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approche actionnelle

Publié le 04/11/2022

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« Chapitre 1.

L’approche actionnelle Qu’est-ce que l'approche actionnelle? Comment la situer par rapport aux approches communicatives qu’elle semble tantôt dépasser et tantôt prolonger ? Quelle conception de l’apprentissage véhicule-t-elle ? Comment définit-elle la langue ? Quelle place accorde-t-elle à la culture ? A quel point est-elle viable dans le contexte de l'enseignement du FLE en Algérie ? Telles sont les questions auxquelles nous tenterons de répondre dans ce chapitre. 1.

Définitions et principes de l’approche actionnelle Nous trouvons la première définition de l’approche actionnelle dans le Cadre européen commun de référence pour les langues (CECRL), dont la publication définitive en 2001, signe en quelque sorte son avènement.

Les auteurs du CECRL la présente ainsi : La perspective privilégiée ici est, très généralement aussi, de type actionnel en ce qu’elle considère avant tout l’usager et l’apprenant d’une langue comme des acteurs sociaux ayant à accomplir des tâches (qui ne sont pas seulement langagières) dans des circonstances et un environnement donnés, à l’intérieur d’un domaine d’action particulier.

Si les actes de parole se réalisent dans des activités langagières, celles-ci s’inscrivent elles-mêmes à l’intérieur d’actions en contexte social qui seules leur donnent leur pleine signification.

Il y a « tâche » dans la mesure où l’action est le fait d’un (ou de plusieurs) sujet(s) qui y mobilise(nt) stratégiquement les compétences dont il(s) dispose(nt) en vue de parvenir à un résultat déterminé.

La perspective actionnelle prend donc aussi en compte les ressources cognitives, affectives, volitives et l’ensemble des capacités que possède et met en œuvre l’acteur social. Trois éléments de cette définition doivent retenir notre attention. Tout d’abord l’emploi du terme perspective pour qualifier l’approche retenue par le CECRL.

Ce 2 choix terminologique n’est pas anodin.

Il signale probablement une certaine distinction par rapport aux approches communicatives (nous y reviendrons).

La notion de “perspective”, assimilable à un point de vue qui ne saurait supplanter nécessairement les autres, introduit une complexité (au sens où l’entend Edgar Morin1) dans la pensée didactique, et signale une plus grande souplesse par rapport à la notion d’ “approche”, et une volonté de rompre avec tout scepticisme méthodologique. Le deuxième élément sur lequel nous devrions nous attarder est le rapprochement très apparent entre l’apprenant d’une langue et son usager ; tous les deux sont considérés comme des acteurs sociaux.

Nous remarquons ici la volonté du CECRL d'insister sur la dimension sociale de l’apprentissage.

Celui-ci y est appréhendé comme une action sociale comme tout autre action qu’un usager d’une langue peut accomplir.

La classe est dans ce sens un microcosme où les acteurs (les apprenants au premier plan, l’enseignant, mais aussi d’autres acteurs sociaux qui pourraient intervenir dans l’action éducative) entretiennent des liens sociaux et accomplissent des tâches qui ont un sens social. Ceci nous amène au troisième élément de la définition, qui est aussi important que les deux précédents.

La nature des tâches à accomplir dans cette perspective est de type actionnel.

Elles dépassent le seul cadre communicatif.

Il ne s’agit plus pour l’apprenant de réaliser des exercices linguistiques, ni même des activités communicatives, mais à accomplir des tâches ayant un sens et une utilité sociaux. Christian Puren (2020) présente quant à lui une définition assez différente de celle du CECRL, et visiblement plus complexe.

Il présente la perspective actionnelle comme une perspective pouvant transcender toutes les méthodologies de l'enseignement des langues du moment où celles-ci réalisent une “homologie maximale” entre ce que font les apprenants en classe et ce à quoi on les prépare.

Chaque méthodologie dispose ainsi d’une perspective actionnelle. 1 Vous pouvez lire à ce sujet le court et accessible livre d’Edgar Morin “Introduction à la pensée complexe” (2005), ou regarder sa conférence à ce sujet : https://www.youtube.com/watch?v=6UT57Jm371w&t=1437s 3 3.

Perspective actionnelle et approches communicatives Dans l'histoire des méthodologies de l'enseignement des langues, il est fréquent qu'une nouvelle méthodologie prétend substituer celle qui la précède, c'est le cas de l’approche communicative qui s’est constituée en rupture avec les méthodologies audiovisuelles.

Mais beaucoup de didacticiens considèrent la perspective actionnelle comme un prolongement des approches communicatives.

C’est dans ce sens que Daniel Coste (2011: 16) écrit: “Il n’y a pas rupture entre les approches communicatives et une mise en perspective actionnelle, mais élargissement de l’appréhension des phénomènes d’apprentissage et d’usage des langues.

Au demeurant, je ne vois rien là de très original”. Pour Daniel Coste (ibid.), la perspective adoptée par.... »

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