Arsène D'Arsonval 1851-1940 Si habitué soit-on à vivre dans la pensée et
Publié le 05/04/2015
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l'électrocardiographie et de l'encéphalographie.
Sans lâcher le téléphone américain, voilà qu'il
y apporte, avec Paul Bert, de telles novations que l'État français peut se passer du brevet
étranger et faire fonctionner son réseau naissant avec le “ téléphone à noyau magnétique
D'Arsonval-Paul Bert ”.
De 1878 à 1882 :
Tout en continuant ses fonctions auprès de Brown-Sequard, nommé à la succession de Claude
Bernard, D'Arsonval se passionne avec Marey, Richet et Tatin pour les problèmes encore si
peu avancés du vol par avion, au point d'arriver avec eux à des solutions et à un “ profil ” que
l'avenir ne démentira pas quand, vingt ans plus tard, on aura trouvé le moteur léger.
Et puis,
c'est la continuation de ses recherches, au bénéfice tant de l'électricité animale que de
l'électricité industrielle.
D'abord : avec ce “ coup de maître ” du galvanomètre de Deprez
rendu par D'Arsonval “ astatique ” par inversion de la construction de Deprez, c'est-à-dire en
rendant le “ cadre ” fixe et le “ courant mobile ” et en réduisant ainsi considérablement
l'inertie ; et ensuite : avec l'utilisation de la décharge des condensateurs, comme procédé de
mesure de l'excitabilité électrique des muscles et des nerfs.
En 1881, collaborateur attitré du
célèbre journal La Lumière électrique, il devient l'un des plus actifs organisateurs de cette
Exposition internationale de l'électricité à Paris d'où devait sortir toute la vie électrique
moderne.
Il y obtint, entre autres choses, comme secrétaire du congrès, l'unification
internationale des mesures électriques sur la base du système C.G.S.
pour tous les appareils
électro-médicaux — et d'autre part y soutint, avec un enthousiasme ardent, et contre des
adversaires de choix et non moins passionnés comme Gustave Lebon, les idées de Marcel
Deprez sur la possibilité de transporter bientôt l'énergie électrique à telle distance qu'on
voudra — et ce sans augmentation de la section du fil avec la distance, comme l'estimaient
nécessaire les augures de l'époque déclarant en conséquence le système de Deprez
irréalisable ! A quoi Deprez et D'Arsonval ripostaient à la façon d'Archimède : “ Donnez-nous
des “ tensions ” suffisantes, et, à travers un fil fin, nous porterons le courant-force jusqu'au
bout du monde.
” Et, l'année suivante, au Congrès de Munich, ils en donnaient une éclatante
démonstration, en faisant, contre le défi allemand, tourner à Munich une motopompe au
moyen d'un courant électrique apporté, par un fil télégraphique de cinquante kilomètres, du
petit village de Misbach où il était engendré par une dynamo Gramme équipée par eux en
tension.
Date à jamais mémorable dont l'Académie des sciences de Paris conserve le souvenir
dans une dépêche admirative à elle envoyée par le Comité allemand de Munich.
De 1882 à 1890 :
Participation à la création de la Société des électriciens et de l'École supérieure d'électricité qui
devait bientôt donner de si illustres élèves.
Innombrables communications aux Académies
des sciences et de médecine, à la Société de biologie, à celle des électriciens, etc., sur les sujets
les plus divers, en particulier :
En électricité industrielle : premières études sur les accidents industriels de l'électricité ; sur la
mort apparente et la résurrection possible des électrocutés par les procédés de la respiration
artificielle, d'Arsonval établissant que ces sortes de victimes doivent être traitées comme des
noyés..
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