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Aliénor d'Aquitaine par Edmond-René Labande Professeur à la Faculté des Lettres et

Publié le 05/04/2015

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Aliénor d'Aquitaine par Edmond-René Labande Professeur à la Faculté des Lettres et Sciences humaines de Poitiers L'Aquitaine, une des plus vigoureuses principautés territoriales qu'ait connues la France féodale, était, au temps de la petite enfance d'Aliénor, gouvernée par le grand-père de celle-ci, le duc Guillaume IX, le premier troubadour (+ 1127). Le dernier des puissants " Guilhem ", Guillaume X, mourut jeune (1137), ne laissant que deux filles. Aliénor, l'aînée, lui succéda ; elle avait moins de quinze ans. Cette très riche héritière venait d'être fiancée à Louis, âgé de seize ans, fils du roi de France Louis VI. Trois mois à peine après la mort du duc, le mariage fut célébré à Bordeaux (25 juillet 1137). Presque au même moment mourut Louis VI, en sorte que les jeunes époux orphelins devinrent en même temps ducs associés d'Aquitaine et souverains de France. Le destin voulut que la reine Aliénor n'eût pas d'enfant pendant les sept premières années de sa vie conjugale : très aimée de son mari, objet d'admiration dans une cour fruste qu'étonnait le style de vie d'Aquitaine, dévorée du besoin d'activité, elle se lança dans la vie politique, en contrariant auprès de l'influençable Louis VII l'autorité sûre de l'abbé Suger, et en causant, par affection pour sa soeur Pétronille, un très grave conflit en Champagne. Saint Bernard allait réussir, cependant, en 1144, à apaiser ces remous. L'année suivante, la reine eut une fille, Marie. Lorsque, peu après, se déclencha la deuxième croisade, le roi prit la croix à l'appel de Bernard et résolut d'emmener Aliénor en Orient. Cette participation de la reine à l'entreprise devait faire naître, ou accentuer, un

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