dans le budget des ménages par ce que l'on appelle les •dépenses contraintes • : les frais liés au logement, mais aussi les abonnements au gaz, à l'électricité, au téléphone mobile, à Internet, aux chaines par satellite, en plus des prélèvements de tous types.

Désormais, cet argent qui semble aller directement de l'employeur au destinataire final, représente plus de 50% de la feuille de paie pour un tiers des Français.

• Doit-oo donc parler d'une baisse du pouvoir d'achat ou de changements du mode de consommation des ménages français ? Faut-il utiliser de nouveaux indicateurs pour déterminer le pouvoir d'achat ou utiliser une nouvelle mesure de celui-ci ? trois flux : celui des produits finis, celui des dépenses et celui des revenus.

On parle alors des optiques «production», « dépenses » et «reve nus>>.

L'optique cc produdion » • Elle prend en considération ce qui a été produit par les divers agents économiqu es.

Elle est obtenue en additionnant les valeu rs ajoutées issues de la production.

La valeur ajoutée de la branche est l'excédent de la valeur des biens et services produits sur celle des biens et services intermédiaires utilisés dans la production réalisée.

• Pour le secteur privé , ce calcul est r e lativement aisé dans la mesure où les entreprises sont obligées de tenir une comptabi lit é norm alisée et de la rendre publique.

Il suffit donc de soustraire de leur chiffre d'affaire s ce qu'elles ont consommé auprès d'autres entreprises -soit la consommation intermédiaire ou enco re la valeur des produits consommés lors de la production .

Les produits utilisés en consommation intermédiaire sont incorporés ou détruits dans la production du produit final.

•Pour le secteur non -marchand -les administrations publiques ou les institutions sans but lucra tif-, le calcu l est plus difficile, puisque ce secteur n e réalise pas de chiffre d'affaires.

La valeur ajoutée réalisée par celui-ci est alors considérée comme égale à leur coût de production diminué de leur consommation intermédiaire - c'est-à-dire essen tiellem ent la rémuné ration des agents publics .

• Cette optique «production» fournit une perception de l'origine du produit nation a l -la contribution de chaque secteu r à l'activité économique .

L'optique "dépenSllS ,, • Elle revient à additionner ce qui a été consommé par l'ensemble des agents économiques, c'est -à-di re les ménages (consommation privée et importations) , les administrations publiques (dépenses publiques) , les entreprises (investi ssements ) et le reste du monde (exportations).

• De façon simplifiée, on peut dire que les échanges réalisés entre les ménages et les entreprises dans une économie donnent lieu à des flux réels et à des flux monétaires .

• D'une part, les ménages vendent aux entreprises leur force de travail et apportent leurs capitaux par le biais du marché financier (flux réels) .

En contrepartie de la valeur ajoutée réalisée gr3ce aux facteurs de production (travail et capitaO.

les entreprises vment aux ménages le revenu de leur travail, soit un salaire, et rémunèrent les capitaux investis, c'est-à-dire distribuent des dividendes ou des intérêts (flux monétaires).

Celle-ci considère que c'est l'offre qui crée sa propre demande.

Ainsi , selon la loi des débouchés énoncée e n 1803 par l11an ­ Baptist11 Say, toute pro­ duction doit nécessaireme nt trouver son débouché : «Les canaux de la distribution ne peuvent déborder », écrit-il.

· À l'inve rse, Keynes, dans la Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la m onnai e {1936), puis ses exégètes s'appui ent sur les deux autres optiques.

!:école keynésien ne met l'accent sur • La comptabilité nationale regroupe les agents économiques en six secteurs institutionnels : société et quaskociété, institutions de crédit, entreprises d'assurances, administrations publiques, administrations pri\'ées , ménages .

Ces secteurs institutionnels sont caractérisés par leurs fonctions et leurs ressources principales .

