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La Grande Séparation

Publié le 25/02/2022

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« La grande séparation Cette expression est employée pour désigner la rupture qui apparaît, dans les représentations, images, idées et discours, entre l'homme et le monde, l'homme et la nature. Lorsque Philippe Descola parle du naturalisme, il le définit par un processus de « naturalisation du monde ». Ce naturalisme c'est affirmé comme système de composition des mondes à partir de la renaissance, et plus clairement encore avec la pensée cartésienne.

Cette pensée conçoit l'homme comme sujet pensant, doté de facultés qui doivent lui permettre de connaître, de comprendre et d'expliquer un monde devenu extérieur à lui, composé par la matière physique, gouverné par des lois constantes et universelle et par des rapports de causalités nécessaires.

Ce monde devient « la nature », un monde objectif, seule forme que la réalité puisse prendre pour nous. (Vous pouvez vous reporter aux notes au sujet de la composition des mondes chez Descola, et plus précisément au passage qui concerne le naturalisme tel qu'il le conçoit.) Séparation de l'homme d'avec son environnement, émergence du Sujet dans son sens moderne avec le « Cogito » cartésien, essor des sciences de la nature, révolution copernicienne, c'est à dire changement radical dans la façon de considérer le monde : c'est la naissance des théories héliocentristes, le passage d'un monde clos, stable et fini, dont l'architecte est Dieu lui même, à un monde infini, celui d'un espace continu, homogène, réductible à des lois que les sciences peuvent mettre en lumière : physique, géométrie, mécanique, etc. Voici une formule célèbre de Galilée : "La philosophie est écrite dans ce livre gigantesque qui est continuellement ouvert à nos yeux (je parle de l'Univers), mais on ne peut le comprendre si d'abord on n'apprend pas à comprendre la langue et à connaître les caractères dans lesquels il est écrit.

Il est écrit en langage mathématique, et les caractères sont des triangles, des cercles, et d'autres figures géométriques, sans lesquelles il est impossible d'y comprendre un mot.

Dépourvu de ces moyens, on erre vainement dans un labyrinthe obscur." Galileo Galilei, Il Saggiatore; traduction française de Christiane Chauviré, L'Essayeur, Les Belles-Lettres, Paris, 1980. Pour prendre une image de ce changement radical qui survient dans les représentations du monde à cette époque, confrontons deux figurations :. »

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