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Homoparentalité et opinion publique

Publié le 24/06/2012

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Le partage de l’autorité parentale    • France : les parents sociaux (hétérosexuels ou homosexuels) ne sont pas reconnus par la loi.  La loi du 4 mars 2002 permet aux parents légaux de partager l'autorité parentale. Mais cela reste  à l'appréciation du magistrat qui peut être réticent lorsque le partage de l'autorité est demandé  pour un parent social de même sexe. Les liens des enfants avec leurs parents sociaux ne sont  pas protégés en cas de séparation ou de décès.    • Royaume-Uni, Canada, Islande, Pays-Bas, Danemark, Belgique, Finlande, Suède et Norvège : des droits et des devoirs ont été accordés au second parent ou au parent social.    La procréation médicalement assistée    • France : il est établi une distinction entre les citoyens. Seuls les couples hétérosexuels justifiant d'une vie commune de deux ans et souffrant de stérilité peuvent accéder aux techniques de procréation médicalement assistée. De plus, l’anonymat des donneurs les réduit à de simples gamètes et privilégie le mensonge vis-à-vis de l’enfant quant à ses origines. Cette culture du secret est potentiellement nuisible à l’équilibre et à l’épanouissement de l’enfant.    • Espagne, Belgique et Pays-Bas : l’insémination artificielle est autorisée pour toutes les femmes indépendamment de l’orientation sexuelle et du statut matrimonial des demandeuses.   

« Le besoin d'une mère… Il est plus facile à faire accepter au grand public l'idée d'un enfant au sein d'un couple lesbien, par rapport à la même idée au sein d'un couple gay.Le soin des enfants étant socialement assigné aux femmes et la monoparentalité étant bien souvent maternelle, la situation d'un enfant qui n'aurait pasde mère suscite plus d'inquiétude ou de désapprobation que celle d'un enfant qui n'aurait pas de père. Par ailleurs, une femme est susceptible d'être regardée comme une mère dès lors qu'elle se présente avec un enfant.

Elle paraît directement légitimedans ce rôle.

En tant qu'individu, une mère lesbienne, qu'elle soit mère biologique ou mère sociale, est considérée comme conforme à son sexe (Gross,2009). Cette hiérarchie est nécessairement discutée dans les foyers gays : il y a ceux qui sont convaincus qu'il ne faut pas priver un enfant de mère et qui setournent alors vers la coparentalité, et ceux qui estiment qu'un père a autant de compétences qu'une mère pour prendre soin d'un enfant.

Ces derniers,souhaitant une première position de responsabilité parentale, optent alors pour l'adoption quand le lien biologique ne leur apparaît pas primordial, oupour la Gestation pour autrui (GPA). Selon certains psychanalyste réticents, un enfant élevé dans une famille homoparentale aurait plus de difficultés à se construire psychologiquement et àmûrir affectivement.

Grandir entouré de deux personnes du même sexe risquerait de provoquer des troubles de filiation et d'engendrer une confusiondans l'esprit de l'enfant. … et de (re)père(s) Lorsque l'on liste les principales objections formulées à l'encontre du droit à la filiation par les homosexuels, la crainte la plus récurrente esteffectivement celle d'un enfant qui manquerait de repères.

L'intérêt majeur et primordial de l'enfant serait qu'il ait un père et une mère, et d'être ainsiconfronté à la différenciation des sexes.

L'enfant élevé par un couple homosexuel risquerait donc de souffrir d'une absence d'image ou de référentspaternel / maternel, s'il côtoyait exclusivement la gente masculine / féminine. Cet argument, invalidé par la banalisation des familles monoparentales, dénote d´un raisonnement idéologique fondé sur un préjugé.

Il est pourtantévident que les couples homosexuels ont aussi des relations avec leur famille et/ou des ami(e)s que l'enfant pourra côtoyer.Il est aussi à noter qu'une majorité de couples homoparentaux sont en fait des couples co-parentaux où l'enfant a une maman, un papa, l'amie de lamaman et l'ami du papa.([6])Sans oublier les enfants issus d'une union hétéro antérieure, d'une adoption, etc.

situations dans lesquelles l'enfant sait qu'il est né d'un homme et d'unefemme. Finalement, il est bon de savoir que ce n'est pas uniquement de la différence homme / femme dont l'enfant a besoin, mais plutôt d'un équilibre dans lesrôles (ex: amour / autorité). L'équilibre de l'enfant Selon ses détracteurs, l'homoparentalité mettrait en péril l'ordre symbolique (Gross et al., 2005) et serait subversive (Nadaud, 2006).

