Devoir de Philosophie

Ghirlandajo 1449-1494 Ghirlandajo : ce nom a le pouvoir d'évoquer la Renaissance florentine dans tout l'éclat de sa floraison.

Publié le 05/04/2015

Extrait du document

Ghirlandajo 1449-1494 Ghirlandajo : ce nom a le pouvoir d'évoquer la Renaissance florentine dans tout l'éclat de sa floraison. En aucune autre époque une ville n'a vu, comme Florence en 1480, oeuvrer tant de grands peintres en même temps. D'une part, la génération des anciens, Gozzoli, Pollajuolo et Baldovinetti, Rosselli et Verrocchio, puis Botticelli et Ghirlandajo, tous deux sur le point d'atteindre leur maturité ; d'autre part la génération nouvelle : Filippino Lippi, Piero di Cosimo, Lorenzo di Credi et Léonard de Vinci ; d'autre part encore, les peintres venus d'ailleurs s'établir à Florence. Parmi eux tous, Ghirlandajo passait aux yeux de ses contemporains pour l'un des plus grands. Ils voyaient en lui un maître du dessin dont la sûreté était sans pareille et lui témoignaient une considération que les époques suivantes n'ont plus partagée. Sa gloire, avec celle des autres peintres du Quattrocento, fut éclipsée par la grande et unique personnalité de Léonard dont l'esprit inquiet et énigmatique est plus près de l'homme moderne que la sérénité de ses prédécesseurs florentins. C'est par là précisément que Ghirlandajo est méconnu, car il reste pour toujours à l'apogée de l'art narratif monumental de la fin du XVe siècle, et surtout l'un des plus grands fresquistes italiens. Domenico di Tommaso Bigordi, dit Ghirlanda...

« la Vocation des premiers disciples .

Au premier plan et au milieu de cette dernière scène, le Christ bénit les deux frères Pierre et André; à gauche et à droite sont placées de nombreuses figures secondaires, des portraits de Florentins connus.

Bien que le sujet soit traité de façon toute conventionnelle, le paysage largement conçu témoigne d'une intime connaissance de la nature.

Il est de même pour le tableau L'Adoration des bergers (1485, Académie de Florence), où les personnages rappellent fortement ceux de l'autel de Hugo van der Goes que les Portinari avaient apporté à Florence. C'est à peu près en même temps que Ghirlandajo achève dans une chapelle de l'église de la Sainte-Trinité, à Florence, cet autre chef-d' œ uvre que sont les fresques des scènes de la vie de saint François.

Deux des scènes peuvent lui être attribuées avec certitude: L'Approbation des règles de l'ordre et L'Enfant ressuscité .

Ce cycle se caractérise en entier par le raffinement du décor architectural, inspiré par l'aspect que présentait alors la ville de Florence et, les sujets religieux devenant de plus en plus prétexte à peindre des portraits, L'Approbation des règles de l'ordre est un véritable groupe de portraits; au premier plan, comme au théâtre, se présentent Laurent de Médicis et, avec sa famille, son compagnon Francesco Sassetti qui avait commandé les fresques, les poètes Politien et Pulci et beaucoup d'autres encore—imposante vue d'ensemble de la haute aristocratie marchande de Florence. Dans les années 1486-90 se place la dernière grande œ uvre de Ghirlandajo, les fresques du ch œ ur de l'église Santa-Maria Novella, qui dépeignent des scènes de la vie de saint Jean et de la Vierge.

Là, Ghirlandajo a donné libre cours à sa prédilection pour les éléments architecturaux avec une ingéniosité de virtuose, porté tout particulièrement à la transparence, à une finesse structurale toutefois statique.

L'action elle-- se passe au premier plan; par là, elle prend un caractère monumental qui accuse encore ce que la fresque a de dépouillé et la fait paraître toute en surface malgré sa richesse en effets de perspective.

Les personnages ont là aussi tout l'attrait que leur confèrent un dessin exact, l'ébauche subtile de traits caractéristiques, la gracilité du mouvement et l'élégance des draperies.

Il s'y ajoute cet amour du détail exécuté avec une précision et un réalisme tout florentins. Ghirlandajo a peint de nombreux tableaux sur bois, des tableaux d'autel, mais surtout des portraits, outre ses fresques et ses mosaïques.

Nous y retrouvons la précision du dessin, le goût sûr de la couleur, l'aisance souriante et l'équilibre qui caractérisent ses fresques. Cependant, dans l'ensemble de l'art florentin, ce sont les fresques qui constituent son apport le plus considérable.

De toute son œ uvre émane une grâce aimable et souriante qui témoigne du caractère hautement humain du peintre tel que Vasari nous l'a décrit.

Épris de son métier par amour de son art et non pas des biens matériels, il se souciait des moindres détails de son travail avec un zèle jamais en défaut.

Ses contemporains l'ont estimé pour son grand talent; ils l'ont aimé pour la noblesse d'un caractère heureux, et ce fut un long cortège funèbre qui, en 1494, suivit le peintre, mort de la peste, jusqu'à cette église Santa-Maria Novella où se trouve encore aujourd'hui sa plus belle œ uvre.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles