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comptabilité nationale.

Publié le 25/10/2013

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comptabilité nationale. ensemble des comptes de la nation. La comptabilité nationale retrace les ressources et les emplois de tous les agents économiques regroupés en « secteurs institutionnels «. Elle est, selon Edmond Malinvaud, « la présentation, suivant un cadre comptable rigoureux, de l'ensemble des informations chiffrées relatives à l'activité économique de la nation. Elle décrit les phénomènes fondamentaux de la production, de la distribution, de la répartition et de l'accumulation des richesses. Elle enregistre les transactions entre les grands ensembles qui constituent la nation «. Si, pour toute entreprise, la comptabilité est l'élément essentiel de connaissance, de contrôle, de direction et de prévision, la comptabilité nationale est l'organe indispensable et fondamental du « tableau de bord « d'une économie. De ce fait, il est clair que des similitudes existent entre comptabilité commerciale et comptabilité nationale, celle-ci ayant souvent adopté les techniques de la première, le principe de la comptabilité en partie double notamment ; toutefois, au-delà des analogies, les différences de méthode et d'optique donnent à la comptabilité nationale des traits spécifiques. Les comptes de la nation que dressent annuellement les instituts de statistiques et d'études économiques (en France, l'INSEE), sur la base des enregistrements administratifs, des déclarations des associations et syndicats professionnels ainsi que des différentes enquêtes de structure ou de conjoncture, permettent de dessiner les circuits de l'économie d'un pays. La méthode présente l'avantage de la clarté et permet les comparaisons internationales, mais présente également un inconvénient, celui de gommer les différences en ne donnant que des moyennes et des agrégats nationaux. Historique. Les premiers travaux visant à évaluer les ressources d'un pays sont dus aux « arithméticiens politiques « du XVIIe siècle, et en particulier à Gregory King, dont un ouvrage (1696) concerne l'Angleterre. En France, le Tableau économique de François Quesnay (1758) et le livre de Lavoisier, De la richesse territoriale du Royaume de France (1791), peuvent être considérés comme étant à l'origine de la comptabilité nationale. Suivit une longue éclipse. Ce n'est qu'après 1930 que les recherches s'orientèrent à nouveau vers l'étude des quantités globales. En effet, la « grande crise « de 1929 et les nécessités de la reconstruction à la fin de la Seconde Guerre mondiale firent sentir l'obligation d'une information détaillée et systématique sur l'activité économique, afin d'en mieux maîtriser l'évolution. À la suite de nombreux travaux nationaux, l'Organisation des Nations unies publia, en 1953, un Système des comptes nationaux des Nations unies, dont l'application aux pays membres de la Communauté économique européenne aboutit, en 1969, au Système européen de comptabilité (SEC). La France s'est conformée à ce système depuis la publication de ses comptes de l'année 1976 ; établis sur une nouvelle base 1971, ils remplacent les anciens comptes à base 1962. Les problèmes d'ensemble posés à toute comptabilité nationale (à la comptabilité nationale française notamment) concernent le choix des secteurs entre lesquels l'économie sera divisée, la classification des opérations économiques et la présentation des résultats. La détermination des secteurs. Chacun des six secteurs institutionnels regroupe des unités ayant un comportement analogue ou voisin, caractérisé par la fonction principale et les ressources essentielles des unités. 1 er s ecteur : les sociétés et quasi-sociétés. Ce secteur comprend toutes les unités dont la fonction économique principale est de produire des biens et services marchands, à l'exclusion des services financiers. On y trouve d'une part les sociétés privées, quelle qu'en soit la forme juridique, d'autre part les entreprises publiques et les quasi-sociétés, organismes sans personnalité juridique mais qui vendent des biens ou des services ; elles sont le plus souvent publiques (telle la Poste), mais sont parfois privées (filiales résidentes en France de sociétés non résidentes). 2 e secteur : les ménages. Il s'agit de l'ensemble des personnes physiques résidentes, titulaires de revenus et dont la fonction économique principale est la consommation. Ce secteur regroupe encore les entrepreneurs individuels (industriels, commerçants, professions libérales, exploitants agricoles), producteurs et consommateurs à la fois, mais dont l'entreprise n'a pas la personnalité juridique. 3 e secteur : les institutions de crédit. Elles ont pour fonction de collecter, transformer et distribuer les disponibilités financières : Banque de France, banques commerciales et/ou d'investissement, organismes de crédit, etc. 4 e secteur : les entreprises d'assurances. Leur fonction est de couvrir les risques, en contrepartie des primes (cotisations volontaires) versées par les assurés. 5 e secteur : les administrations publiques. Ce secteur regroupe l'ensemble des organismes publics dont la fonction principale est de produire des services non marchands destinés à la collectivité ou d'opérer des redistributions de revenu : État (administrations centrales), collectivités locales, organismes de Sécurité sociale, etc. 6 e secteur : les administrations privées. Il s'agit essentiellement des organismes privés sans but lucratif qui produisent des services non marchands (partis politiques, syndicats, associations confessionnelles, organisations non gouvernementales, etc.). Le « reste du monde «. Sous cette appellation, on regroupe, dans un même ensemble de comptes, les opérations entre unités résidentes et unités non résidentes. Le « reste du monde « n'est pas caractérisé par une fonction et des ressources principales, car les comptes nationaux ne s'intéressent pas à ce que deviennent les produits ou les fonds une fois les frontières passées, ou à ce qu'ils étaient avant d'arriver en France ; il leur suffit de regrouper les unités non résidentes dans la mesure où elles effectuent des opérations avec les unités résidentes. La classification des opérations économiques. On distingue trois catégories dans les opérations qu'effectuent les agents économiques : celles qui portent sur des biens et des services (la production, la consommation, l'investissement, toutes les transactions commerciales) ; celles qui constituent un versement sans qu'il y ait une contrepartie directe sous la forme d'un bien ou d'un service, appelées opérations de répartition (salaires, impôts et cotisations sociales, intérêts, autres revenus distribués) ; les opé rations financières, c'est-à-dire celles qui correspondent à des créations ou à des mouvements de créances et de dettes. La présentation des résultats. Les comptables nationaux établissent trois tableaux principaux. Le tableau entrées-sorties (TES) regroupe l'ensemble des flux de biens et de services produits, et exprime les échanges entre branches de production. Se reliant aux autres comptes, le TES permet la comptabilisation la plus complète possible de toutes les ressources et de tous les emplois de biens et de services ; il donne de façon cohérente les comptes de production des différents agents ou groupes d'agents. Le tableau des opérations financières (TOF) résume les flux de créances et de dettes réalisés au cours de l'année, et permet de suivre les circuits de financement. Le tableau économique d'ensemble (TEE) retrace l'ensemble des comptes des secteurs et du « reste du monde «, en emplois et en ressources. Utilité et limites. En rassemblant dans un cadre général, logique et cohérent, des statistiques recouvrant tous les domaines de l'activité économique, la comptabilité nationale permet de connaître les éléments matériels du capital de la nation, de déterminer les grands mouvements d'un secteur à l'autre, de préciser la signification et l'importance des grandeurs caractéristiques de l'activité économique du pays, les agrégats. Plus encore, elle fournit le cadre indispensable à l'établissement des prévisions économiques à court terme (budget économique) et à moyen terme (l'année terminale du Plan). Certes, il reste des imprécisions (l'estimation du revenu dans l'agriculture et le commerce, le « travail au noir «), des omissions délibérées (le travail des « femmes au foyer «, les nuisances, ou « flux négatifs «), et « tout le monde s'accorde pour dire que le produit intérieur brut n'est pas un indicateur du bien-être des hommes et du progrès des sociétés « (B. Brunhes). Sans vouloir cependant demander à la comptabilité nationale ce qu'elle ne pourra jamais apporter, on peut voir par les perfectionnements rapides de ses méthodes qu'elle pourra explorer les limites de l'utile et du quantifiable. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats administration agrégat consommation - Les comportements de consommation en France crédit investissement Lavoisier (Antoine Laurent de) macro-économie ménage - 2.COMPTABILITÉ NATIONALE PIB (produit intérieur brut) PNB (produit national brut) prévision économique production Quesnay François secteurs d'activité Les livres budget, page 771, volume 2

