Le moi, énigme insondable :

« pour ce dernier, est vide et le moi mondain est un autre être, un être qui n’existe que dans l’esprit des autres.

Le moi est donc ce je –ne- sais-quoi sans consistance dont l’existence est peuplée de mystères.

Pour ce faire, il devient étranger à lui-même, c’est-à-dire qu’il manifeste des comportements qui lui sont incompréhensibles.

Le moi ne se connaît pas alors. Deuxième argument : le moi ne se connaît pas également, parce qu’il est toujours en perpétuel mouvement.

Pour répondre à la question ontologique, « qui suis-je », l’homme sait pas de quel moi, il doit rendre compte, du fait qu’il est tributaire du temps.

Il perd peu à peu l’image de ce qu’il a été.

Montaigne le dit clairement : « Je ne peins pas l'être, je peins le passage ».

Le moi est donc rebelle à toute fixité.

Il est insaisissable.

Il ne s’appartient pas. Phrase conclusive : La connaissance d’un moi insuffisant et étranger devient ainsi hasardeuse voire impossible, d’autant plus que ce dernier n’offre pas assez d’occasions pour qu’il se comprenne lui-même.. »