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Histoire des sondages

Publié le 23/12/2011

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Les sondages, loin de dévoiler les dispositions profondes des individus, n'atteignent en fait que des comportements verbaux et se contentent de les enregistrer. C'est, comme on l'a souvent dit, une photographie des opinions, à un moment donné. Rien donc n'autorise à leur accorder une valeur prédictive ou à fortiori « scientifique «· Plus généralement encore, le résultat d'un sondage d'opinion dépend de la façon dont on a posé les questions. Or, celles-ci apparaissent souvent « mauvaises « aux yeux d'un technicien. Sans parler des réponses dites «préformées«, imposées à l'enquêté et parmi lesquelles il ne peut choisir qu'une seule réponse, ou les questions qui n'ont rien à voir avec l'univers (culture, classe, etc.) des personnes interrogées. Pour la critique marxiste, les sondages ne présentent nullement les pensées réelles des gens, mais traduisent tout au plus l'idéologie commune, l'idéologie dominante, qui n'est autre que l'idéologie de la classe dominante. Car, en dehors de quelques secteurs restreints de la population regroupés sur leurs propres valeurs, il n'existe pas d'autre idéologie. La fonction des sondages serait alors de présenter une image - chiffrée - de ces idées dominantes à la population où celle-ci doit se reconnaître. Les sondages, quand ils ne se contentent pas d'annoncer des truismes (tels que «la majorité des contribuables trouvent qu'ils paient trop d'impôts «) ne font que décrire la surface de la société et ne renseignent sur aucun de ses mécanismes fondamentaux.

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~·~~?!$~~~;~ D e plus en plus fréquents et variés, les sondages d'opinion publi­ que tendent à couvrir tous les aspects de la vie sociale et les diverses activités de la vie quotidienne de chacun.

Depuis les goûts et les préférences individuels les plus anodins jusqu'aux choix politiques les plus fondamentaux, les tendances et l'état d'esprit du public sont désormais soumis à des études « scientifiques » précises, calculés et codés par des organismes spécialisés et quotidiennement communiqués à la population par l'intermédiaire de la presse écrite ou parlée.

Les nouvelles d'opinion font d'ores et déjà partie de l'infor­ mation de masse, et de ce fait commencent à jouer un rôle non négli­ geable dans la vie politique et économique des sociétés modernes.

Certes, de par leur essence statistique, les sondages ou plutôt leurs résultats ne peuvent plaire à tout le monde, et on les voit souvent contestés, notamment quand ils portent sur des choix politiques.

Cer­ tains hommes politiques pensent même qu'il faut les interdire en période électorale afin de laisser intact le libre jeu politique traditionnel, tandis que d'autres, dénonçant leur rôle néfaste, vont jusqu'à mettre en cause leur raison d'être.

Mais ils font tellement partie des institu­ tions démocratiques des pays libéraux qu'on voit mal un gouvernement décréter leur interdiction sans remettre en cause les principes mêmes de la démocratie et sans se heurter à l'hostilité d'une partie de l'opinion.

Toutefoi!'l, on peut difficilement contester l'influence que la pratique des sondages exerce sur les citoyens des sociétés contemporaines.

L'OPINION PUBLIQUE Si l'opinion publique est un phénomène aussi vieux que les sociétés humaines, elle n'est devenue un champ d'investigation plus ou moins scientifique pour les spécialistes du comportement humain (c'est-à-dire pour l'ensemble des sciences humaines) que depuis moins d'un demi­ siècle.

Déjà les philosophes grecs et latins voyaient dans l'opinion. »

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