Compagnonnage

« ont lieu des congrès européens.

La tradition du compa­ gnonnage est particulièrement prospère dans les pays german iques .

4 Chaque groupe a son rituel , généralement tenu secret.

Les paroles Incantatoires ne sont en principe jamais imprimées .

Suivant les groupes aussi, les rites d'init ia­ tion des néophytes ont plus ou moins gardé de leur ancienne sévérité.

Dans le rite de Salomon, conservé aujourd'hui dans la Fédération compagnonnique , les épreuves physiques, souvent pénibles, duraient trois jours ..

Après les avoir subi es, le néophyte passait par un labyrinthe et prêtait serment sur la Bible, ouverte au pre­ mier chapitre de l'Évangile selon saint Jean.

Les compa­ gnons du Devoir de Liberté signaient leur engagement avec du sang .

On se contente aujourd'hui d'une piqOre symbolique et un verre d'eau tient lieu de sang.

5 Les compagnons usent entre eux d'un vocabulaire dont certains mots, tirés du langage courant , reçoivent un sens spécial, tandis que d'autres semblent avoir été forgés dans le compagnonnage.

Quelques-uns sont passés dans la langue commune, tel coterie, frusque et singe (pour " patron »).

Ils usent de signes de reconnaissance, comme la " guilbrette "• salutation faite d'une succession de gestes rituels.

Ces pratiques ressemblent beaucoup à celles qui sont en honneur dans d'autres sociétés initia­ tiques .

La cérémonie d'initiation du néophyte comprend des épisodes identiques à ceux de l'Initiation maçonni­ que : recueillement dans un cabinet de réflexion orné de symboles funèbres et supposé se situer au centre de la Terre ; purification par l'air, l'eau et le feu ; etc.

Ma is plutôt que d'une doctrine occultiste, le compagnonnage se réclame d'une mora le chrétienne et professionnelle.

Bien que discrète, son influence dépasse de beaucoup celle d'une survivance folklorique.. »