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La sécurité et le logement

Publié le 14/03/2012

Extrait du document

 

Au cours d'une enquête récente, un psychologue demanda à des enfants de diverses nationalités de dessiner une maison. Tous les enfants la dessinèrent de la même façon, alors qu'ils habitaient eux-mêmes dans des maisons très différentes et qu'ils étaient originaires de l'Europe, de l'Afrique et des pays orientaux. Le psychologue en conclut que ces enfants étaient trop jeunes pour percevoir les détails des différents styles, mais qu'ils avaient choisi l'idée essentielle contenue dans la notion de maison, et que c'est cette idée qu'ils avaient représentée. Chaque enfant avait pourvu sa maison de quatre murs, d'un toit, d'une entrée et d'une fenêtre pour regarder dehors; en fait, ils avaient représenté le lieu dispensant à la fois le logement et la sécurité. Cette expérience démontre que si la vie est devenue plus complexe et plus variée, et que cette évolution s'exprime par la construction d'immeubles nouveaux, le rôle primordial de la construction n'a pas varié au cours des âges.

« turel apte à leur apporter une certaine protec­ tion. Jéricho, datant de l'an 8000 av.

J.-C, une des plus anciennes villes dont on ait re­ trouvé des traces, était entourée de hauts murs d'enceinte.

Elle se trouvait au nord de la mer Morte, et, tout comme Troie, autre ville fortifiée datant d'environ sept mille ans av.

J.-C, elle commandait une position stra­ tégique sur la plaine.

Les lieux les plus inac­ cessibles, comme le sommet d'une colline, étaient souvent choisis pour l'établissement de villes et cette protection naturelle était en­ core renforcée par quelques ouvrages forti­ fiés. En Grèce, les cités étaient regroupées autour d'une sorte de citadelle, l'Acropole ou ville haute, qui garantissait la plupart des sanctuaires contre les invasions ennemies.

L'eau constituait également une défense na­ turelle non négligeable, et des cités entières étaient bâties sur pilotis au-dessus de rivières et de lacs.

Les îles offraient encore des ter­ rains favorables à l'organisation d'une cité.

A l'origine, Paris et Venise furent construites sur des îles. Dans d'autres cas, comme à As- sur en Mésopotamie, un canal ou un fossé fut creusé autour de la cité. Parfois, pour des raisons d'économie, ce fossé n'entourait que Ci-dessus: Gravure de Currier et Ives représentant "New York et Brooklyn".

Ce document date de 1875 et montre comment l'Ile de Manhattan se développa peu à peu pour devenir un port floris­sant.

soumise à un urbanisme sévère.

Dans d'au­ tres pays, des "villes nouvelles" d'environ 60 000 habitants sont créées autour des ag­ glomérations anciennes, afin d'absorber le surplus de population de la capitale.

La forme des villes varie également grâce à l'évolution des moyens de transport.

En ef- la citadelle ou le château. En cas d'attaque, la population se réfugiait à l'intérieur de ces défenses.

Les murailles et les fossés restèrent des élé­ ments de protection efficaces jusqu'au XVIe siècle.

Un certain nombre de villes gardent encore les traces de leurs anciennes fortifica­ tions. Les boulevards concentriques de Paris sont autant de rappels des enceintes succes­ sives s'espaçant au rythme de son expansion.

D'autres villes européennes, comme Craco- vie et Vienne, ont converti leurs anciennes défenses en larges avenues ou en espaces verts.

L'industrialisation croissante qui débuta au XIXe siècle contribua et contribue encore largement au développement des villes.

Cet avancement progressif est parfois contrôlé par les autorités locales, pour empêcher que le site urbain ne s'étende de façon anarchique et trop dévastatrice. Londres a entouré son centre d'une green belt, ou ceinture verte Ci-dessus: Avita, capitale de la Vieille-Castille, en Espagne.

Cette ville bâtie sur un plateau sans ar­ bres à environ mille mètres au-dessus du niveau de la mer, est en­ core entourée de ses remparts en granite datant du moyen âge.

Ci-dessus, à droite: LeLijnbaan à Rotterdam, centre commercial moderne organisé dans une en­ ceinte fermée.

fet, dans le passé, le dessin de la ville répon­ dait à un besoin de proximité immédiate, be­ soin qui a disparu avec l'apparition de moyens de transport variés et commodes.

Pour essayer de garder une dimension hu­ maine aux villes et de préserver les avantages de la vie urbaine, les urbanistes proposent l'instauration de voies piétonnières.

Rotter­ dam, la deuxième ville des Pays-Bas, forte­ ment endommagée au cours de la Seconde Guerre mondiale, a été rebâtie suivant un plan tout à fait nouveau.

Son centre com­ mercial piétonnier, le Lijnbaan, qualifié de 5e avenue d'Europe, a servi d'exemple à de multiples zones piétonnières commerciales en Europe comme en Amérique. Dans de nom­ breuses villes, les immeubles vétustés ont cé­ dé la place à des aires de récréation ou à des centres culturels.

Malheureusement, des constructions souvent maladroites altèrent l'âme des villes anciennes et précipitent leur déclin.. »

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