Causes des grands incendies
Publié le 19/03/2012
Extrait du document
Des villes ont été incendiées pour empêcher qu'elles servent de refuge aux ennemis. Moscou, en 1812, en est un exemple. Au cours de la guerre de Trente Ans, la ville de Magdebourg fut brûlée par les défenseurs luthériens au moment où elle tomba entre les mains des catholiques. Les luthériens et les catholiques, au total vingt-cinq mille, moururent dans les flammes. De nombreux progrès ont été faits actuellement dans le domaine de la sécurité lors de la construction des bâtiments pour mieux lutter contre les incendies....
«
Rien que l'idée d'être enfermé dans un immeuble en
flammes est particulièrement angoissante.
Mais quelle
doit être la terreur de celui qui, s'échappant
d'un immeu
ble en flammes, découvre autour de lui, que tous
les im
meubles dans toutes
les rues brûlent également ! C'est le
cas de ceux qui sont enfermés dans une ville qui brûle.
Des nuages de fumée asphyxiante mettent
les fuyards en
désarroi.
Ils ne savent plus dans quelle direction
ils doi
vent courir pour se mettre à l'abri.
Des cendres incandes
centes tombent de toutes parts.
A cette inquiétude
s'ajoute
le choc pour chacun de voir sa maison, son foyer
complètement anéantis.
Et la tension occasionnée par la
recherche des enfants, des autres membres de la famille,
morts
ou blessés, pris au piège ou appelant au secours.
Les incendies, qui
se propagent de maison en maison, et
qui, après un certain temps, mettent en cendres des quar
tiers entiers, parfois toute la ville, sont appelés 'confla
grations'.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, d'énor
mes incendies se développèrent dans différentes villes, à
la suite d'attaques par bombes incendiaires.
Il y a des cir
constances où
l'on parle de tempête de feu .
La popula
tion est prise au piège.
Lors des attaques aériennes sur
Hambourg, en juillet 1943, plus de cent mille personnes
perdirent la vie.
Tous
les incendies ne sont cependant pas occasionnés par
les agressions ou les imprudences de l'homme.
Des forces
de la nature, telles que
les tremblements de terre, peuvent
occasionner de véritables 'conflagrations'.
C'est
ce qui arriva, en 1906, à San Francisco.
Quelques
incendies s'étaient répandus en même temps sur toute la
ville, parce qu'il
n'y avait pas d'eau pour les éteindre.
Dans
le cas du tremblement de terre et de l'incendie de
Tokyo, en 1923,
il ne manquait pas d'eau, mais le trem
blement de terre avait eu lieu au moment du repas de
midi.
Des dizaines de milliers de fourneaux à feu de bois furent
renversés.
Ils furent à l'origine
d'un nombre égal
d'incendies.
Des tornades de feu parcoururent la ville.
L'une d'entre elles traversa un parc où quarante mille
personnes avaient cherché refuge.
La plupart moururent.
Seuls quelques centaines en réchappèrent.
Le feu a
toujoun été utilisé comme une arme de guerre.
Dans l'antiquité,
les villes étaient pillées, incendiées et
rasées au point d'être rendues à jamais inhabitables.
Ce
fut, notamment,
le sort de Troie, dont l'emplacement fut
ignoré de tous
jusqu'à la fin du XIXe siècle.
Des villes fu
rent également incendiées par vengeance.
Le meurtre
général des chrétiens, grecs et arméniens de Smyrne (ac
tuellement Izmir) alla de
pair avec des spectacles affreux.
Les soldats turcs mirent le feu à la ville et en détruisirent
les trois cinquièmes.
Des villes ont été incendiées pour empêcher qu'elles ser
vent de refuge aux ennemis.
Moscou, en
1812, en est un
exemple.
Au cours de la guerre de Trente Ans, la ville de
Magdebourg fut brûlée par
les défenseurs luthériens au
moment où elle tomba entre
les mains des catholiques.
Les luthériens et les catholiques, au total vingt-cinq mille,
moururent dans les flammes.
De nombreux progrès ont été faits actuellement dans le
domaine de la sécurité lors de la construction des bâti
ments pour mieux lutter contre
les incendies.
Grâce à ces
progrès, les grandes 'conflagrations' ne sont presque plus
possibles,
sauf en cas de guerre ou de tremblement de ter
re.
Des erreurs de construction peuvent encore exposer
certains bâtiments à des risques d'incendie.
Les destruc
tions par
le feu sont actuellement, dans leur majorité,
dues à
ces erreurs.
Comme les gens se trouvent souvent
prisonniers dans l'immeuble,
le nombre des victimes peut
être élevé.
Les incendies actuels diffèrent de ceux de
jadis, mais la terreur de la mort par
le feu n'a pas dimi
nué .
Ci-dessus : Un pompier mon
tre combien la mati~re en plastique qui revltait les murs
du dancing 'Cinq à sept' était inflammable.
A gauche: L'intérieur du dancing 'Cinq à sept' à Saint-Laurent-du
Pont,
en France, après l'in
cendie du 1er novembre 1970.
Par suite d'une scandaleuse
ignorance des prescriptions lé gales, cent quarante-six jeu
nes gens perdirent la vie dans des circonstances affreuses..
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