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Les Addictions, un problème de santé publique ou un vrai marché ?

Publié le 17/08/2012

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* Recherches de sensations & conduites ordaliques : Pour certains, l’usage de drogues ou substances psycho actives peut être synonymes de défi à relever. Nous l’avons souligné, dans toutes les différentes conduites addictives, il existe à côté de la dépendance une dimension de transgression, de besoin d’affronter délibérément le risque. (Recherche de danger, d’aventure, de nouveauté, désinhibitions, susceptibilité à l’ennui).    * Le soulagement de tensions et de souffrances internes. L’usage a ici un potentiel thérapeutique. On parle ici d’hypothèse traumatique et de la théorie de la dette inversée. Selon Claude Olievenstein, psychiatre français : « De nombreuses études portent sur des personnalités ayant vécus des traumatismes précoces, des deuils, carences affectives ou négligence dans l’enfance, qui parvenus à l’adolescence ou à l’âge adulte, se trouvent dans une situation que l’on pourrait appeler de dette inversée. Plus que redevables à la vie, de la possibilité de bien-être, à leurs parents, à leur famille, à la société, ils se comportent comme si la société les avait lésés, avait une dette envers eux. C’est donc ici, un besoin de revanche manifesté dans des conduites transgressives pour faire payer la société «.    Cependant, on assiste aujourd’hui à des poly-consommations. La société actuelle est ressentie par les individus français comme une société de consommation caractérisée par l’intolérance aux frustrations.    Le comportement des individus sont souvent à l’image de la société. La consommation est une solution immédiate, une manière d’avoir le contrôle sur sa vie, d’appartenir à un groupe, une culture, de s’opposer ou d’affirmer son identité. Cependant, elle peut également être une réponse à la dépression et l’anxiété de ces derniers.    e. L’impact des addictions sur notre société    Une épidémie ? En tout cas, le constat que de plus en plus de monde se dit «accro« à quelque chose. Il y a bien sûr les addictions anciennes pour des produits séculaires, licites ou non : le tabac, l’alcool, la cocaïne, le cannabis, etc.

« Alors qu'il est question de « troubles » dans la classification psychiatrique nord-américaine, la clinique psychiatrique française du 19ème siècle utilise le terme detoxicomanie.

La toxicomanie semble être la maladie de notre temps.

Elle est à la fois la plus dramatisée des formes de dépendance et le modèle sur lequel estconstruite la notion d'addiction. Des millions de Français souffriraient de troubles du comportement liés aux addictions : 8,9 millions de Français consomment quotidiennement de l'alcool, 13millions du tabac; 2,4 millions des médicaments psychotropes et 280 000 du cannabis. En effet, les conduites susceptibles de mener à une addiction semblent se multiplier en même temps que s'étend la « modernité ».

Marc Valleur et Jean ClaudeMatysiak, deux psychiatres, spécialistes en addictologie affirment : « nous sommes tous des drogués » (Les addictions – 2006).

C'est la conclusion à laquelle onsemble vite parvenir lorsque l'on se penche sur le vaste domaine que les spécialistes nomment celui des nouvelles addictions.

Ce terme est une variante de dépendanceou de toxicomanie, mais qui s'applique à des pans entiers de notre existence quotidienne.

Trop manger : une addiction.

Ne pas manger : une addiction aussi.

Fumer ?Aussi dangereux que prendre de l'héroïne.

L'alcool ? Le chocolat ? Le café ? Les médicaments ? Tout devient drogue.a.

La définition de Goodman Le besoin de définir des critères non exclusivement liés à un objet précis de dépendance, mais excluant les simples habitudes quelque peu originales a conduit AvielGoodman, psychiatre américain, en 1990 à proposer une définition regroupant des critères du jeu pathologique et de la dépendance à une substance. Si les critères de Goodman sont aujourd'hui bien connus, et souvent utilisés comme base de définition des addictions avec ou sans drogues, il faut constater qu'ilsn'ont pas de valeur officielle, la catégorie des addictions au sens large n'ayant pas – ou pas encore - intégré les manuels internationaux de classifications des maladies. Il existe donc nombre de ces nouvelles addictions qui doivent être contrôlées comme des candidats à la reconnaissance en tant que telles.

Les grilles d'évaluationfleurissent, qui sont censées servir d'instruments de mesure objective de ces addictions. La définition des addictions selon Goodman : * Impossibilité de résister aux impulsions à réaliser ce type de comportement.* Sensation croissante de tension précédant immédiatement le début du comportement.* Plaisir ou soulagement pendant sa durée.* Sensation de perte de contrôle pendant le comportement.* Présence d'au moins cinq des neuf critères suivants :* Préoccupation fréquente au sujet du comportement ou de sa préparation.* Intensité et durée des épisodes plus importantes que souhaitées à l'origine.* Tentatives répétées pour réduire, contrôler ou abandonner le comportement.* Temps important consacré à préparer les épisodes, à les entreprendre, ou à s'en remettre.* Survenue fréquente des épisodes lorsque le sujet doit accomplir des obligations professionnelles, scolaires ou universitaires, familiales ou sociales.* Activités sociales, professionnelles ou récréatives majeures sacrifiées du fait du comportement.* Perpétuation du comportement bien que le sujet sache qu'il cause ou aggrave un problème persistant ou récurrent d'ordre social, financier, psychologique ouphysique.* Tolérance marquée : besoin d'augmenter l'intensité ou la fréquence pour obtenir l'effet désiré, ou diminution de l'effet procuré par un comportement de mêmeintensité.* Agitation ou irritabilité en cas d'impossibilité de s'adonner au comportement.* Certains éléments du syndrome ont duré plus d'un mois ou se sont répétés pendant une période plus longue. b.

Les addictions : Symptôme important & croissant On parle d'addiction quand on ne peut plus se passer d'un produit ou d'un comportement, malgré leur effet gravement délétère sur sa santé ou sa vie sociale.

Toutessortes d'addictions peuvent exister, qu'elles soient liées ou non à des substances : tabac, alcool, drogues, médicaments, caféine, sucre, et bien d'autres… Comme évoqué précédemment, des millions de Français souffriraient de troubles du comportement liés aux addictions : 8,9 millions de Français consommentquotidiennement de l'alcool, 13 millions du tabac; 2,4 millions des médicaments psychotropes et 280 000 du cannabis.

Mais étudions plus précisément les donnéesliées aux addictions et aux problèmes liés à ces différentes consommations. Quelques chiffres : * Concernant l'alcool : * 5 millions de français ont des problèmes d'alcool.* 2 millions sont alcoolo-dépendants,* les autres ont une consommation excessive, ce qui comporte pour eux des risques importants pour leur santé ou pour leur sécurité.* 90% des français consomment de l'alcool, plus ou moins régulièrement.* En France, 40000 morts par an sont imputables à l'alcool. Même si on en consomme moins qu'auparavant, en 2003, la France était le sixième pays le plus consommateur d'alcool selon l'OMS (60 % sous forme de vin).

Notrepays compte environ 13 millions de consommateurs réguliers.

En 2004, nous consommions un peu plus de 13 litres d'alcool pur par habitant, soit presque trois verrespar habitant et par jour. * Concernant le tabac : * Baisse régulière de la consommation masculine* alors que celle des femmes augmente.* En 2003, 30% des français sont dépendants au tabac.* Le début de consommation est très précoce.

Dans une enquête française, les filles sont désormais plus nombreuses que les garçons (32,9% contre 23,6%).* En une année, la France fume 100 milliards de cigarettes,. »

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