L'Agriculture tropicale
Publié le 15/09/2011
Extrait du document

Toutefois, toutes les plantations tropicales ne
reposent pas sur la monoculture. Certaines
exploitations de Guyane, par exemple, cultivent
d'autres espèces, telles que le riz ou la noix de
coco. D'autres se sont spécialisées dans des denrées
particulières, comme l'huile de palme et le
caoutchouc.

«
aux côtés de la production dévolue à leur propre consommation.
Dans certaines régions, les plan
tations furent rachetées par des multinationales étrangères , qui employaient souvent des direc
teurs et des ouvriers locaux.
D' autres devinrent
des copropriétés que se partageaient plusieurs
métayers.
D'autres encore, comme à_ Cuba, furent
transformées en exploitations d'Etat dont les
ouvriers devinrent des fonctionnaires.
Les cultures commerciales
Les cultures commerciales incluent des plantes
annuelles, telles que le coton, le jute, le riz ou le
tabac, et des plantes vivaces, qui durent plusieurs
années, comme les bananiers et la canne à
sucre.
Cette dernière catégorie comprend des
plantes basses (caféier et théier) et des arbres: le
cacaoyer, l'hévéa (qui donne le caoutchouc) et
deux espèces utilisées pour produire de l'huile
de cuisine, le cocotier et le palmiste.
À l'échelle mondiale, le riz représente la prin
cipale culture tropicale, bien que la majeure par
tie de la production soit consommée sur place.
La plupart des autres cultures commerciales,
comme le café et le sucre de canne, sont desti
nées à l'exportation.
La canne à sucre est une plante vivace.
Elle
vient à maturité en douze à quinze mois et reste productive de quatre à six ans.
Le sucre de canne
était autrefois la principale denrée exportée .
Entre le XVI' et le XVIII' siècle , il faisait partie du
«commerce triangulaire»: les navires marchands
transportaient des esclaves d'Afrique en Amé
rique, du sucre d'Amérique en Europe et des pro duits manufacturés d'Europe en Afrique.
l l existe deux sortes de caféier: l'arabica et le
robusta.
La meilleure qualité de café est celle
d ' une espèce douce d'arabica, cultivée sur les
hauteurs d'Amérique centrale, en Colombie, au
Kenya et en Tanzanie.
Pour survivre, les produc teurs de café dépendent du commerce internatio
nal.
75 % de la production mondiale est exportée.
La monoculture
Les plantations requièrent des investissements
considérables, tant en capitaux qu'en main
d '
œuvre.
La plupart pratiquent la monocu lture: on n'y cultive qu'une seule espèce.
Les monocul tures de café, de thé ou de canne à sucre, entre
autres , épuisent rapidement le sol et nécessitent
donc de grandes quantités d'engrais onéreux.
Les
-' Ces cueilleurs a d 'ananas placent les fruits sur un tapis roulant .
Près de 30 % des ananas sont cultivés dans les iles Hawaii.
Récolte de~ bananes en Équateur.
Avec le Costa Rica et le Honduras , ces trois pays produisent 45 % des bananes exportées da_ns le monde.
Les Etats - Unis et l'Europe sont leurs premiers clients.
cultures doivent également être traitées aux fongi
cides, aux herbicides et aux insecticides, sub
stances parfois responsables de sérieux dégâts écologiques et qui perturbent l'équilibre naturel.
Dans de nombreux pays ayant accédé depuis
peu à l'indépendance, les gouvernements sont
opposés aux plantations, qu'ils associent au colo
nialisme, à l'exploitation et à l'oppression.
D'un autre côté , les experts soulignent l'inté
rêt économique
de ce système agricole, qui
bénéficie généralement d' un haut rendement.
Les directeurs de plantation peuvent plus facile
ment contrôler la qualité et la quantité des
récoltes que les petits propriétaires terriens.
lls
gèrent des facteurs essentiels comme le trans
port, le traitement et la commercialisation.
En
outre, de nombreuses espèces cultivées en plan
tation demandent du temps avant d'être produc
tives.
ll faut attendre respectivement trois et huit
ans pour que les récoltes de thé et de cacao
soient rentables.
Les petits propriétaires ne peu
vent le plus souvent se permettre de tels investis sements à long terme.
Toutefois, toutes les plantations tropicales ne
reposent pas sur la monoculture.
Certaines
exploitations de Guyane , par exemple, cultivent
d '
autres espèces, telles que le riz ou la noix de
coco .
D ' autres se sont spécialisées dans des den
rées particulières, comme l'huile de palme et le caoutchouc.
S'il est vrai que l'agricu l ture commerciale a
enrichi certaines régions tropicales autrefois
pauvres, le passage de l'agriculture de subsis
tance aux cultures de rapport a également eu des
effets néfastes.
La baisse de leur production
vivrière a obligé certains pays exportateurs
d'Afrique, d'Amérique
et d'Asie à devenir des
importateurs de produits agroalimentaires, tels
le blé européen et le riz nord-américain.
Les changements de la demande mondiale
en denrées particulières peuvent avoir de graves
répercussions économiques .
Les grandes proprié
tés qui pratiquent la monoculture , notamment
dans le cas d'espèces au cycle de croissance rela
tivement long, comme le caoutchouc, sont très
vulnérables aux variations de prix sur le marché
mondial.
Les fluctuations et les restrictions des
échanges internationaux concernant les cultures
de rapport et d'autres matières premières ont
conduit de nombreux pays en voie de développe
ment à s'endetter .
lourdement , ce qui ne manque
pas de créer des prob lèmes graves à long terme.
PRINCIPAUX PRODUC TE URS
Bananes: Br ésil , Ind e, C hin e.
Cacao: Côte-d 'Ivoire, Bré sil , Ghana .
Café: Brésil , Colombie , Indon ésie.
Huile de palme: Mala isie, Indo nésie , Niger.
Riz: Chine , Inde , I ndonés ie .
Caoutchouc: Indonésie, Thaï lande , Malaisie .
Sucre de canne: Inde , Brés il , Cuba.
Thé: Inde, Chine, Sri Lanka..
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