Antonio Pacinotti 1841-1912 En un jour de juillet 1858, un jeunet de
Publié le 05/04/2015
Extrait du document
«
Lui, aussitôt, voudrait passer à la réalisation d'une machine plus achevée.
Mais il n'en sera
rien : là-dessus éclate la seconde guerre d'indépendance de l'Italie avec l'Autriche et Pacinotti
s'engage comme volontaire.
Entre une marche et l'autre, aux bivouacs et aux heures de garde,
sa pensée court vers son “ anneau ” électromagnétique et mille perfectionnements lui
viennent à l'esprit.
Une fois la guerre finie, il se remet à l' œ uvre, et, en avril 1860, on trouve
qu'il a noté ces mots sur son cahier d'écolier : “ Post-scriptum : La machine
électromagnétique, dont j'ai enregistré ici des idées d'ensemble, je l'ai aussi construite, en petit
modèle...
Elle marche assez bien, comme machine magnétoélectrique, car elle donne du
courant continu...
très intense.
” Dans un autre cahier, décrivant en détail son modèle réduit
de machine, en septembre de la même année, il ajoute : “ Elle fonctionne même avec un seul
élément de Bunsen petit...; avec deux éléments, outre à vaincre la résistance de frottement,
elle a soulevé cinq deniers à un décimètre par seconde...
” Pacinotti expérimenta donc sa
machine aussi bien comme générateur que comme moteur.
Il y a dès lors beaucoup de modifications dans le modèle de 1860 par rapport à la disposition
expérimentale de 1859: les aimants permanents ont été remplacés par un seul électroaimant
pourvu de deux pièces polaires arquées dont chacune embrasse, aux côtés opposés, un peu
plus du tiers de la circonférence de l'anneau ; l'hélice continue a été remplacée par seize
bobines montées en série et équidistantes, intercalées par des saillants en fer pour réduire la
distance entre l'anneau et les pièces polaires ; les communications électriques avec les bobines
sont assurées par un collecteur cylindrique, centré sur l'axe de l'anneau et portant seize
segments métalliques respectivement communiquant avec les seize morceaux de fil de cuivre
qui relient en série les seize bobines ; enfin les frotteurs sont remplacés par des galets
métalliques.
Pacinotti ne s'arrêta pas à la construction et au fonctionnement empirique de sa machine ;
entre 1860 et 1860, il tenta d'en rédiger une théorie mathématique ; il en étudia la puissance et
le rendement rapportés à l'intensité du courant et aux moments résistant et moteur ;
finalement, en 1869, à l'occasion de l'Exposition de Bologne, il fit des démonstrations
publiques pour prouver qu'avec sa machine on pouvait réaliser le transport à distance de
l'énergie électrique.
Dès 1860, ayant mis son modèle au point, Pacinotti eut l'ambition de construire la machine en
grand, pour des utilisations industrielles.
Mais il fut vaincu par l'indifférence des autres ;
l'adolescent fut abandonné par tous ceux qui l'entouraient et qui ne comprirent sans doute
jamais l'importance de son invention ou bien n'y eurent pas confiance.
Lui-même avait cette
confiance ; mais il dut se rendre à l'évidence qu'il était irrémédiablement seul.
Alors il eut un
geste de suprême renonciation : en 1865, après cinq longues années d'attente, d'espoir et de
déceptions, Pacinotti publia dans le journal de physique italien Il Nuevo Cimento toute la
description de son modèle de machine, offrant ainsi aux autres le succès qui lui avait manqué.
Pour lui-même, il ne demanda, alors et par la suite, que le rattachement de son nom à
l'invention qu'il avait faite : cette reconnaissance on la lui décréta solennellement en 1881, à
Paris, à l'occasion d'une réunion spéciale que tint, pendant l'Exposition Internationale, la.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Antonio Pacinotti
- GRACQ, Louis Poirier, dit Julien (né le 27 juillet 1910) Ecrivain Ecrivain exigeant, il est l'auteur, à ce jour, d'une oeuvre respectée dans le monde entier.
- GRACQ, Louis Poirier, dit Julien (né le 27 juillet 1910) Ecrivain Ecrivain exigeant, il est l'auteur, à ce jour, d'une oeuvre respectée dans le monde entier.
- 1912 Juillet (Histoire chronologique)
- (21 juillet 1858): L'entrevue de Plombières