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Jan Baptist Van Helmont 1577-1644 Paracelsiste ardent, van Helmont naquit à Bruxelles, en 1577, trente-six ans après la mort de son maître.

Publié le 05/04/2015

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Jan Baptist Van Helmont 1577-1644 Paracelsiste ardent, van Helmont naquit à Bruxelles, en 1577, trente-six ans après la mort de son maître. De très noble origine, sa famille voulut le détourner d'une carrière indigne de son rang, mais dès les débuts il avait sondé les errements où se complaisait l'art de guérir et il résolut de l'édifier sur des bases nouvelles. Il a vingt-deux ans, quand l'Université lui offre la chaire de chirurgie pour laquelle d'ailleurs il se juge inapte. Ayant liquidé ses biens, il voyage en Europe, et ne tarde pas à se convertir définitivement à la chimie et au paracelsisme. Il revient en Belgique, se marie, fonde un laboratoire à Vilvorde et y fait foule de travaux et de découvertes intéressantes, telle la pesée des gaz, et sa renommée s'étend à toute l'Europe. En même temps, il soigne une nombreuse clientèle et des milliers de malades par an défilent dans son laboratoire ; c'est lui-même qui s'exprime ainsi. Il meurt le 30 décembre 1644 en léguant tous ses manuscrits à son fils qui les publia chez Elzevier, sous le titre Ortus medicinoe, id est initia physicoe inaudita, progressus medicinoe novus in morborum ultionem ad vitam longam. Chez van Helmont, la philosophie de la matière ne laisse subsister que deux des él&eacu...

« apparents qui font pressentir les parentés entre les divers produits de la nature et les parties du corps humain révèlent des propriétés bienfaisantes : on guérit le c œ ur malade au moyen du citron, or le citron correspond au soleil dont il a la couleur en même temps qu'il présente la forme du c œ ur.

Dans le Traitement magnétique plaies, il affirme que c'est à l'influence du magnétisme animal conservé dans l'étole de saint Hubert que réside sa vertu à guérir ou à prévenir la rage.

Il croit en l'alchimiste Guillaume Butler qui inventa une pierre qui, par simple attouchement, guérissait les maladies les plus dangereuses.

Sa crédulité s'étend à la poudre de sympathie, et il lui arrive de prescrire le port d'un anneau métallique contre certaines affections utérines.

“ Les remèdes, dit-il, enlèvent les maladies, non par la puissance de la contrariété, ni en raison de la similitude, mais en vertu d'un don de la divinité qui aide la nature, laquelle est du reste médicatrice par elle-même.

”. Mme Metzger qualifie d'accident malheureux le procès que les autorités ecclésiastiques ont fait à van Helmont, et n'en parle pas davantage.

Nous ne nous croyons pas tenu à la même réserve, les profanes et même beaucoup de médecins ne connaissant notre savant que par l'existence de ce procès.

En voici la brève esquisse : Le professeur Goclenius de Marbourg vante les heureux effets des talismans et amulettes.

Le jésuite Jean Roberti, docteur en théologie, spécialisé dans les questions touchant la divination superstitieuse, lit l'ouvrage et lui fait une réponse sévère qui annonce une longue et violente controverse.

Van Helmont entre en lice et se fait le champion du paracelsisme.

Il accumule notes et documents qui vinrent en la possession de Remacle Roberti, frère de Jean, haut fonctionnaire de S.

M.

Catholique.

Celui-ci confie les papiers à un imprimeur de Paris qui, en 1621, mit au jour le pamphlet de van Helmont sous le titre De magnetica vulnerum curatione disputatio contra afinionem D.

Joan Roberti. Il n'est sorti que vingt exemplaires du factum, le reste ayant été perdu au cours d'un drame qui ravagea la maison d'édition. Après riposte du père Roberti, le livret de van Helmont fut jugé subversif par la plupart des facultés d'Europe, et l'officialité de Malines fut invitée à sévir.

Elle n'y mit guère d'empressement puisque ce ne fut que le 3 mars 1636 qu'elle fit arrêter van Helmont et saisir ses écrits. Il résulte de leur examen que le père Roberti n'eut pas tant le souci de prouver que l'unguentum armarium était sans vertu ; il voulait surtout démontrer que si ce produit avait des qualités guérissantes, c'est au malin esprit qu'il les devait, tandis que notre savant confrère du XVIIe siècle combattait cette prétention par tous les moyens que la science, à cette époque, mettait à sa disposition.

Deux ans après la mort de l'illustre victime, l'archevêque de Malines remettait un témoignage d'orthodoxie en sa faveur aux membres de sa famille, “ considérant que le personnage a vécu une vie honorable, de m œ urs irréprochables, et qu'il s'est éteint pieusement, craignant Dieu, en bon Catholique ”.. »

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