Devoir de Philosophie

Fabrice d'Acquapendente 1537-1619 Fabrice fut un des maîtres de cette école de

Publié le 05/04/2015

Extrait du document

Fabrice d'Acquapendente 1537-1619 Fabrice fut un des maîtres de cette école de Padoue qui, avec Vésale, Falloppe et bien d'autres, rénova au XVIe siècle la science anatomique et l'affranchit de l'empire exercé depuis quinze siècles par l'oeuvre de Galien, dont les théories étaient acceptées comme des dogmes intangibles. Hieronymus Fabricius, dit d'Acquapendente, est né à Acquapendente en 1537 ; il vint étudier la médecine à Padoue, où il fut l'élève de Falloppe, qui l'orienta vers l'anatomie ; il succéda à son maître dans la chaire d'anatomie et de chirurgie, en 1565. Son enseignement connut un succès tel qu'il construisit à ses frais un theatrum anatomicum pour y recevoir les élèves venus à Padoue de toutes les parties de l'Europe. Durant son activité professorale, qui se termina en 1604, Fabrice écrivit peu ; la plupart de ses mémoires sont datés de la période suivante ou même furent publiés après sa mort, survenue à Padoue en 1619. Anatomiste, embryologiste et chirurgien réputé, Fabrice d'Acquapendente a laissé une oeuvre dans chacun de ces domaines. Il excellait dans les dissections et il les pratiqua non seulement sur l'homme, mais aussi sur de nombr...

« Comme chirurgien, Fabrice jouit d'une réputation non moins grande.

Il préconisa la ligature des artères, il recommanda la trachéotomie au cours de la diphtérie, il inventa des appareils d'orthopédie pour la correction des déformations de la colonne vertébrale et des pièces de prothèse pour l'oblitération des perforations du palais.

Il étudia spécialement le mécanisme de l'accouchement et le rôle des vices de conformation du bassin dans ce mécanisme. L' œ uvre de Fabrice est multiple et s'étend à toutes les parties de l'anatomie et de la chirurgie.

C'est toutefois dans ses mémoires d'anatomie et surtout d'embryologie que se révèle son talent d'observateur.

Si son œ uvre dessinée témoigne de la fidélité et de la précision de ses observations, son œ uvre écrite est, par contre, bien inférieure et n'apporte que peu d'idées nouvelles.

Élève de Falloppe, qui sut se libérer des doctrines de Gatien, Fabrice, lui, resta trop souvent prisonnier de celles-ci ; il se laissa entraîner dans les spéculations théoriques chères encore à l'école médicale du XVIe siècle.

Il ne sut pas mettre à profit ses dissections et ses interprétations physiologiques sont souvent erronées, parce qu'il s'efforçait de les accorder avec les théories de Galien ou d'Aristote.

Ainsi : son étude sur le mécanisme de la respiration ne le conduit pas à une conception nouvelle de la valeur de ce phénomène.

Ainsi : sa description si parfaite des valvules des veines ne l'incite pas à réviser la théorie de la circulation ; il ne sut pas voir dans la disposition des valvules veineuses la preuve anatomique que le sang coulait dans les veines de la périphérie au centre et en tirer la conclusion physiologique ; sa description minutieuse, toutefois, fit faire un grand pas vers cette découverte, et ce sera au génie de son élève W.

Harvey que l'on devra la première description exacte de la circulation. Les écrits embryologiques de Fabrice présentent des déficiences semblables ; tandis que ceux de Coyter sont presque libres de spéculations, ses mémoires sont encombrés de digressions et de discussions.

Leur auteur reste attaché aux doctrines anciennes et il renchérit sur la conception aristotélicienne de la fécondation.

La semence mâle n'a qu'un rôle immatériel.

Elle apporte la cause efficiente, elle communique à l' œ uf sa qualité formatrice ; elle agit par une sorte de vapeur, l'“ aura seminalis ”.

Ce terme fera fortune, car la plupart des ovistes se rallieront à cette conception, au cours de la célèbre querelle des ovistes et des spermistes qui marque le XVIIe siècle. Quels que soient les défauts de l' œ uvre de Fabrice, elle n'en reste pas moins grande.

Par l'exactitude de ses observations, elle prépara celle de W.

Harvey, aussi bien l' œ uvre embryologique de celui-ci que sa découverte majeure de la circulation. L' œ uvre de Fabrizius ab Acquapendente illustre cette école de Padoue, qui fut à la tête de la renaissance des sciences anatomiques.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles