Alchimie

« autodafés d'ouvrages alchimiques.

Mais la persécution n'est qu'intermittente.

Protégée par son obscurité voulue, la littérature alchimique foisonne : les ouvrages composés du XV• au XVII• siècle empliraient des bibliothèques.

Aux sources hermétistes et néo-platoniciennes s'ajoutent la kabbale et les figures symboliques du tarot.

4 Au moment de sa rupture définitive avec la chimie moderne, l'alchimie a achevé l'évolution qui fait d'elle une doctr ine occulte permettant à ses adeptès une connais­ sance exhaustive de l'Univers.

Une des synthèses les plus remarquables est l'œuvre du médecin rosicrucien Robert Fludd, pour qui il y a trois Personnes en Dieu , trois principes dans la matière (le Soufre, le Sel et le Mercure des alchimistes), trois principes formant l'être humain (le corps, l'esprit, l'âme).

Dans sa forme ultime, l'alchimie est l'Ars magna, l' " Art royal " grâce auquel l'adepte peut, dès cette vie, atteindre l'état de Résurrec­ tion.

Son corps physique est transformé en un corps glorieux, semblable à celui d'Adam avant la chute .

5 En manipulant toute sorte de substances dans leurs laboratoires, les alchimistes du Moyen Age ont effecti­ vement isolé divers acides et alcalis.

Leurs travaux n'ont pas été étrangers à la.

naissance de la chimie moderne.

De nos jours , la tradition alchimique est maintenue par des érudits dont la ferveur entretient le culte de l'Art royal, ou bien prête généreusement à leurs prédécesseurs des connaissances cachées ensevelies dans les grimoires .

L'un d'eux tente même de renouer avec l'alchimie pratique et se flatte d'avoir retrouvé l'or potable, obtenu par les alchimistes en dissolvant la pierre philosophale dans l'eau mercurielle.

(André Barbault, cc L'Or du millième matin ...

). »