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Henrik Ibsen par Jean Selz La lumière impitoyable qu'Ibsen a projetée dans la mauvaise conscience des hommes brille encore d'un éclat que le temps n'a pas atténué.

Publié le 05/04/2015

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Henrik Ibsen par Jean Selz La lumière impitoyable qu'Ibsen a projetée dans la mauvaise conscience des hommes brille encore d'un éclat que le temps n'a pas atténué. Il est le seul auteur de sa génération (la génération d'Octave Feuillet, d'Emile Augier, de Victorien Sardou, d'Edouard Pailleron, de Dumas fils) qui puisse encore aujourd'hui bouleverser un public non seulement par la justesse et la violence de ses idées mais aussi par l'originalité de son dialogue. Cependant les oeuvres d'Ibsen ne rencontrèrent tout d'abord qu'un public hostile, dans son pays où elles firent scandale et dans le nôtre où elles furent mal comprises. Il y eut, il est vrai, à la fin du siècle dernier, une méprise sur le caractère des pièces d'Ibsen, méprise que Lugné-Poe, qui fut, après Antoine, le premier à oser les faire représenter sur une scène française, reconnut lui-même plus tard : l'époque, du moins pour l'avant-garde, était au théâtre symboliste (on psalmodiait du Maeterlinck à travers des rideaux de tulle) et l'on vit surtout dans le théâtre d'Ibsen un renfort norvégien de poésie symboliste que ses interprètes s'ingénièrent à accentuer au détriment du réalisme, élément capital de ses oeuvres. Mais il n'était pas toujours facile de saisir la pensée d'Ibsen, nourrie d'une philosophie alors totalement étrangère à la nôtre (celle de Kierkegaard en particulier), pas plus qu'il n'était facile, même pour ses intimes, de pénétrer son austère visage, ce visage de magistrat dessiné par Daumier dont le vieil auteur norvégien, dans les dernières années de sa vie, lorsqu'il recevait sa petite cour au café du Grand Hôtel de Kristiania, soignait la célèbre barbe
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