La technique: servir l'homme ?
Publié le 19/03/2012
Extrait du document

C'est l'interférence esquissée entre le cerveau et la nature foncière des animaux qui 'dérange', tout comme l'usage déclaré de tranquillisants pour calmer et maîtriser les malades mentaux et les prisonniers violents ou peu coopératifs. On pourra toujours épiloguer d'après le point de vue adopté, à savoir si le traitement est prescrit pour le bien de celui qui le reçoit ou si l'on préfère insister sur la nécessité d'assurer tout d'abord le bien-être de la communauté. Avant longtemps, l'humanité sera sans doute à même de réaliser une interaction électromécanique directe entre le cerveau humain et les ordinateurs, avec, en corollaire, une accélération réelle des traitements, et probablement une réduction des erreurs de programmation....

«
Ci-dessus: Le chimpanzé Ham fut lancé dans l'espace à bord d'une
' capsule' Mercury en 1961.
L'utilisation des animaux dans la recherche
scientifique soulève de sérieuses objections d'ordre éthique, mais a per
mis à la science defaire des progrès considérables .
tre) du processus de vieillissement pourrait déboucher sur
des situations imprévues.
Que dire aussi de
ces tentatives
pour élever l'intelligence des animaux qui nous servi
raient de main-d'oeuvre à bon marché? L'homme a géné
ralement peu de scrupules sur
le sort réservé aux cobayes,
mais que penser d'animaux capables de recevoir
des or
dres et de
les suivre? La biologie nucléaire est susceptible
de produire
ce type d'évolution, et de sérieux obstacles
pourraient apparaître.
C'est l'interférence esquissée entre
le cerveau et la nature
foncière des animaux qui 'dérange', tout comme l'usage
déclaré de tranquillisants pour calmer et maîtriser
les ma
lades mentaux et
les prisonniers violents ou peu coopéra
tifs.
On pourra toujours épiloguer d'après le point de vue
adopté,
à savoir si le traitement est prescrit pour le bien
de celui qui
le reçoit ou si l'on préfère insister sur la né
cessité d'assurer tout d'abord le bien-être de la commu
nauté.
Avant longtemps, l'humanité sera sans doute à
même de réaliser une interaction électromécanique direc
te entre
le cerveau humain et les ordinateurs, avec, en co
rollaire, une accélération réelle
des traitements, et proba
blement une réduction
des erreurs de programmation.
Au moyen
çle techniques assez semblables, il sera possible
de transmettre des informations dans
les écoles ou par
tout ailleurs, au départ
d'un enregistrement direct de
dopnées provenant du cerveau.
Mais, si: en principe, cet
te pratique ne diffère guère de l'enseignement tradition
nel, elle soulève toutefois des craintes quant à la manipu
lation des êtres humains et aux dégradations possibles de
leur caractère propre.
A la limite, on peut imaginer que
des millions de personnes pourraient être subjuguées par
l'emprise
d'un seul individu mégalomane.
Un des membres les plus talentueux de ces 'équipes' qui
font progresser la technologie d'aujourd'hui est sans
conteste
le futurologue.
Son travail consiste à prévoir, au
départ des données existantes,
les réalisations qui sont su
sceptibles d'être menées à bien, de manière à faciliter
les
décisions dont dépendent les investissements et la planifi
cation.
Il s'agit bien souvent d'une science remarquable
ment exacte, et, sans exception,
ces futurologues s'atten- dent
à
ce que la Recherche continue sur sa lancée.
Mais
les situations ne cessent d'évoluer.
En fait, des progrès
moins sensibles seront réalisés dans l'avenir par
les pays
'évolués', pour la simple raison que
les autres en pren
dront davantage
à leur compte.
Rares sont les pays qui ne
disposent pas de laboratoites de recherches ultra-perfec
tionnés dans leurs universités, l'industrie,
les hôpitaux et
leurs organismes de défense.
Il suffit de considérer la technologie avancée des in
dustries exportatrices de pays tels que la Corée du Sud,
Hong Kong, T'ai-wan et Singapour, pour s'apercevoir
que
les tenants originels de la technologie sont parfois
même dépassés, spécialement dans
les secteurs où leur
économie est plus faible.
Dans une mesure croissante,
les
découvertes et les réalisations humaines seront limitées
par des facteurs économiques qui, à leur tour, découle
ront de l'inflation.
Sans aucun doute,
les 'grands' projets, dont les bénéfices
directs peuvent parfois être
mis en cause, auront à souf
frir de cette situation.
Une seconde génération d'avions
de transport supersoniques venant à la suite du
Concorde
sera extrêmement difficile à lancer, simplement parce que
les frais de recherche et de développement atteindraient
des proportions colossales.
De la même façon, accroître
le parc des machines puissantes affectées à la recherche
sur
les particules subatomiques et aux autres branches de
la physique nucléaire est extrêmement coûteux et diffici
lement justifiable en termes de profit immédiat
(il se peut
que leur apport soit très important, mais
il est impossible
d'en préjuger).
D'autres avantages -aussi douteux -
pourraient dériver
d'un observatoire astronomique géant
construit dans l'espace.
Il pourrait être mis en chantier
demain, mais qui serait d'accord pour allouer
les fonds?
Le mot péjoratif 'technomanie' a été forgé pour décrire
cette volonté forcenée de faire aboutir
des créations ju
gées coûteuses et dues beaucoup plus à des préoccupa
tions de prestige que de l'intérêt immédiat de l'humanité.
Il est aisé d'adopter cette position, mais déterminer ce qui
est effectivement intéressant pour l'humanité présente
souvent des difficultés extrêmes.
Nous en donnerons
Ci-dessous: Les laboratoires de recherches sont aussi bien la propriété
de l'industrie privée que des gouvernements .
De plus en plus , ils amélio
rent et inventent des produits, spécialement dans le domaine de l'ali
mentation ..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- La technique transforme t'elle réellement l'homme ?
- HOMME ET LA TECHNIQUE (L ), contribution à une philosophie de la vie Oswald Spengler
- HOMME ET LA TECHNIQUE (L'). Oswald Spengler
- La technique met-elle l'homme en contradiction AVEC LA NATURE ?
- Le machinisme est-il un obstacle au développement de la liberté humaine ? La technique asservit-elle l’homme au point que sans elle nous serions plus libres ?