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John Franklin par Robert Gessain Institut national d'études démographiques, Paris A l'Amirauté britannique, les discussions étaient vives et les avis s'opposaient.

Publié le 05/04/2015

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John Franklin par Robert Gessain Institut national d'études démographiques, Paris A l'Amirauté britannique, les discussions étaient vives et les avis s'opposaient. C'était au début de l'année 1845. James Ross était rentré sur l'Erebus et le Terror couvert de gloire par de brillantes découvertes dans l'Antarctique. Mais si, dans le Sud, les efforts d'exploration avaient été fructueux, dans le Nord le problème du passage du Nord-Ouest entre l'Atlantique et le Pacifique avait résisté aux plus tenaces et aux plus courageux des assauts. Un prix de vingt mille livres offert dès 1818 à qui découvrirait la solution si longtemps cherchée, n'avait pas été gagné. Sir John Barrow, secrétaire de l'Amirauté depuis 1804, mettait tout le poids de son autorité à faire équiper une nouvelle expédition arctique. Les deux Chambres acceptèrent le projet ; on proposa le commandement à James Ross qui déclina l'offre. C'est alors que sir John Franklin se mit sur les rangs. On connaissait ses qualités de chef, de courage et d'endurance. On savait sa compétence polaire, mais son âge rendait les amiraux hésitants. " Soixante ans ! ", disaient-ils avec un air perplexe. " Non, Messieurs, pas soixante, cinquante-neuf ! " s'écria Franklin. Son ascendant personnel l'emporta, on lui confia le commandement de l'expédition qui partit deux mois plus tard, en mai 1845. C'était un homme de large carrure ; sa mâchoire puissante, son menton bien marqué disaient sa force tenace. Il était doué de cette attirance de sympathie, de ces contacts faciles avec tous qui en faisaient un chef aimé. Il était né dans le Lincolnshire le 16 avril 1786. Ses parents le poussaient vers l'état ecclésiastique, sa vocation de marin l'emporta. A dix-neuf ans, on le voit à la bataille de Trafalgar sur le Bellerophon. En 1818, le lieutenant Franklin prend contact avec les glaces arctiques dans l'expédition de Buchan qui ne put dépasser le Spitzberg. L'année suivante l'Amirauté l'envoya explorer par voie terrestre la côte nord de l'Amérique à partir de l'embouchure de la rivière Coppermine, le plus loin possible vers l'est. C'était, en outre, une aide éventuelle aux bateaux du commandant Parry qui, dans le même temps, essayaient encore une fois de forcer le passage du Nord-Ouest. Ce fut pour Franklin, parti de la baie d'Hudson, trois ans et demi de dures fatigues et de privations sur les rivières et les lacs de ce territoire quasi désertique. Un de ses compagnons fut assassiné par un Indien. En 1825, avec les mêmes coéquipiers, le Dr Richardson et George Back, Franklin repartit pour compléter ses précédentes découvertes géographiques. Il revint trois ans plus tard, ayant descendu la rivière Mackenzie, exploré la côte de l'océan Arctique vers l'ouest, mais n'ayant pu comme il l'espérait atteindre les rives du Pacifique. De ces six années passées dans le nord du Canada, il rapporta un relevé des côtes de la péninsule de Kent à Return-Reef, d'intéressantes observations sur les Indiens et les Esquimaux et la certitude que c'était le long de cette côte que l'on trouverait le passage du Nord-Ouest. Franklin reprit sa vie d'officier de marine. Il navigua dans le Pacifique, fit un naufrage en Australie, puis devint gouverneur de la terre de Van Diemen, l'ac...
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