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Aménophis IV par Jacques Pirenne de l'Académie Royale de Belgique.

Publié le 05/04/2015

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Aménophis IV par Jacques Pirenne de l'Académie Royale de Belgique. Professeur à l'Université de Bruxelles. Lorsque la princesse mitannienne Tadouhepa arriva en Égypte pour épouser le vieux roi Aménophis III, celui-ci était décédé, et son fils Aménophis IV, âgé de quinze ans, venait de monter sur le trône (1372-1354 av. JC) Il semble que s'étant épris de la jeune princesse, il en fit la reine d'Égypte sous le nom de Nefertiti (" la Belle est venue ".) Son couronnement avait marqué la tendance religieuse dans laquelle il allait s'engager. Rompant avec la tradition qui voulait que le roi fût couronné dans le temple d'Amon par le dieu lui-même, il prit possession du trône à Hermontis, l'Héliopolis du Sud, dans le temple de Rê et vraisemblablement suivant le rituel des rois memphites de l'Ancien Empire. Mineur, il commença son règne sous la régence de la reine Tiy qui exerça sur lui la même influence qu'elle exerçait naguère sur son époux Aménophis III. L'Égypte à ce moment était entraînée dans une double évolution religieuse et politique. Sur le plan religieux, les rois, depuis Touthmôsis III, étaient attirés par l'ancienne grandeur du culte de Rê, auquel le clergé amonien avait fait perdre sa pureté panthéiste pour lui substituer de plus en plus une religion de salut, encombrée des mythes osiriens qui faisaient d'Amon-Rê un dieu fait d'esprit et de chair. Idéaliste, concevant la divinité comme purement spirituelle et universelle, Aménophis IV en revint à la théologie héliopolitaine et porta le titre de our maa (grand voyant) que portaient les grands prêtres d'Héliopolis depuis l'Ancien Empire. Et ne pouvant admettre une autorité religieuse supérieure à la sienne, il enleva au culte d'Amon son hégémonie, allant jusqu'à déposséder le Second prêtre d'Amon de l'administration des biens sacerdotaux pour la confier à des fonctionnaires royaux. Comme l'avaient fait les rois de la IVe dynastie, il s'affirma à la fois comme chef suprême de l'État et du culte. La lutte était dès lors inévitable entre le clergé d'Amon et le roi. La crise éclata en l'an IV de son règne lorsque Tiy eut abandonné la régence. Se plaignant de ce que les paroles des prêtres fussent les choses les plus perverses qu'il entendit, il rompit avec Thèbes et installa sa résidence dans une ville nouvelle qu'il fit construire à Tel-el-Amarna à trois cent vingt-cinq kilomètres au nord de l'ancienne capitale et qu'il baptisa du nom d'Akhetaton (horizon d'Aton). Abandonnant son nom d'Aménophis pour celui d'Ak...
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