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L'Arctique par Jules Rouch Capitaine de vaisseau, directeur du Musée océanographique de Monaco Pendant plus de trois siècles, de nombreux explorateurs ont recherché le passage du Nord-Est, la route navigable de l'Europe vers la Chine par le nord de la Sibérie.

Publié le 05/04/2015

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L'Arctique par Jules Rouch Capitaine de vaisseau, directeur du Musée océanographique de Monaco Pendant plus de trois siècles, de nombreux explorateurs ont recherché le passage du Nord-Est, la route navigable de l'Europe vers la Chine par le nord de la Sibérie. Chacun d'entre eux, depuis l'Anglais Willoughby, qui partit le premier à la découverte du fameux passage, et qui le premier y laissa sa vie, chacun d'entre eux, ceux qui réussirent et ceux qui échouèrent, apportèrent leur part à la connaissance de ces régions boréales. Je ne puis que citer les principaux : l'Anglais Chancellor, qui atteignit la mer Blanche ; le Hollandais Barents, qui explora la Nouvelle Zemble et qui y mourut en 1597, après avoir dirigé avec sagacité le premier hivernage dans les glaces arctiques ; la longue suite des explorateurs russes, qui firent la carte des côtes et des grands fleuves sibériens, et dont les plus célèbres sont Laptiev et Tchéliouskine, qui atteignit en traîneau le cap septentrional de la Sibérie auquel on a donné son nom. Puis le Suédois Nordenskjöld, en 1878-1879, réussit à bord de la Vega à longer le long ruban des côtes sibériennes et à faire le premier, avec le même navire, le tour complet de l'Europe et de l'Asie. En 1915-1916, le Russe Vilkitski, avec les brise-glaces Taymir et Vaigatch, réussit le passage en sens inverse du détroit de Béring à Arkhangelsk. La Vega, comme le Taymir et le Vaigatch, avaient mis deux années pour franchir le passage du Nord-Est. En 1932, le professeur russe Schmidt, à bord du Sibiriakov, fit la traversée d'Arkhangelsk au détroit de Béring en moins de trois mois, et en 1934, le Lutke accomplit la traversée d'est en ouest en une seule saison. Depuis, la route arctique du nord-est est devenue une route commerciale régulière. Du côté américain, la limite de l'océan Arctique est formée par la côte septentrionale de l'Alaska et du Canada, par les îles septentrionales de l'archipel polaire américain, par la cote nord du Groenland. Les chercheurs du passage du Nord-Ouest dessinèrent les premières cartes. En 1497, quatre années seulement après le premier voyage de Christophe Colomb, le marchand vénitien Jean Cabot rechercha par le nord une route vers les Indes et la Chine et découvrit le Labrador. Cortereal partit à son tour à la découverte et ne revint pas. Jacques Cartier fit quatre voyages célèbres à Terre-Neuve et au Saint-Laurent. Frobisher crut avoir découvert des mines d'or sur la cote du Groenland. John Davis remonta le long de la cote occidentale du Groenland jusqu'au 72e degré de latitude. Enfin le malheureux Hudson pénétra en 1610 dans la vaste baie qui porte son nom : son équipage révolté l'obligea à quitter son navire dans une embarcation et il mourut sans laisser de traces. Ce ne fut qu'au début du XIXe siècle, après les guerres de Napoléon, que l'Angleterre reprit vraiment la recherche du passage du Nord-Ouest. Coup sur coup, de 1818 à 1833, Ross,...
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