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Agriculture

Publié le 06/01/2013

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agriculture
« LA TERRE EST LA PERPETUELLE MERE DES PEUPLES « ( Henri Pourrat) Introduction Pour conserver l'unité du monde agricole et ne pas faire des paysans d'Alsace une minorité, il aurait fallu ne pas le sacrifier sur l'autel de la modernisation, on a immolé le plus grand nombre à la course au rendements et c'est pourtant le choix qu'on fait nos dirigeants politiques autant qu'agricoles. Ils n'ont pas seulement travaillé à la ruine de l'agriculture traditionnelle, mais à la fin d'un monde. Une histoire vieille de 7000 ans, car l'écrasante majorité d'entre nous est le résultat, descendant d'une lignée paysanne ininterrompue jusqu'au XXème siècle. Un drame résumé par Yves de Hauteclocque, (ancien président des maires ruraux de France) : « l'exode contre-nature des familles paysannes est la faute universelle du XXème siècle, le péché mortel du monde chrétien. « Aujourd'hui avec l'Europe on devrait plaider pour instaurer une préférence communautaire en organisant son agriculture à l'intérieur de ses frontières. Tous les pays doivent pouvoir organiser leur agriculture et une fois les frontières protégées, on peut remplir la mission première d'une bonne PAC : l'autosuffisance alimentaire. Or, on en est loin. On aime à répéter que l'Europe est le premier exportateur agricole mondial, mais ce qu'on oublie d'ajouter, c'est qu'on est également le premier importateur. L'OMC a parfaitement accompli sa mission en nous obligeant aux échanges croisés de marchandises. Au final, notre solde agricole est négatif. Car l'Europe est globalement déficitaire pour son alimentation. En matière de proteine par exemple, on dépend à 75% de l'extérieur ! Ainsi, l'hypercompétitivité prévalant, l'exploitation familiale se trouve menacée. On veut de plus en plus de production avec de moins en moins de travailleurs. Mais si l'on se projette dans l'avenir, il n'y a pas d'autre solution que l'exploitation familiale pour assurer le développement d'une agriculture durable. Ceci veut dire : renouvellement des générations, savoir-faire, préservations des sols... Car la production agricole est structurellement trop faible par rapports aux besoins et les ressources énergétiques fossiles se feront de plus en plus rares. On assurerera la productivité locale quand l'agriculture trouvera en elle- même ses propres ressources énergétiques. Non pas par quelques grandes raffineries en biomasse, comme on l'a fait avec les centrales nucléaires, mais par une quantité de micro-installations, qui nécessiteront de la main d'?uvre. On pourra alors dire : « s'il y a un modèle agricole à redécouvrir, c'est l'agriculture familiale. « Elle sera le socle sur lequel on pourra reconstruire un monde durable et créer de l'emploi. L'AGRICULTURE TRADITIONNELLE Au fil des ans et des épandages, notre région est devenue un réservoir de pesticides. Il y en a partout, dans les sols, les rivières, les nappes phréatiques, les eaux de pluies, le brouillard, l'air. Selon l'Institut Nationale de la Recherche Agronomique (INRA), de 25 à 75% des produits répandus s'envolent aussitôt dans l'atmosphère. Autant dire que l'air est plus que pollué en alsace, 50% de nos aliments sont contaminés, dont 7% au- dessus des limites légales. L'arboriculture fruitière bat tous les records (21% des insecticides à elle seule), le pompon étant décroché par la pomme, qui réclame 130 matières actives homologuées et 27 traitements en moyenne par récolte. Mais c'est l'arboriculture qui bat tous les records avec 21% des insecticides à elle seule. De plus, selon la mutualité sociale agricole (MSA), Les paysans alsaciens seraient malades de l'agrochimique. Elle a donc lancé en 2005 une enquête dont les premiers résultats sont annoncés pour la fin 2009. Car les agriculteurs présentent dans leur ensemble une plus grande fréquence de certains cancers (prostate, estomac, leucémies, cancers cérébraux et cutanés). S'ajoute à la liste les maladies neurodégénératives (de type Parkinson). Et comme les pesticides appartiennent à la famille des perturbateurs endocriniens, ils altèrent l'équilibre hormonal et contribuent à la féminisation des espèces. L'homme occidental perd chaque année 2% de ses spermatozoïdes. 