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Anne Comnène 1083-1148 Historiens érudits, savants et poètes s'accordent à dire que, rarement, le goût des lettres fut plus universellement répandu que dans la Byzance des Comnène.

Publié le 05/04/2015

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Anne Comnène 1083-1148 Historiens érudits, savants et poètes s'accordent à dire que, rarement, le goût des lettres fut plus universellement répandu que dans la Byzance des Comnène. C'est l'époque où Tzetsés commente Hésiode et Homère, où Jean Italos après Tsellos étudie et enseigne la doctrine de Platon, où la langue s'épure et reproduit la grâce et la sobriété de l'Attique. Une princesse impériale admirablement douce comme Anne Comnène n'allait pas échapper à cette renaissance classique. La culture donnée jadis aux femmes byzantines ne pouvait lui suffire. Elle eut les maîtres les plus réputés : elle apprit l'histoire, la littérature, la politique, la diplomatie, la médecine et les sciences. Elle lut les grands poètes et les grands philosophes. Elle citait couramment Orphée et Timothée, Sapho et Pindare ; elle savait le

« garçon noiraud, au large front, aux joues sèches ” que fut pour elle ce frère, en qui elle verra toujours un usurpateur. A la mort de son père Alexis, on sait qu'elle n'hésita pas à tramer un complot contre ce Jean inopportun, complot qui échoua en partie, à cause des scrupules et de la “ mollesse ”, dira-t-elle, de son mari Bryenne.

Jean Comnène se montra magnanime et lui pardonna, ainsi qu'à tous les conspirateurs, mais il sut l'éloigner et lui conseiller plus tard, quand elle fut veuve, le couvent et la retraite. Anne Comnène mourut à l'âge de 65 ans.

Un de ses contemporains vante ses “ grands yeux noirs mobiles qui montraient l'activité de sa pensée, la supériorité de son esprit, et son ambition légitime qui la faisaient ressembler à son père l'empereur Alexis ”, et “ si la Grèce Antique l'avait connue, conclut-il, elle eût ajouté une quatrième grâce aux grâces, une dixième muse aux muses ”. Elle fut en tout cas un des plus beaux esprits féminins que Byzance eût produit, et très supérieure à la plupart des hommes de son temps.. »

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