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La notion de génocide et les génocides dans l'histoire

Publié le 04/03/2012

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Du grec génos, "peuple, race", et du suffixe -cide (du latin coedere, "tuer"). Extermination massive et rapide d'un groupe ethnique. LE MASSACRE DE TOUT UN PEUPLE. Le premier génocide de l'Histoire est celui des Arméniens par les Turcs, en 1915, mais le mot sera créé pour désigner la destruction de plus 5 millions de Juifs d'Europe par les Nazis, massacrés de façon systématique en Europe centrale, dans des camps dits de concentration. Ces camps furent d'abord des camps de travail, avant que les Nazis ne décident la Solution finale, c'est-à-dire l'extermination massive des survivants dans les chambres à gaz, peu avant la fin de la guerre. Crime contre l'humanité, ce génocide est quelquefois appelé "holocauste' mais les Juifs récusent cette expression, qui désigne un sacrifice religieux, et préfèrent le mot "shoah". Autres victimes du génocide nazi : les tziganes et les populations slaves d'Europe de l'Est.

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« Deux siècles d'exterminations et de génocides .17·88···· ~1.89·0···· 19.15···· 19·2·8-.19·3·2·· 1·94·1··1·94·5· ·1945-1976 Début du massacres Procès de Nuremberg 1948 1968 1975-1978 Définition par Imprescriptibilité Régime de l'ONU du crime du crime de terreur des de génocide génocide Khmers rouges Nombre de 1 ~=====------.,....-----------,-=====------=:;:====~=====-~:;:::====------~ femmes , d'enfants 1- et de vieillards MASSACRES, EXTE.RMINATIONS ET GENOCIDES Le terme « génocide » est formé à partir de la racine grecque genos -« race» -et latine coedere- «tuer».

Sa paternité revient à un juriste américain , Rophoe/ Lemldn, professeur de droit international à la faculté de Yale, qui l 'utilise pour la première fois en 1944 dans son livre la Domination des puissances de l'Axe en Europe occupée .

Sous sa plume, le génocide désigne « la destruction d'une nation ou d'un groupe ethnique [ ...

]selon un plan coordonné de différentes actions visant à détruire les fondements essentiels de la vie des groupes nationaux , pour anéantir ces groupes eux-mêmes ».

C'est lors du procès des criminels de guerre nazis à NurembeTg que le mot est officiellement employé, en octobre 1945, pour désigner les exterminations massives de juifs, de Tziganes et de Polonais perpétrées par le régime nazi.

Sa définition est précisée par l'article Il de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide du 9 décembre 1948.

Tout comme la notion de crimes contre l'humanité , le crime de génocide est imprescriptible : il pourra toujours être jugé , même très longtemps après les faits .

libérer l'humanité d 'un fléau aussi odieux la coopération internationale est nécessaire », s'attache à définir juridiquement la notion de génocide .

• Cette démarche aboutiL le 9 décembre 1948 , à l'adoption par l'Assemblée générale de l'ONU de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide (réso lution 260 A 111 ).

• l'article Il de cette convention énonce que " le génocide s'entend de l'un quelconque des actes ci-après, commis dans l'intention de détruire, en tout ou en partie , un groupe national, ethnique, racial ou religieux comme tel : a) meurtre de membres du groupe; b) atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe ; c) soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle ; d) mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe ; e) transfert forcé d'enfants du groupe à un autre groupe.

» • Le nombre des vidimes ou la violence des méthodes d'extermination ne suffisent pas à qualifier le crime de génocide.

• Dans bien des cas, ce mot est utilisé indûment pour désigner des massacres massifs ou des actes de guerre.

Banalisant la notion qu'il recouvre , l'usage excessif de ce terme , souvent pour des raisons de propagande.

finit par faire naître une confusion entre le crime de guerre , le crime contre l'humanité et le crime de génocide.

• Hormis celui de Nuremberg.

deux tribunaux ad hoc ont été créés par l'ONU :le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie en lévrier 1993 et le Tribunal pénal international pour le Rwanda en novembre 1994 .

En janvier 1998 , l 'ONU a créé une Cour pénale internationale chargée de juger les crimes internationaux les plus 1-----------_, graves, parmi lesquels les crimes de LE GDoaDE SELON LA D&ni1110N DE I!'ONU • Traumatisée , au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, par l'extermination massive des juifs et des Tziganes -notamment- par le régime nazi, la toute nouvelle Organisation des Nations unies (ONU) ,« reconnaissant qu'à toutes les périodes de l'histoire, le génocide a infligé de grandes pertes à l'humanité, convaincue que pour génocide.

Cette première juridiction pénale internationale permanente est entrée en vigueur en juillet 2002.

LE GÉNOCIDE UNIQUE: L'HOLOCAUSTE • Le caractère sans précédent de la politique raciale du régime nazi , déclinée au cours de la Seconde Guerre mondiale sur le sol d'une quinzaine de pays , justifie, au lendemain de la défaite du Ill ' Reich et de la découverte de l'ampleur des atrocités commises par celui-ci , la définition d'un nouveau concept : celui de crime de génocide .