50% en 50 ans. A ce rythme là, nous ne pourrons plus nous reproduire naturellement au milieu du XXIème siècle. Mais il y a encore des défenseurs des pesticides d'une part le lobby des industriels naturellement : l'UIPP, l'union des industries pour la protection des plantes, qui regroupe 19 entreprises (qui ont 96% du marché français). Et d'autre part l'Académie de médecine, qui a découvert les dangers de l'amiante un an avant son interdiction et qui professe aujourd'hui qu' « aucun des pesticides utilisés actuellement n'est cancérogène chez l'animal ou chez l'homme «. « IL FAUT DONC REPENSER L'AGRICULTURE DE FOND EN COMBLE « « C'EST L'AVENIR DE NOTRE CIVILISATION « « UNE CONCEPTION DE L'AGRICULTURE FONDEE SUR L'ORDRE NATUREL ET SUR UNE CONFIANCE TOTALE DANS LES FORCES DE LA VIE DU SOL, DES PLANTES ET DES ANIMAUX EN VUE DU BIEN-ETRE DE L'HOMME. « (JEAN-CLAIR DAVESNES) I. LES INCERTITUDES DU MONDE AGRICOLE 1) Le cas des OGM Le discours ambigu de la FNSEA prête à confusion, on finit par ne plus croire les agriculteurs. Or la FNSEA, émet tout et son contraire. Elle met en même temps en avant la certification « haute valeur environnementale «, tout en promouvant sans réserve les OGM. Parce que les coopératives se sont impliquées dans la production de semences, et les plus grosses dans celle d'OGM. La haute valeur environnementale est en fait une nouvelle tentative d'asseoir la dépendance des agriculteurs vis-à-vis de leurs organisations économiques. On transforme les agriculteurs en ouvriers spécialisés qui exécuteraient des cahiers des charges, sans aucune autonomie. Tout le problème du débat sur les OGM, c'est qu'on donne la parole à des « anti « qui finissent par jeter le trouble, ayant une approche plus idéologique que pragmatique et les médias ne reprennent pas assez les positions de la coordination rurale. Elle ne dit pas des OGM qu'ils sont bons ou mauvais. Mais c'est le résultat d'un progrès scientifique, qui n'est pas pour l'instant suffisamment évalué. Ce n'est pas parce qu'un progrès scientifique existe que sa généralisation sera un progrès. La première chose à faire, c'est d'éliminer les incertitudes. Mais on a tellement donné dans la caricature du débat qu'on en est arrivé à penser que l'électeur de droite est forcément pour les OGM, tandis que l'électeur de gauche est contre. Dans cette affaire, la FNSEA est finalement aussi responsable que José Bové. 2) L'Organisation Mondiale du Commerce ? En acceptant d'intégrer la production agricole dans le cadre des négociations du GATT et aujourd'hui de l'OMC, on a perdu toute latitude au niveau européen pour organiser notre agriculture comme on l'entendait. Le mot d'ordre, c'est l'ouverture des frontières, conjuguée à un accroissement de notre compétitivité. Mais cette dernière n'a pas d'autre but que d'entrainer une restructuration de l'agriculture. Hier on a restructuré les bassins miniers et la sidérurgie, aujourd'hui On va donc progressivement réduire les effectifs agricoles. Mais ce qui change néanmoins, c'est qu'on se donne beaucoup plus de temps pour réaliser cette restructuration. Car pour fermer un haut fourneau, on n'a pas besoin d'un quart de siècle. Mais l'agrandissement progressif de la taille des exploitations agricoles réclame du temps. Pour un même résultat, l'objectif inavoué est d'arriver à ne plus financer les agriculteurs. Il est temps de débrancher la perfusion. Mais sans qu'on ait l'impression que cela puisse venir d'en haut. L'initiative doit être prise sous la pression de l'opinion publique, à qui l'on jette en pâture les agriculteurs, en les stigmatisant comme le boulet, absorbant la plus grosse partie du budget. « IL EST URGENT QUE L'ALSACE ORGANISE SON AGRICULTURE ET PAS L'OMC « 3) Il faut soutenir l'agriculture alsacienne. En tout état de cause, l'agriculture devrait bénéficier d'une organisation qui lui permette de fonctionner en dépit des nombreux aléas naturels, ce qui fait qu'elle ne peut pas répondre à la logique du libre marché. C'est le vieux principe de l'éleveur qui fait sa provision de foin pour l'hiver. Parce qu'il ne sait pas combien de temps va durer la mauvaise saison. A charge pour lui de stocker ce qu'il lui faut. Ainsi si l'on considère que l'objectif premier d'une politique agricole, c'est d'assurer l'alimentation de sa population, il faut donc prévoir un stock (et non des excédents, comme on a pu en avoir dans les années 80). Le danger c'est ce que l'on appelle « l'effet King «, loi économique qui démontre que l'on a pas une grosse élasticité à la demande. Au contraire, pour un très léger décalage entre l'offre et la demande, on peut se retrouver avec d'énormes variations au niveau des prix. Alors la parade sera de consommer au plus proche et c'est près de chez soi que cela doit se passer : vente direct du producteur au consommateur (ex : le lait vendu par canton ; distribution de lait frais.) III. UNE AGRICULTURE QUI RESPECTE L'ECOBIOLOGIE : L'AGROBIOLOGIE. Un des principaux objectifs des agriculteurs traditionnels est de produire des...
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« L’AGRICULTURE TRADITIONNELLE Au fil des ans et des épandages, notre région est devenue un réservoir de pesticides.

