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Le procès

Publié le 09/01/2013

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-38100615950Le procès Références : Les Plaideurs, Racine - Horace, (V) Corneille ; Les Misérables, Chapitres 7-11, Livre VII ; Le Rouge et le Noir (Chapitre 61-71), Stendhal ; L'Étranger (Chapitre 3-4), Camus Marc Fumarolli, L'Âge de l'éloquence Au XVIIème siècle s'est dvpé une culture de l'éloquence imitée de l'Antiquité et prospérant en particulier dans des enceintes à la fois parlementaire et juridique Pendant la Monarchie, ces Parlements ou états généraux ont été enceintes pour traiter de certaines questions de droits (Paris, Dijon, Toulouse, Rennes = institution à la fois municipale et consulaire où s'ébauchait un forum des prises de décisions soumises au débat, à la recherche de la meilleur décision possible. Dvt d'une admiration de l'éloquence antique et dans la perspective émulative ont émergé de grands orateurs Juridique : le procès. Institution venant de l'Antiquité et perdurant aujourd'hui. Dvt d'une style français, d'une éloquence française et comment ont été apportés tous les aspects, pas simplement formels de l'éloquence qui nécessitait un dispositif notionnel et symbolique (« l'honnête ? «) Maniement d'un outil puissant, la parole, qui doit servir le bien -> ce qui fait l'autorité de l'orateur (droit concéder de parler dans l'espace publique et d'être écouté) Cicéron « L'Orateur est le médiateur entre la sagesse et la cité « Il s'est approché de la sagesse en étudiant des textes philos et poétiques et s'étant approche de cette sagesse, il en a pris une qualité qui le rend apte à rayonner à travers sa parole auprès du public. L'orateur a une mission au service du bien et de la justice. C'est dans un contexte de relative liberté politique (avant l'absolutisme) que s'est dvpé ce goût de l'éloquence. Problématiser Chercher à mettre en tension la notion avec elle-même Le procès recouvre 2 notions distinctes : Au sens juridique : rituel de la justice (déroulement, acteurs, conclusion à travers l'affaire Champmathieu) Au sens scientifique et mécanique : un processus, un cheminement pour aboutir à quelque chose Introduction Exemple littéraire : le procès de l'affaire Champmathieu Le procès est celui d'un accusé mais en même temps, il y a un 2ème procès (celui de la justice et des hommes de lois) : la littérature fait un procès du procès = paradoxe Le procès est le lieu du déploiement de l'éloquence dite judiciaire (? éloquence délibérative évoqué par Ricoeur et éloquence épidictique qui vise à la célébration comme le discours de réception à l'Académie française) Le procès, une institution oratoire par exemple en particulier dans certaines périodes pô où l'éloquence délibérative est éliminée. Dans l'enceinte symbolique du tribunal où se déroule le procès donc l'action judiciaire, se réfugie l'art de bien dire même en l'absence de liberté pô -> la littérature, art de bien écrire, célèbre la puissance de la parole, célèbre cette discipline jumelle de l'éloquence, de l'art de bien dire. Au contraire, cette arène aux enjeux capitaux donne aussi lieu aux plus violentes satires de la part des romanciers, dramaturges et peintres (chez le caricaturiste Honoré Daumier dans la série des gens de justice saisit des types humains incarnant physiquement certains caractères, dans les gravures de Goya, dans les Plaideurs de Racine jusqu'à l'Étranger de Camus) Quels sont les jeux de ce procès du procès par la littérature et les artistes ? Le procès du procès et de ses procédures Le ridicule des plaideurs et des juges Chez Racine, le plaideur = procédurier déshumanisé par la mécanique du raisonnement judiciaire articulée avec celle du rire Ex : c'est la Comtesse qui engage la conversation avec un autre plaideur et en quelques répliques, menace d'un procès son interlocuteur, il suffit d'un mot de travers, d'un quiproquo pour qu'elle le menace. Le ridicule touche aussi les avocats et les juges ex : le juge Brid'oison du Mariage de Figaro amis aussi chez les accusés (Champmathieu, Meursault) qui font rire la salle. La langue littéraire et théâtre dispose de nbx procédés pour faire rire (le bégaiement de Brid'oison, les accidents de langage de Champmathieu) mais le rire est débordé par un jugement très sévère. L'erreur judiciaire pointée par les écrivains Chez Hugo comme Camus sont évoqué la possibi...

