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(21 juillet 1858): L'entrevue de Plombières

Publié le 27/02/2008

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«Fate, ma fate presto». En 1815, les traités de Vienne ont réorganisé l'Italie, mais l'ont laissée divisée. L'Autriche s'y est installée, occupant la Lombardie et la Vénétie et surveillant les duchés de Toscane, de Parme et de Modène. Les patriotes du «Risorgimento» veulent unir l'Italie et la délivrer de la présence étrangère. Le Piémont, sur lequel ils s'appuient, sait par expérience qu'un puissant concours extérieur est indispensable au succès d'une telle oeuvre. Dirigée par Napoléon III, ancien carbonaro, la France est en mesure d'apporter l'aide souhaitée. Cavour, le brillant ministre piémontais, cherche à gagner l'empereur; mais celui-ci est un rêveur indécis plutôt qu'un homme d'Etat réaliste; de plus, il a le goût du secret et mène une politique personnelle souvent insoupçonnée de ses ministres; Cavour comprend qu'il lui faut séduire l'homme plutôt que le gouvernement. Il essaie sans succès d'y employer sa séduisante parente, la comtesse Castiglione. Mais le 14 janvier 1858, l'Italien Orsini lance une bombe sur le cortège de l'empereur. Cet incident détermine ce dernier à agir: il engage Cavour à se mettre en rapport avec lui et l'avise très secrètement qu'il passera l'été à Plombières, ville d'eau des Vosges, pour y faire une cure. Le Piémontais bondit sur l'occasion. Il se rend à Plombières, le 20 juillet 1858, par Genève et Bâle, sous un faux nom.

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