Il y en a partout, dans les sols, les rivières, les nappes phréatiques, les eaux de pluies, le brouillard, l’air.

Selon l’Institut Nationale de la Recherche Agronomique (INRA), de 25 à 75% des produits répandus s’envolent aussitôt dans l’atmosphère.

Autant dire que l’air est plus que pollué en alsace, 50% de nos aliments sont contaminés, dont 7% au-dessus des limites légales. L’arboriculture fruitière bat tous les records (21% des insecticides à elle seule), le pompon étant décroché par la pomme, qui réclame 130 matières actives homologuées et 27 traitements en moyenne par récolte.

Mais c’est l’arboriculture qui bat tous les records avec 21% des insecticides à elle seule.

De plus, selon la mutualité sociale agricole (MSA), Les paysans alsaciens seraient malades de l’agrochimique.

Elle a donc lancé en 2005 une enquête dont les premiers résultats sont annoncés pour la fin 2009.

Car les agriculteurs présentent dans leur ensemble une plus grande fréquence de certains cancers (prostate, estomac, leucémies, cancers cérébraux et cutanés).

S’ajoute à la liste les maladies neurodégénératives (de type Parkinson).

Et comme les pesticides appartiennent à la famille des perturbateurs endocriniens, ils altèrent l’équilibre hormonal et contribuent à la féminisation des espèces.

L’homme occidental perd chaque année 2% de ses spermatozoïdes.

50% en 50 ans.

A ce rythme là, nous ne pourrons plus nous reproduire naturellement au milieu du XXIème siècle.

Mais il y a encore des défenseurs des pesticides d’une part le lobby des industriels naturellement : l’UIPP, l’union des industries pour la protection des plantes, qui regroupe 19 entreprises (qui ont 96% du marché français).

Et d’autre part l’Académie de médecine, qui a découvert les dangers de l’amiante un an avant son interdiction et qui professe aujourd’hui qu’ « aucun des pesticides utilisés actuellement n’est cancérogène chez l’animal ou chez l’homme ». « IL FAUT DONC REPENSER L’AGRICULTURE DE FOND EN COMBLE » « C’EST L’AVENIR DE NOTRE CIVILISATION » « UNE CONCEPTION DE L’AGRICULTURE FONDEE SUR L’ORDRE NATUREL ET SUR UNE CONFIANCE TOTALE DANS LES FORCES DE LA VIE DU SOL, DES PLANTES ET DES ANIMAUX EN VUE DU BIEN-ETRE DE L’HOMME.

» (JEAN-CLAIR DAVESNES). »

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