• La production est l'activité économique socialement organisée , qui consiste à créer des biens et des services s'échangeant sur le marché -ou obtenus à partir de facteurs --------------; la demande qu'elle considère comme l'impulsion indispensab l e au bon de production s 'y échangeant On distingue la production marchande (biens et services \'elldus à un prix permettant de couwir les coOts de productions) et la production non marchande (services gratuits ou quasi gratuits).

L'activité productive nécessite des consommations intermédiaires (détruites ou transformées au cours • !:optique «dépe nses» permet de rendre compte de l'affectation du produit national -la mani ère dont il est dépensé .

L'optique" revenus,, • Elle consiste à faire la somme des rémunérations versées aux acteu r s économiques pour leur participa tion dans le processus de production, c'est-à-dire les rémunérations du capital et du travail, de même que les revenus découlant des divers prélèvements fiscaux .

• Cette dernière optique donne un aperçu de la manière dont sont répartis les revenus primaire s - ré munérant les facteurs de production , travail et capital -entre les différentes unités qui composent le pays .

TROIS ANALYSES DIFFtRENilS • Selon le type d'analyse que l'on adopte -classique , monétariste ou keynésien-, on n e portera pas le même intérêt à chacune de ces optiques .

• !:analyse classique concentre son raisonnement sur l'optique cc produdion '" plus s ig nificative de la création de richesses selon cette école .

fonctionnement de l 'économie .

Les producteurs anticipen t cette demande à laquelle ils répondent en produisant.

Cette production donne lieu à distribution de revenus qui alime ntent à leur tour la dépense .

LES LIMITES DE LA COMPTABILITÉ NATIONALE • !:ensemble des phénomènes sociaux n'est toutefois pas réductible aux seules dimensions économiques .

La comptabi lité nationale , qui mesure en termes monétaires la création et les échanges de produits , n'a pas pour objet de mesurer le bien-être , le bonheur ou la satisfaction sociale : le PIB n 'est pas un indicateur de bien-être -mais ne prétend pas l'être.

De nombreux travaux théoriques ont d 'ailleurs conclu à l'impossibilité de la prise en compte de tels critères.

• La référence croissante à un indicateur de développement humain {IDH ) illustre le fait que la mesure du développement ne peut se réduire au seul PIB.

Cet indicateur composite , qui prend notamment en compte la durée de vie, le niveau d'éducation ou le PIB réel corrigé par habitant , constitue une a lternative à l'usage exclusif, et parfois mal à propos , du PIB.

• Une autre d émarche cons iste à cherch er à inclure dans l'agrégat du PIB des phénomènes induits par l'activité économique comme la dégradation de l'environnement , l'évol ution négative des stocks et de la qualité des ressources naturelle s ou encore les nuisances du processus de production).

• La valeur ajoutée mesure la richesse réellement créée par l'activité de chaque unité de production.

Les opérations de répartition comptabilisent la distribution et la redistribution des revenus entre les différents agents économiques.

occasio nnées par les transports de marchandises -encomb remen ts, marées noires ...

• D'autre part, on peut reprocher à la comptabilité nationale de n e p as prendre en compte la production domestique, c'est-à -dire celle qui résulte d'un travail accompli dans le cadre de la famille et qui est nécessaire au déroulement de la vie quotidienne .

• Il demeure qu'en permettant de réaliser une synthèse statisti que de l'activité marchande , la comptabilité nationale offre une représentation quantifiée de l'économie nationale .

Elle est en cel a un instrument de premier plan pour l'analyse économique .

• Enfin , en dépit de ses limites , l a normalisation comptable permet d'adopter une terminologie et des règles uniformes et engendre ainsi une plus grande clarté de l'information, qu'elle rend accessible à des personnes -ingénieurs ou dirigeants -qui n'ont pas de formation comptable.

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1111111 2 ,0 2430,5 3,7 Consommation des 1"'nagts 1,1 1359 ,5 1, 6 Conso•lllllilM des ,,.,..rrtions publiques 1,9 150,9 0,1 lnvtStissemtnts J,O 406,5 1, 0 Vllriations des stods 11,5 0 ,1 Exportations 0 ,5 501,1 0 ,9. »

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