·Dans l'esprit de Raphael Lemkin , ce crime désigne aussi bien le résultat de la politique d'extermination nazie dirigée contre les juifs que celle visant les populations slaves ou tziganes.

Toutefois, l'ampleur des pertes frappant la communauté juive -six millions de morts - a contribué à établir une identité totale entre les notions de génocide et- a posteriori - d 'Holocauste .

• Si la résolution de la « question juive» ne s'est pas posée d'emblée en terme d'anéantissement -l'émigration constituant jusqu 'au début de la guerre la solution privilégiée par les nazis -, le cheminement qui devait mener à la mise en œuvre de la « solution finale » apparaîL a posteriori, clairement balisé : définition de la population cible, expropriation, concenutlfion et extennintlfion.

• Reprenant le processus de la « solution finale de la question juive » mise en œuvre par les nazis, l'ONU propose une définition des différentes étapes du génocide : désigntlfion du groupe persécuté par le biais de critères raciaux et religieux ; mesures destinées à entraver des naissances au sein du groupe ; soumission du groupe à des conditions d'existence de nature à entraîner sa destruction physique ; regroupement et extermination de celui-d selon des modalités variées -déportation, enfermement dans des ghettos, massacre massif par fusillades ou gazage.

• Le caractère « exemplaire » du génocide des Juifs par les nazis a eu pour effet de déplacer la notion même de génocide du champ du juriste au territoire de l 'historien, voire du politique.

Puisque rien dans l'histoire ne serait comparable en tout point à l 'Holocauste , aucun autre événement antérieur ou postérieur ne mériterait la caractérisation de « génocide ».

CRIMES DE C:UERRE ET CRIMES CONTRE L'HUMANITÉ • Définis par l'article 6 du statut du tribunal de Nuremberg, les crimes de guerre désignent les violations des lois et coutumes de la guerre .

Ces violations comprennenL sans y être limitées , l'assassinaL les mauvais traitements et la déportation pour des travaux forcés ou pour tout autre buL des populations civiles dans les territoires occupés , l'assassinat ou les mauvais traitements des prisonniers de guerre ou des personnes en mer, l'exécution des otages, le pillage des biens publics ou privés, la destruction sans motif des villes et des villages ou la dévastation que ne justifient pas les exigences militaires .

• La première définition du crime contre l'humanité apparalt en 1945, avec le tribunal de Nuremberg devant juger les crimes nazis.

On entend par • crimes contre l'humanité » des actes meurtriers menés à l'encontre d'une population civile dans le cadre d'une d'une attaque généralisée ou systématique .

• Parmi les crimes contre l'humanité figurent la réduction en esclavage, la déportation ou transfert forcé de populations, la torture et le viol pratiqué à grande échelle, les disparitions forcées, l'apartheid, les persécutions ou tous autres actes inhumains, à partir du moment où ces actes sont commis dans le cadre d 'une attaque généralisée ou systématique contre une population civile et que celui qui commet ces actes sait qu'il agit dans le cadre de cette attaque .

C'est la condition pour pouvoir qualifier un acte de crime contre l'humanité .

• Ces aimes sont imprescriptibles.

LE GÉNOCIDE CONTESTÉ : LES ARMÉNIENS ·Allant à l'encontre de la thèse du caractère unique du génocide des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, d'autres peuples qui avaient aussi fait l'objet d 'exterminations massives par le passé se sont appropriés le terme.

• Ainsi , les Arméniens estiment avoir été vidimes d'une politique génocidaire de la part du gouvernement turc lors de la Première Guerre mondiale.

• l'hostilité entre Turcs et Arménien s s'exacerbe à partir de l'affirmation du mouvement national arménien au milieu du XIX' siècle pour culminer lors de l'éclatement du premier conflit mondial.

• La défaite de la Turquie lors de la première guerre Balkanique entraîne l'exode de nombreux Turcs en Anatolie où les Arméniens ont obtenu peu avant un statut d'autonomie: les provinces orientales deviennent ainsi l'enjeu pour les deux parties de leur question nationale respective.

• l'insurrection des Arméniens à Van, près de la frontière orientale de la Turquie, en avril1915, déclenche la riposte des autorités turques.

• Quatre jours après le soulèvement de Van, le gouvernement ottoman décide la déporltlfion de la population arménienne vers la Syrie, alors province ottomane.

• Selon les défenseurs de la cause arménienne, l'intention formulée par les dirigeants jeunes-turcs, le plan d'extermination et de déportation des Arméniens et les modalités d'exécution- par le biais d'une organisation spéciale parallèle - répondent parfaitement, par anticipation, aux critères établis par la Convention sur le génocide votée par l'ONU en 1948 .

• Alors que l'Allemagne a reconnu sa responsabilité entière dans le génocide des Juifs, tous les gouvernements qui se sont succédé à la tête de la Turquie depuis 1918 ont nié le caractère génocidaire du massacre des Arméniens.

mossoaésà Wounded Knee par le 7' régiment de cavalerie , le 29 décembre 1890 .

1,2 million Nombre des Arméniens victimes de lo politique des jeunes-turcs en 1915.

1 à 2 millions Estimation du nombre des Cambodgiens victimes de la politique des Khmers rouges .

250000. »

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