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Le Greco par Jean Cassou Conservateur du Musée national d'art moderne, Paris Domenicos Theotocopoulos affirma dans la signature de ses tableaux - en grec - sa qualité de crétois.

Publié le 05/04/2015

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Le Greco par Jean Cassou Conservateur du Musée national d'art moderne, Paris Domenicos Theotocopoulos affirma dans la signature de ses tableaux - en grec - sa qualité de crétois. La Crète avait, après la quatrième croisade, échu à Venise, et restera jusqu'en 1669 il Regno di Candia. Orthodoxes et catholiques y faisaient, au temps de la jeunesse du Greco, bon ménage et y célébraient le culte de saint François, pour qui notre peintre gardera une particulière dilection. Il y fut nourri à l'école byzantine, et toute sa carrière sera un retour nostalgique à ce style hiératique, canonique, étiré, qui aura été celui de son enfance et de sa jeunesse. La seconde marque que subit son génie est celle de Venise elle-même, où il était naturel que de nombreux artistes grecs allassent s'établir. Là, il prend contact avec le baroque familier, rustique, naturaliste des Bassan, avec le baroque lyrique et exalté de Tintoret et son coloris où dominent souvent les froideurs carminées. Sa troisième étape est la Rome de Pie V et de la Contre-Réforme, où il rencontre le gigantisme de Michel-Ange et le maniérisme de Taddeo Zucchero et de ces peintres que Philippe II, à défaut des grands classiques, devait appeler à la décoration de l'Escurial. Peut-être fut-il de ceux-ci : en tout cas on sait qu'il fut invité à Tolède pour exécuter les peintures du retable de Santo Domingo l'Ancien. Le voici donc à Tolède, où ce pèlerin oriental se fixera après avoir parcouru, comme une odyssée, le monde des formes de l'empire méditerran&eac...

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