Fabrice d'Acquapendente 1537-1619 Fabrice fut un des maîtres de cette école de
Publié le 05/04/2015
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Comme chirurgien, Fabrice jouit d'une réputation non moins grande.
Il préconisa la
ligature des artères, il recommanda la trachéotomie au cours de la diphtérie, il inventa des
appareils d'orthopédie pour la correction des déformations de la colonne vertébrale et des
pièces de prothèse pour l'oblitération des perforations du palais.
Il étudia spécialement le
mécanisme de l'accouchement et le rôle des vices de conformation du bassin dans ce
mécanisme.
L' œ uvre de Fabrice est multiple et s'étend à toutes les parties de l'anatomie et de la
chirurgie.
C'est toutefois dans ses mémoires d'anatomie et surtout d'embryologie que se
révèle son talent d'observateur.
Si son œ uvre dessinée témoigne de la fidélité et de la
précision de ses observations, son œ uvre écrite est, par contre, bien inférieure et n'apporte
que peu d'idées nouvelles.
Élève de Falloppe, qui sut se libérer des doctrines de Gatien,
Fabrice, lui, resta trop souvent prisonnier de celles-ci ; il se laissa entraîner dans les
spéculations théoriques chères encore à l'école médicale du XVIe siècle.
Il ne sut pas mettre
à profit ses dissections et ses interprétations physiologiques sont souvent erronées, parce
qu'il s'efforçait de les accorder avec les théories de Galien ou d'Aristote.
Ainsi : son étude
sur le mécanisme de la respiration ne le conduit pas à une conception nouvelle de la valeur
de ce phénomène.
Ainsi : sa description si parfaite des valvules des veines ne l'incite pas à
réviser la théorie de la circulation ; il ne sut pas voir dans la disposition des valvules
veineuses la preuve anatomique que le sang coulait dans les veines de la périphérie au
centre et en tirer la conclusion physiologique ; sa description minutieuse, toutefois, fit faire
un grand pas vers cette découverte, et ce sera au génie de son élève W.
Harvey que l'on
devra la première description exacte de la circulation.
Les écrits embryologiques de Fabrice présentent des déficiences semblables ; tandis que
ceux de Coyter sont presque libres de spéculations, ses mémoires sont encombrés de
digressions et de discussions.
Leur auteur reste attaché aux doctrines anciennes et il
renchérit sur la conception aristotélicienne de la fécondation.
La semence mâle n'a qu'un
rôle immatériel.
Elle apporte la cause efficiente, elle communique à l' œ uf sa qualité
formatrice ; elle agit par une sorte de vapeur, l'“ aura seminalis ”.
Ce terme fera fortune,
car la plupart des ovistes se rallieront à cette conception, au cours de la célèbre querelle
des ovistes et des spermistes qui marque le XVIIe siècle.
Quels que soient les défauts de l' œ uvre de Fabrice, elle n'en reste pas moins grande.
Par
l'exactitude de ses observations, elle prépara celle de W.
Harvey, aussi bien l' œ uvre
embryologique de celui-ci que sa découverte majeure de la circulation.
L' œ uvre de Fabrizius ab Acquapendente illustre cette école de Padoue, qui fut à la tête de
la renaissance des sciences anatomiques..
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