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Histoire chap 2: La dimension politique de la Guerre : Des conflits interétatiques aux enjeux transnationaux

Publié le 02/11/2023

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« La dimension politique de la Guerre : Des conflits interétatiques aux enjeux transnationaux Thème II : Axe 1 Introduction Qui est Carl Von Clausewitz ? Comment le général et stratège prussien nous permet de réfléchir au lien entre la guerre à la politique ? En quoi la guerre relève-t-elle de la politique ? Introduction à coller Carl Von Clausewitz est un général prussien qui nait en 1780 et meurt en 1831 du choléra.

Il est aussi professeur de stratégie et de géopolitique à l’école de guerre de Berlin.

Il est l’auteur d’une fresque de huit livres inachevées « De la Guerre » soit « Von Kriege », qu’il mettra 15 ans à écrire.

En 1832 sa femme décide de la publication posthume en 1832. Il est à la fois l’acteur et le témoin du passage des « guerres limités » du milieu du 18e siècle, aux « guerres déchaînées » du début du 19e siècle avec les guerres napoléoniennes.

Il cherche à comprendre pourquoi la guerre a pris une telle ampleur, une telle intensité pendant la révolution et l’empire.

Mais aussi quelles sont les causes des véritables. Pour mener à bien l’écriture de son écriture sur la guerre, il s’appuie sur deux conflits majeurs, la Guerre de Sept Ans et les Guerres Napoléoniennes.

Il a participé aux Guerres Napoléoniennes, soit les guerres de la révolution et de l’empire.

Dans son ouvrage (le livre un) « De la Guerre », il cherche à comprendre, saisir la logique intrinsèque de la Guerre, l’essence de la Guerre, pour lui la guerre est « comme un caméléon », elle change continuellement. Son objectif est de trouver des éléments permanents et d’élaborer un concept de la guerre. Alors, qu’à écrit Clausewitz de si révolutionnaire ? Quels sont les grands axes de la pensée Clausewitzienne ?  Voir la feuille sur les guerres réelles. Théoriquement, l’affrontement entre deux ennemis animés de la même famille et de la même hostilité, peut conduire à une surenchère de violence, ce que Clausewitz appelle une « montée aux extrêmes ». Il y a une possible montée aux extrêmes en raison : - Du peuple et de ses passions. Du caractère du général en chef, qui peut se confondre parfois avec le chef d’État (Napoléon) Cependant, Clausewitz nous dit que « la montée aux extrême « ne se produit quasiment jamais », elle est freinée par :  La volonté des gouvernements (la rationalité).  La guerre est limitées par les données du champ de bataille comme la résistance de l’ennemi.  la prise en compte de l’opinion politique. - Les « frictions », autrement dit les contraintes qui s’opposent à l’action guerrière le « brouillard de la guerre ». Le Brouillard de la guerre : C’est une expression forgée par Clausewitz pour désigner l’incertitude, le hasard qui affecte les combats lié aux conditions matérielles.

Ainsi, selon Clausewitz, le brouillard est comme le clair de lune, il déforme la réalité et brouille les combats, empêchent de décider avec lucidité.

Aujourd’hui cette expression forgée par Clausewitz est encore employée en stratégie : c’est l’incertitude des belligérants en rapport à leurs propres capacités, celles de leurs adversaires, la position des forces, les objectifs. Nota Bene : Clausewitz naît au 18e siècle, au moment des guerres limitées, ce que Clausewitz appelle la « Guerre réelle ».

Les armées sont devenues permanentes, se sont des armées de métier.

Ces armées possèdent de nombreux mercenaires et viennent de tous les coins de l’Europe.

C’est un mercenariat inter-européen.

A leur tête, il y a les souverains ( les rois, les princes) et les chefs des armées, les généraux.

Ce n’est plus la noblesse guerrière qui dirige les armées, ce sont les souverains et les généraux. Dans ces guerres réelles, les guerres destructrices sont rares, il y a une limitation de la violence guerrière.

C’est par ce que il y a beaucoup de nobles et ils ne veulent pas s’entre-tuer puisque cela mettrait en danger l’équilibre monarchique et conservateur de l’Europe. Ces guerres réelles sont de deux types : dynastiques ( avec des objectifs limitées, à la défense des prétentions dynastiques) ou bien ce sont des guerres de conquête ( avec un objectif de prédation, soit de prendre le territoire de l’autre). L’objectif de ces guerres est d’assujettir de l’adversaire afin qu’ils acceptent la volonté du vainqueur ( non pas d’anéantir l’adversaire).

Ces guerres ne sont jamais animées d’une volonté d’annexion totale d’un pays sauf la Pologne en 1795 qui est arrachée par trois puissances tel que la Russie, l’Autriche et la Prusse. Ces guerres limitées sont la conséquence des traités de Westphalie qui mettent un terme à La Guerre des Trente Ans.

