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L'activité du JEU dans les cultures humaines

Publié le 27/10/2011

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La notion de jeu est beaucoup plus vaste que celle de sport. Elle englobe un ensemble de phénomènes dont on a pu écrire qu'ils constituaient un mode particulier de l'activité humaine. Le jeu possède deux c sources : l'une est psycho-physiologique, l'autre sociale. Il peut être envisagé, globalement, comme une mutation dont les conséquences sont importantes, puisqu'elles conduisent au développement de la vie esthétique. Les formes qu'il revêt changent selon les sociétés, ce qui nous fournira l'occasion d'analyser les liaisons qu'il entretient avec le milieu social dans lequel il se développe. On a proposé un grand nombre de classifications des jeux : suivant le matériel, le type d'activité, les facultés auxquelles ils font appel, le nombre, le sexe, l'âge, la position sociale de ceux qui s'y livrent. Pour correspondre à la réalité, le cadre de classification doit, à vrai dire, changer d'une société à l'autre.

« à la massue (Nouvelle-Calédonie, Alnous) et les concours de gifles des Eskimo centraux.

Les luttes à la corde qui se déroulent aux Philippines, à l'occasion des fêtes de mois­ son, nous en donnent une illustration.

GRIAULE distingue trois catégories d'exer­ cices : Les exercices de force, comme le portage : un joueur se met à quatre pattes et tente de se relever avec plusieurs camarades sur le dos (Abyssinie, Soudan).

Les exercices d'équilibre : accroupi sur un seul pied posé sur une pierre, un joueur essaie de se relever sans perdre l'équilibre.

Les exercices de souplesse : un joueur saisit le plus bas possible un bâton planté verticalement dans le sol et doit décrire un tour complet sur lui-même , sans que ses reins aient touché le sol.

Ou bien encore, il saute alternativement à l'intérieur et à l'extérieur du cercle qu'il forme, en tenant un bâton avec ses deux mains.

Les acroba­ ties de toutes sortes, le c main à main :., les contorsions appartiennent à la même catégorie.

Divertissements Parmi les jeux dont le caractère compé­ titif est moins accentué, citons : les jeux de bascule, glissades, culbutes, saute-mouton.

La baignade sert de cadre à une quantité de divertissements plus ou moins organisés : combats dans l'eau, éclaboussements; la na­ tation semble parfois pouvoir être interpré­ tée dans le même sens.

Dans toute la Poly­ nésie, les plongeons (ruku), pieds les pre­ miers, constituaient un amusement très en vogue .

Les jeux à main nue font surtout appel à une dépense physique, mais se distinguent des sports correspondants dans la mesure où ils dépendent moins que ceux-ci du subs­ trat magico-religieux, donc du lieu et de l'époque où l'on s'y livre.

Ils ne sont pas nécessairement l'objet de pratiques suivies, une reconnaissance sociale ne leur est pas indispensable.

Leur organisation est plus simple que celle des sports et laisse une part à la spontanéité.

Ils ne sont pas sé­ rieux, sanctionnés par l'opinion publique : comme la baignade, ce sont des passe-temps informels qui se déroulent dans une atmos­ phère détendue et dont la seule sanction est l'hilarité (encore que cette sanction so­ ciale ne soit pas négligeable).

Beaucoup de sports nous apparaissent comme des jeux peu organisés car nous n'avons pas assez d'éléments ·pour en dé ­ terminer l'origine et la portée sociale.

Les amusements corporels font aussi appel à un matériel spécial.

Les échasses, que l'on trouve sporadiquement dans le monde entier, ont souvent perdu leur ca­ ractère rituel et sont devenues un simple jeu (Nouvelle-Zélande).

La construction et l'usage qu'on en fait varient selon les con­ textes .

A Célèbes, il existe des échasses faites de demi -noix de coco, que l'on sou­ lève à chaque pas à l'aide d'une ficelle tenue à la main, qui passe entre les deux premiers orteils.

Le « surf-riding:.

est un des passe-temps les plus populaires de la Polynésie.

On uti­ lise une planche d'environ deux mètres de long ct trente centimètres de large.

Chaque joueur poussant sa planche devant soi nage à une distance suffisante de la plage, puis sc hisse sur sa planche et chevauche la crète de la vague jusqu'au moment où elle déferle; il plonge alors pour éviter d'être plaqué contre le sol.

Ce jeu a été adopté sans modification, outre-Atlantique.

Les balançoires existent un peu partout, sous une forme élaborée : le pas de géant; on les trouve au Mexique, dans l'Asie du Sud-Est, en Polynésie.

Cet instrument a cou­ ramment une fonction religieuse mais sem­ ble n'avoir été considéré que comme un jeu en Nouvelle-Zélande (Maori).

Des roues ho­ rizontales ou verticales, fonctionnant sur le même principe, se rencontl'ent au Mexique et au Viet-Nam (la balançoire des huit im­ mortels).

Les balançoires simples doivent être dis­ tinguées des jeux de bascule.

Cordes atta­ chées à un arbre ou à un roc, munies ou non d'une plate-forme (Afrique, Eskimo).

Outre les escarpolettes ordinaires, les Indo­ chinois possèdent une balançoire où le joueur peut se hisser, à l'aide d'une poulie, jusqu'à la barre du portique, pour y décro­ cher un prix.

Jeux de balle Mentionnons encore les jeux de balle dé­ crits au chapitre consacré aux Sports, dans la mesure où ils ne présentent plus, ou pas encore, les caractères d'un sport.

Jeux de balles informels simples, individuels ou collectifs, qui son! universellement répan­ dus.

A Célèbes, des joueurs en cercle se lancent une balle en vannerie de rotin qui ne doit pas toucher le .sol.

Les jeux de balle non agonistiques s'accompagnent sou-. »

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