« organismes sans personnalité juridique mais qui vendent des biens ou des services ; elles sont le plus souvent publiques (telle la Poste), mais sont parfois privées (filiales résidentes en France de sociétés non résidentes). 2e secteur : les ménages.

Il s'agit de l'ensemble des personnes physiques résidentes, titulaires de revenus et dont la fonction économique principale est la consommation.

Ce secteur regroupe encore les entrepreneurs individuels (industriels, commerçants, professions libérales, exploitants agricoles), producteurs et consommateurs à la fois, mais dont l'entreprise n'a pas la personnalité juridique. 3e secteur : les institutions de crédit.

Elles ont pour fonction de collecter, transformer et distribuer les disponibilités financières : Banque de France, banques commerciales et/ou d'investissement, organismes de crédit, etc. 4e secteur : les entreprises d'assurances.

Leur fonction est de couvrir les risques, en contrepartie des primes (cotisations volontaires) versées par les assurés. 5e secteur : les administrations publiques.

Ce secteur regroupe l'ensemble des organismes publics dont la fonction principale est de produire des services non marchands destinés à la collectivité ou d'opérer des redistributions de revenu : État (administrations centrales), collectivités locales, organismes de Sécurité sociale, etc. 6e secteur : les administrations privées.

Il s'agit essentiellement des organismes privés sans but lucratif qui produisent des services non marchands (partis politiques, syndicats, associations confessionnelles, organisations non gouvernementales, etc.). Le « reste du monde ».

Sous cette appellation, on regroupe, dans un même ensemble de comptes, les opérations entre unités résidentes et unités non résidentes.

Le « reste du monde » n'est pas caractérisé par une fonction et des ressources principales, car les comptes nationaux ne s'intéressent pas à ce que deviennent les produits ou les fonds une fois les frontières passées, ou à ce qu'ils étaient avant d'arriver en France ; il leur suffit de regrouper les unités non résidentes dans la mesure où elles effectuent des opérations avec les unités résidentes. La classification des opérations économiques. On distingue trois catégories dans les opérations qu'effectuent les agents économiques : celles qui portent sur des biens et des services (la production, la consommation, l'investissement, toutes les transactions commerciales) ; celles qui constituent un versement sans qu'il y ait une contrepartie directe sous la forme d'un bien ou d'un service, appelées opérations de répartition (salaires, impôts et cotisations sociales, intérêts, autres revenus distribués) ; les opé rations financières, c'est-à-dire celles qui correspondent à des créations ou à des mouvements de créances et de dettes. La présentation des résultats. Les comptables nationaux établissent trois tableaux principaux.

Le tableau entrées-sorties (TES) regroupe l'ensemble des flux de biens et de services produits, et exprime les échanges entre branches de production.

Se reliant aux autres comptes, le TES permet la comptabilisation la plus complète possible de toutes les ressources et de tous les emplois de biens et de services ; il donne de façon cohérente les comptes de production des différents agents ou groupes d'agents.

Le tableau des opérations financières (TOF) résume les flux de créances et de dettes réalisés au cours de l'année, et permet de suivre les circuits de financement.

Le tableau économique d'ensemble (TEE) retrace l'ensemble des comptes des secteurs et du « reste du monde », en emplois et en ressources. Utilité et limites.. »

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