« Chez Racine, le plaideur = procédurier déshumanisé par la mécanique du raisonnement judiciaire articulée avec celle du rire Ex : c’est la Comtesse qui engage la conversation avec un autre plaideur et en quelques répliques, menace d’un procès son interlocuteur, il suffit d’un mot de travers, d’un quiproquo pour qu’elle le menace. Le ridicule touche aussi les avocats et les juges ex : le juge Brid’oison du Mariage de Figaro amis aussi chez les accusés (Champmathieu, Meursault) qui font rire la salle.

La langue littéraire et théâtre dispose de nbx procédés pour faire rire (le bégaiement de Brid’oison, les accidents de langage de Champmathieu) mais le rire est débordé par un jugement très sévère. B.

L’erreur judiciaire pointée par les écrivains Chez Hugo comme Camus sont évoqué la possibilité voire la démo (chez Hugo) de l’erreur judiciaire Ex : intervention de JVJ qui proclame que la justice allait commettre l’irréparable en le condamnant ∅ doute à mort, chez Camus, c’est par l’utilisation de la focalisation interne systématique dans l’Étranger de Camus que l’auteur propose de prendre une certaine distance vis-à-vis de ce que l’auteur nomme le « vraisemblable » de l’accusation (apparente logique qui vient des apparences et semble convaincante).

En effet, le récit de Meursault propose un déroulé des faits, une narration soulignant l’absence d’intention, de préméditations au moment de l’assassinat.

Ce récit diverge de celui livré par le procureur, qui montre que Meursault est un criminel « qui a enterré sa mère avec une âme/cœur de criminel » et donc qu’il est un monstre, un être dangereux pour la sté à retrancher (il n’a pas pleuré à l’enterrement de sa mère et le lendemain, il emmène une amie voir un film de Fernandel, il noue une relation amoureuse hors mariage avec cette même fille).

A côté, ce récit en focalisation interne nous dit comment ce garçon est allé à l’enterrement de sa mère, à méditer sur son insensibilité, sur son incapacité à ressentir du chagrin (il était l’heure de partir pour elle, elle était heureuse dans son hospice et des témoignages corroborent : elle s’est faite des amies là- bas) à l’enterrement, il ressent surtout la chaleur de la journée.

Un portrait de l’intérieur se dessine devant nous.

Il est sûr que lorsque Meursault tue « l’arabe » (statut correspondant à un statut d’autochtone, personne né sur le sol mais juridiquement, n’est pas citoyen français mais « colonisé ») dans un contexte où l’auteur et Meursault particulier (Algérie colonisé) → cohabitation entre Français d’Algérie et arabes et cette cohabitation est en jeu sur la plage qui fait suite à une histoire (son ami qui l’a invité avec d’autres amis aurait eu une liaison avec une ♀ arabe et son frère estime qu’elle a été déshonorée par cette liaison et les cherche pour une confrontation = confrontation entre sté moderne et sté d’honneur.

1 ère confrontation évitée mais Meursault les retrouve sur la plage et croit voir, aveuglé par le soleil, un couteau dans la main de l’Arabe et tire un coup de feu.

Il n’y avait pas d’intention dans ce coup de feu mais le destin (comme dans la tragédie) → la force du soleil a agi sur cette psyché + passage du bonheur → malheur La juxtaposition de 2 narrations souligne que même si la vérité est introuvable, le récit du procureur ne correspond pas à la vérité. Hugo L’affirmation de l’injustice des lois des hommes est quasi systématique dans ses œuvres après le coup d’téta et le basculement républicain de Hugo Ex : le bourgeois Bamatabois, méchant et responsable de la déchéance de Fantine est juré de l’Affaire Champmathieu.

Le roman s’ouvre sur une monstruosité judiciaire : 19 ans de galère pour ∈ volé un pain pour nourrir des enfants = errements de la justice.

Une justice des hommes qui protège le propriétaire n’est pas une justice pour Hugo C.

La figure de l’avocat général Hugo, Camus : l’avocat général, efficace, violent et cruel Stendhal : avocat général mauvais car il met le beau langage du côté de ces êtres moraux comme Mme de Rénal ou Julien Il est celui qui va le plus loin dans la réfutation de la justice Récuser totalement une institution si indispensable et précieuse, cet espoir de rendre la justice, ne serait-il pas totalement irresponsable ? la littérature elle-même irresponsable en nous faisant perdre confiance dans cette institution judiciaire On ne peut récuser ni la figure de l’orateur ni la légitimité ni la dignité de la parole de justice ∅ renoncer aux liens sociaux.

Ce qui fait que la littérature ne se borne pas à la sature même si elle critique, la littérature met en crise. »

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