Incendies de forêts

« inflammable.

En Australie, où la savane s'appelle 'bush', l'eucalyptus pousse sur de grandes étendues.

C'est la cau­ se de la rapidité avec laquelle les incendies de forêts s'y propagent pendant les mois secs et chauds, de décembre à février.

Rien n'est comparable au célèbre 'Vendredi noir' du 6 février 1851.

La température atteignit, ce matin-là, à Melbourne 47 degrés centésimaux à l'ombre.

Tout l'ouest de Victoria semblait une énorme plaine de foin, desséchée par des semaines de soleil implacable, et était de ce fait aussi inflammable que de la poudre.

Vers midi, on pouvait croire que toute la province était en feu.

Les flammes couraient sur la prairie plus rapidement qu'un cheval au galop.

Lorsque le feu atteignit les forêts, les flammes volaient au faîte des arbres tandis que, dans le bas, une mer de feu se traçait une route au travers des taillis.

Les dommages occasionnés à la nature étaient énormes.

Actuellement, de grandes surfaces de bois et de prairies sont encore la proie des flammes chaque année, malgré l'augmentation de la densité de la population et bien que les systèmes d'alarme et de lutte contre le feu aient été considérablement améliorés.

En Europe, ce sont les forêts de pins du sud de la France qui sont les plus menacées par les incendies, et en particu­ lier, celles des Landes.

Des incendies éclatent tous les ans dans cette région située entre la Garonne et le golfe de Gascogne.

La population locale en profite pour rassem­ bler les troncs et les branches roussis et s'en sert l'hiver comme combustible.

Parfois, certains incendies échappent au contrôle.

Ce fut le cas, de façon spectaculaire, en août 1949.

Depuis octo­ bre de l'année précédente, régnait une période de séche­ resse, qui s'était encore aggravée depuis juin.

Les incen­ dies débutèrent aux environs du village de Saucats, à 20 km au sud de Bordeaux.

Ils s'étendirent vers le nord et l'ouest.

Des villages et des fermes furent encerclés par les flammes.

Le pin constitue la base de l'économie locale.

On en tire la térébenthine et les bois de mines.

Huit cents kilomètres carrés furent anéantis avant qu ~on pût étein­ dre le feu.

En combattant 1 'incendie, le maire de Saucats perdit la vie en même temps que quatre-vingt-trois autres personnes.

Le brusque changement, le 20 août 1949, de la direction du vent et l'augmentation de sa violence, en furent la cause.

Le feu qui couvait fut attisé et changea brusquement de direction.

Soixante soldats et civils appe­ lés pour combattre le feu, furent de cette manière pris dans une.

souricière fatale.

Le gouvernement décréta une journée de deuil national.

Tous l~s drapeaux de rrance furent mis en berne.

Un commentateur décrivit les faits comme suit: 'Un coin paisible, au fond d'une province a été transformé par un désastre en une région calcinée et sinistre.' Ci-dessus : Un pompier en action lors d'un incendie de forêt en Australie.

Les incendies de forêts sont les plus difficiles à combattre , à cause de la rapidité avec laquelle ils s'étendent.

A gauche: Un incendie de forêt dans les collines de San Bernardino en Californie.. »