Boues rouges

« Boues rouges 59 sable de la pollution en Méditerranée.

La France aussi y contribue, avec ses industries de Fos, de Berre et de Cassis.

En s'élargissant, le débat risque de s'éterniser.

Déjà, devant les lenteurs de l'administration parisienne, l'impatience corse s'est manifestée par des grèves et des actions violentes.

Le 13 septembre, elle se traduit avec éclat par un plasticage dans le port même de Scarlino.

Peu après, le juge de Livourne met les deux cargos déver­ seurs de poison sous séquestre.

Réduits au chômage, les 500 ouvriers de Montedison occupent leur usine, donnant un prolongement social au conflit.

5 Fin avril 1974, le tribunal de Livourne rend son verdict.

Les expertises ont démontré la toxicité des boues rouges.

En conséquence, la Montedison tombe sous le coup de la loi italienne interdisant de polluer la mer, et cinq de ses dirigeants, dont le président, Eugenio Cefis, sont con­ damnés à 3 mois et 20 jours de prison avec sursis.

Pour la partie plaignante (les pêcheurs de Bastia, les villes de Bastia, Nice et Marseille, la chambre économique et le conseil général de la Corse) cette victoire est de courte durée.

Par le biais d'une disposition législative prise par le Parlement italien le 30 avril 1976, le jugement est annulé en appel.

6 Les déversements continuent en d'autres fonds de la Méditerranée.

La Montedison promet périodiquement de les faire cesser.

Elle s'efforce, en attendant, de rendre ses boues rouges moins nocives par de coOteux traitements chimiques, si bien que l'attention se reporte sur des usines de bioxyde de titane plus polluantes que celle de Scarllno : celles de Thann (Alsace), du Havre, de Calais, pour ne citer que la France.

L'Europe des Neuf est grande productrice du blanc qui fait resplendir les réfrigérateurs.

En décembre 1977, elle se donnera dix ans pour en sup­ primer les nuisances.

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Voir aussi : Méditerranée, Pollution chimique.. »