Ces traités prônent la logique d’un équilibre entre les puissances européennes. Les généraux cherchent à éviter les grandes batailles.

Elles sont trois fois moins importantes sous les guerres de Frédéric II que pendant la Révolution.

Ils les évitent en raison du coût matériels et humains, de la logistique des armées de l’Ancien Régime (elles mettent du temps à se déplacer), elles sont lourdes à manœuvrer et lentes à se déployer.

Les campagnes sont donc courtes soit de 5 à 6 mois.

Les souverains affaiblies par les guerres coûteuses négocient rapidement la paix.

On peut donc parler de « guerres réglées ».

Une « Guerre en dentelle » est une expression pour qualifier les guerres d’Ancien Régime (elles sont encadrées par la noblesse). Le modèle théorique de la « Guerre absolue » ou « illimitée » Contexte imaginé : La guerre échappe au contrôle du pouvoir politique. Conditions : l’escalade réciproque des moyens et des volontés : illimités en théories. Objectifs : l’anéantissement militaire de l’adversaire.

Ici, la guerre impose sa propre logique au politique. Guerre absolue : Selon Clausewitz, c’est la guerre considérée comme un pur concept qui aurait pour finalité théorique l’anéantissement de l’ennemi par l’utilisation de tous les moyens possibles. Ce type de guerre ne se rencontre jamais dans la réalité selon lui. 1.

Les visages de la guerre au XVIIIe au XXe siècles : la « montée aux extrêmes ». Pour comprendre la guerre comme objet politique, on va se pencher sur une série de conflits qui débute au milieu du 18e siècle avec la Guerre de Sept Ans et qui culmine avec la Seconde Guerre Mondiale, guerre d’anéantissement qui correspond parfaitement au modèle de la guerre absolue, de la guerre illimitée, décrite et théorisée par Clausewitz. A.

La guerre de Sept Ans, 1er champ de réflexion de Clausewitz : « guerre illimitée » ou tournant dans la manière de penser la guerre ? 1.

Une guerre qui correspond au modèle Clausewitzien de la continuation de la politique par d’autres moyens et la guerre réelle. La guerre de Sept Ans 1756 à 1763 a des origines à la fois lointaines, profondes et plus immédiates. Dans les origines lointaines on peut évoquer les tensions coloniales entre les deux grandes puissances : l’Angleterre et la France, qui se joue en Amérique du nord mais aussi un peu en Asie du sud (les Indes Orientales).

L’Angleterre de George II se sent encerclée et menacée en Amérique du nord.

Ses 13 colonies sont encerclées par les colonies françaises.

Les colonies s’étendent de l’estuaire de Terre Neuve jusqu’à Saint-Laurent.

En Europe Centrale, se joue une rivalité entre la Prusse de Frédéric II et l’Autriche de Marie Thérèse autour de la Silésie (actuellement la Pologne).

La Silésie autrichienne est annexée par la Prusse en 1740 dans la guerre de Succession d’Autriche et Marie Thérèse veut absolument la reconquérir.

C’est une région stratégique, riche en ressources et c’est une région peuplée. Dans les causes immédiates il y a la conquête de la Saxe par Frédéric II le 2 août 1756.

Il conquiert la Saxe pour protéger la Silésie puisqu’il sait que Marie Thérèse veut la reconquérir.

La guerre de Sept Ans correspond au modèle théorisé par Clausewitz comme quoi la guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens.

C’est d’abord un duel à grande échelle opposant les grandes puissances militaires européennes du temps.

Ce sont des Etats modernes qui ont le monopole de la violence avec de grandes armées et qui ont tissés deux systèmes d’alliances. La première alliance se structure autour de l’axe Franco-Autrichien.

La France des Bourbons dirigés par Louis XV et l’Autriche des Habsbourg forment une alliance qui se renforce avec l’entrée de la Suède, Saxe, Russie, la Tsarine d’Élisabeth Ier ainsi que de l’Espagne qui a sur son trône, un Habsbourg. Le deuxième camp est composé de la Prusse et de la Grande Bretagne, il s’ajoute le Hanovre qui est une possession anglaise depuis 1714.

Frédéric II est rapidement réduit à la défensive après ses succès en Saxe par ce qu’il est attaqué par une immense coalition.

D’autan plus que la Grande Bretagne est occupée sur des théâtres d’opérations plus lointains, dans ses colonies.

Pourtant Frédéric II parvient à remporter des victoires : la victoire de Rossbach et Luthen en 1757, et Zorndorf en 1958.

Clausewitz montre que pendant ce conflit, les alliances.... »

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