Toutefois, ilsemble que les homoparents ne mettent pas en place un fonctionnement familial très différent des familles traditionnelles.

Les familles homoparentalessont à la fois des familles hors norme et des familles ordinaires ; elles se conforment à certaines normes et représentations sociales et elles entransgressent certaines autres. Plus de 200 études([7]) concluent toutes que les enfants élevés dans des familles homoparentales ne présentent ni plus ni moins de troubles quelorsqu'ils sont élevés dans une famille où sont présents les deux sexes au quotidien.Qu'il s'agisse du développement psychologique, de l'identité sexuelle, de l'estime de soi, de la réussite professionnelle ou de l'orientation sexuelle,aucune différence significative n'est perçue comparativement aux enfants issus de parents hétérosexuels.(7)La crainte que l'enfant devienne à son tour homosexuel est tout à fait infondée, et relève purement du stéréotype.

Les scientifiques s'accordent à direque l'homosexualité n'est liée ni à l'hérédité ni à l'éducation. " On sait que ces enfants sont aussi intelligents que les autres, n'ont pas plus de difficultés dans leur vie affective et ne sont pas plus souventhomosexuels que la moyenne.

On peut comparer avec d'autres enfants, c'est fiable.

Mais cela ne dit rien sur leur bien-être, car d'autres facteurspeuvent intervenir, comme la stigmatisation.

Mais celle-ci tend à disparaître car aujourd'hui, ce sont les familles traditionnelles qui sont minoritaires ",déclare Suzanne Heenen-Wolff, psychanalyste, psychologue et professeur de psychologie clinique à l'UCL. On peut faire l'hypothèse qu'un enfant venant au monde ou adopté dans ce contexte, est un enfant rêvé, planifié, voulu ; et en aucun cas, un enfantconçu par « accident ».De récentes enquêtes montrent que le désir d'enfant serait souvent plus mûrement réfléchi chez les homosexuels que chez les hétérosexuels.([8]) Certains d'entre eux, inquiets de l'épanouissement de leur enfant, le font consulter les pédopsychiatres plus souvent qu'un enfant issu d'une famille« conventionnelle ».

À l'extrême, on pourrait craindre que cette attention toute particulière pourrait être préjudiciable à son équilibre. La notion de famille Le désir d'enfant est perçu comme une étape découlant du processus normal dans une relation de couple ; l'enfant symbolisant l'entente du couple etreprésentant un projet de vie commun à long terme.Certains pédopsychiatres s'entendent néanmoins à dire que vivre en famille homoparentale n'est théoriquement pas l'idéal, mais ceux-ci mêmesprécisent que la famille idéale n'existe pas en pratique.

Beaucoup estiment que les enfants seraient tout de même plus heureux dans une famillehomoparentale qu'à la DASS. D'une part, le nombre d´enfants naissant de couples hétérosexuels non mariés croît.

Le divorce et les familles monoparentales sont devenus chosecommune, parfois suivi par la recomposition d´une union homosexuelle stable.D'autre part, les conservateurs ne voient dans la famille que le modèle du père, de la mère et des enfants.

On peut donc s'attarder sur la distance qui secreuse entre la définition donnée par le pouvoir politique et la réalité sociale des formes familiales. "Ce n'est pas dans la nature des choses.

On ne peut pas ignorer les lois de la nature.

Qu'ils puissent donner une vie de famille à un enfant, cela ne meparaît pas dans l'ordre des choses.

Ce qui est primordial, c'est l'intérêt de l'enfant.

Il s'épanouit d'autant mieux avec une mère et un père.

C'est pourcela qu'en matière d'adoption, c'est ce cadre qu'il faut privilégier pour l'enfant."([9]) Ce genre de réaction est compréhensible quand on observe l'image caricaturale de l'homosexualité longtemps renvoyée par les médias.

Ceux-ciparticipent fortement à la construction de l'opinion publique.

La presse alimente les conversations, celles-ci fondent des opinions et ces opinionsaboutissent à des prises de décisions.

De manière mécanique et linéaire, la presse fait les opinions (Tarde, 1901). Insertion dans la société Certains évènements récents, comme l'élection et la présence médiatique d'hommes politiques ouvertement homosexuels, devraient continuer à changerla représentation que certains se font des homosexuels. Malgré les avancements, les enfants issus de couples homosexuels ont encore des difficultés à s'intégrer à l'école, où ils sont confrontés aux remarquesmoqueuses de leurs camarades.Si à cet âge, elles ne sont peut-être pas encore très conscientes et sont souvent le fruit de préjugés établis ; au collège, elles deviennent des moqueries,voire des insultes.Telle est la dure réalité des cours d'écoles.. »

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