Roman africain

« 1.1. La littérature africaine écrite Le mot littérature est issu du latin literatura, lui-même dérivé de litera (la lettre).

Au début du XIIe siècle, la littérature désignait la « chose écrite » mais à la fin du Moyen-Age, la littérature est associée aux « savoirs tirés des livres ».

A la création de l’Académie des Sciences en 1666, un cloisonnement s’opérera entre Sciences et Belles lettres si bien qu’en 1680 Richelet définissait la littérature comme étant la science des Belles lettres.

C’est au XVIIIe siècle que la littérature prend sons sens actuel : un ensemble d’œuvres écrites et orales auxquelles l’on reconnait une valeur esthétique. La littérature africaine écrite est l’ensembles des œuvres écrites à visée esthétique et fictionnelle.

Elle met au centre les réalités socio-politiques, économiques et culturelles des Africains, avec des auteurs vivants sur le continent.

Les écrivains de la diaspora qui s’intéressent aux réalités de leur terre natale dans leurs œuvres sont aussi considérés comme des auteurs africains.

Les premiers textes littéraires datent du XIXe siècle.

Ces derniers étaient essentiellement des articles, des récits de voyage et des ouvrages ethnologiques des auteurs principalement mulâtres tels que Félix Darfour, Léopold Panet, Abbé Léopold Diouf etc.

Au début de la première moitié du XXe siècle, les premières œuvres faisaient l’apologie des occidentaux et de la colonisation et certains premiers écrivains se sont engagés dans le mimétisme et prenaient pour référence le modèle occidental.

Ainsi donc, apparait en 1920, un récit de 28 pages Les trois volontés de Malick du Sénégalais Amadou Mapaté Diagne.

A la suite, un récit autobiographie intitulé Force-Bonté de Bakary Diallo apparut en 1926.

Dans la même année, Le réprouvé, un feuilleton fut écrit par Massyla Diop.

Félix Couchoro du Dahomey, actuel Bénin publia L’esclave en 1929.

En 1935, le Sénégalais Ousmane Socé Diop fit paraitre Karim, œuvre qui met en scène un jeune homme saint-louisien tiraillé entre les valeurs occidentales introduites par la colonisation et les pratiques traditionnelles o et dépensières.

Cette œuvre sera suivie de Mirages de Paris en 1937, considérée comme première œuvre d’auteur africain abordant les douloureuses expériences et les désillusions vécues par des Africains à Paris.

Toujours en 1937, Paul Hazoumé reçoit le premier prix du Gouverneur Général de l’AOF, pour son ouvrage ethnographique Pacte de sang du Dahomey, l’année suivante, il publie Doguicimi qui relate l’histoire de l’épouse d’un prince d’Abomey du XIXe siècle. C’est l’œuvre de René Maran, Batouala, véritable roman nègre publiée en 1921 qui est considérée comme le premier roman africain.

Elle reçut le premier prix Goncourt quand bien même que certains la traitèrent injurieuse pour les Blancs car c’est un fonctionnaire. »