Folklore en anthropologie

« Folklore 1o5 4 Le recuei·l des données doit se faire sans tra~sltlon.

Un bon folkloriste note les paroles exactes du narrateur, ainsi que ses coordonnées d'Age, de sexe, etc.

Van Gen­ nep n'a que mépris pour les contes populaires truqués de Mérimée et pour les usages littéraires que firent Nerval et Nodier de la tradition orale.

L'enquête scru­ puleuse permet de déceler, au sein des légendes hagio­ graphiques partout répandues, les cycles partlcutlers à certaines réglons : thème de la chasse fantastique en Lorraine, cycle de I'Ankou (de la mort) en Bretagne, etc.

5 Sous le vernis des cérémonies chrétiennes, Van Gen­ nep retrouve dans nos provinces la trace de nombreux cuHes païens.

Les garçons et demoisel·les d'honneur feraient revivre les anciens mariages par groupe.

Les jeux réservés aux hommes adultes, comme les boules, traduiraient une " réserve sexuelle " très ancienne.

Les anciennes divinités autochtones survivraient même dans les poupées ; ·le passage dans le domaine enfantin indi­ quant, seton Van Gennep, la dégénérescence des rituels.

6 La théorie la plus célèbre de Van Gennep concerne les rHes de passage.

Selon lui, la religion ne diffère pas de la magie du point de vue des mécanismes psychiques.

De nombreuses cérémonies marquent la transition d'un état à un autre.

Intégrées au calendrier chrétien ou sim­ plement tolérées, elles gardent leur ancienne fonction : c'est le cas du baptême, du · mariage, des relevailles, mais aussi du repas funéraire ou de la nuit de la Saint­ Jean.

Certaines fêtes demeurées en marge, comme la célébration de la moisson ou des vendanges, sont encore confusément perçues.

• Voir aussi : Artisanat, Costume, Musique, Littérature orale.. »