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ÉNIGME, EMBLÈME ET INTERPRÉTATION

Publié le 11/03/2022

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« ÉNIGME, EMBLÈME ET INfERPRÉTATION Parlant de Rabelais, un lecteur illustre et proche de lui dans le temps, La Bruyère, pouvait écrire pour exprimer un éloigne­ ment mental : « Son œuvre est une énigme, c'est une chimère, le visage d'une belle femme avec des pieds et une queue de ser­ pent.

� C'était heureusement faire d'une pierre trois coups : illustrer par un exemple ce qu'était une énigme, voire un emblème ; caractériser avec pertinence le style et l'un des res­ sorts de Rabelais ; pointer enfin l'une des formes de pensée pri­vilégiées du XVI" siècle.

L'énigme est bel et bien un genre rhétoriquement défini.

Rabelais y a recours au moins à trois occasions insignes ; dès l'entrée du premier livre de Gargantua, à la fin du second, après la présentation de l'abbaye de Thélème, et dans le cinquième livre, celle que Grippeminaud propose à Panurge.

L'énigme est un texte élaboré, concis, qui va solliciter la production d'un autre texte pour que sa ou ses significations deviennent disponibles.

En un mot, une interprétation.

En prin­ cipe, la lettre de l'énigme doit être en mesure d'arbitrer entre interprétations rivales, la bonne se distinguant par une adapta­tion parfaite au chiffre offert.

Or, de fait, les énigmes laissent subsister un flottement, une indécision. Si le premier exemple cité, celui des Fanfreluches antidatées trou­ vées en un monument antique, est réputé cas-limite , indéchiffrable,. »

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