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Abdül-Hamid II 1842-1918 Abdül-Hamid est une des figures les plus controversées de l'histoire ottomane.

Publié le 05/04/2015

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Abdül-Hamid II 1842-1918 Abdül-Hamid est une des figures les plus controversées de l'histoire ottomane. Pour certains, c'est un tyran sanguinaire, un réactionnaire aveugle et sot. Pour d'autres, un progressiste actif, un souverain soucieux du bien-être de ses sujets. Entre ces deux extrêmes, la vérité est difficile à établir, même pour ceux qui disposent d'un certain recul. Les historiens qui se sont intéressés à sa psychologie pensent qu'il présentait un terrain propice à l'épanouissement de tendances despotiques. Il avait eu une enfance solitaire pendant laquelle s'étaient constitués les principaux traits de son caractère : timidité et méfiance. Son éducation avait été mal dirigée : il savait à peine écrire (mais comprenait le français, l'arabe et le persan). Il était peu curieux des choses de l'esprit et passait son temps à lire des romans policiers, à bricoler, à monter à cheval. Mais il était intelligent, travailleur, courageux et doué d'une mémoire surprenante. Il succéda en 1876 à son frère Murad V, atteint d'une maladie nerveuse. Avant son accession au trône, il avait promis à Midhat pacha de faire étudier un projet de constitution. Les libéraux ottomans, dont Midhat pacha était le chef de file, croyaient, en effet, que la résistance aux pressions des Occidentaux passait inévitablement par l'octroi de garanties constitutionnelles aux minorités chrétiennes. Un premier pas dans cette direction avait été accompli sous le règne d'Abdül-Mecid (rescrits de 1839 et 1856) mais de nouvelles concessions s'avéraient nécessaires. Le premier acte politique d'Abdül-Hamid fut donc de proclamer solennellement la constitution, le 23 décembre 1876 Par ce geste, il voulait non seulement satisfai...
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« défavorables, l'accent étant mis sur les massacres d'Arméniens, sur les déboires économiques et, d'une façon générale, sur les méfaits du despotisme.

Cette propagande inquiétait beaucoup le sultan, qui fit tout ce qu'il put pour l'empêcher de s'accroître : il tenta d'agir par la voie diplomatique sur les gouvernements qui avaient accueilli les réfugiés, il “ racheta ” certains journaux à leurs propriétaires, il offrit des rentes confortables à tous ceux qui voulaient bien les accepter.

Mais il ne put entraver le progrès des idées libérales à l'intérieur de l'Empire ottoman. Cela dit, on doit reconnaître qu'Abdül-Hamid fut, en dépit des accusations portées contre lui par les Jeunes Turcs, à l'origine de progrès substantiels dans un certain nombre de domaines.

Il accorda, notamment, une grande place à la réforme de l'enseignement.

Sous son règne, le nombre des écoles primaires et secondaires recensées dans l'Empire monta en flèche.

Il encouragea la création d'institutions d'enseignement supérieur et fonda, en 1900, l'Université d'Istanbul.

D'autre part, il se pencha sur le problème des communications, prenant des mesures pour développer l'infrastructure routière et ferroviaire.

Il s'intéressa surtout aux grands programmes qui servaient sa politique panislamique : la ligne du Hedjaz (1900), qui devait relier Damas à Médine, et le chemin de fer de Bagdad, dont les premiers kilomètres furent inaugurés en 1904. Par contre, il échoua totalement sur le terrain économique.

Il poursuivit, en effet, une politique d'emprunts à l'étranger qui se solda, en 1881, par la mise en place de la Dette ottomane.

Cet organisme, contrôlé par les puissances européennes, fit main basse sur les principales ressources financières de l'Empire : monopole des tabacs et alcools, gabelle, droits de timbre, recettes provinciales, etc.

Les revenus qui restaient à la disposition du gouvernement servirent à couvrir les dépenses de l'armée et de l'administration.

Dans ces conditions, l'économie ottomane fut incapable de démarrer.

L'agriculture, soumise à une ponction fiscale insoutenable, et l'artisanat, concurrencé par les importations de produits ouvrés occidentaux, dépérirent ; l'industrie, en dehors de quelques ateliers d'État, ne se développa que dans les secteurs de l'alimentation et des textiles ; seule la production des matières premières (minerais, coton), encouragée par la stratégie des grandes puissances, connut une réelle expansion. La crise économique fut aggravée par la perte des provinces les plus prospères de l'Empire.

A la suite de la guerre turco-russe de 1877-1878, Abdül-Hamid dut non seulement octroyer l'autonomie administrative à la Bosnie-Herzégovine et à la Bulgarie, mais encore céder les provinces de Kars, Batoum et Ardahan à la Russie et reconnaître l'indépendance du Monténégro, de la Serbie et de la Roumanie.

Dans les années qui suivirent, les Français s'installèrent en Tunisie (1881) et les Anglais en Égypte (1882) ; la Grèce obtint d'importantes modifications frontalières (1881) ; la Crète conquit son autonomie (1897).

Abdül-Hamid eut d'autre part à faire face aux révoltes des provinces arméniennes et bulgares.

Le sang versé en Anatolie orientale et en Macédoine lui valut le surnom de “ Sultan rouge ” et le déconsidéra complètement auprès de l'opinion occidentale. Tandis que les provinces balkaniques se détachaient l'une après l'autre de l'Empire, il se tourna, pour remédier à la propagation des revendications nationales dans les territoires peuplés de musulmans, vers l'idée d'union islamique.

Il pensait que l'institution du. »

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