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Les convictions ne sont pas des prisons

Publié le 05/03/2023

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« Sujet : Les convictions sont-elles des prisons ? Position sur le sujet : à la Négative Socrate a un jour dit “ Tout ce que je sais c’est que je ne sais rien”. Depuis toujours, l’Homme pose des questions et tente d’y apporter des réponses pour élargir sa connaissance du monde.

D’après Socrate, la reconnaissance de notre ignorance est l’attitude nécessaire à adopter face à la quête du savoir.

Pourtant je vous le demande, où en serions nous aujourd’hui si les hommes avaient renoncé à être convaincus ? Tout commence par des convictions. Le dictionnaire Larousse de la langue française définit la conviction comme l'état d'esprit de quelqu'un qui croit fermement à la vérité de ce qu'il pense.

Les convictions s’appliquent à toutes les cultures et toutes les sociétés.

C’est pourquoi on peut se demander si ce sont des prisons. Répondre par l’affirmative à cette question revient à voir dans la conviction un emprisonnement de l’esprit, et considérer que, comme la prison, le fait d’être convaincu priverait de liberté et de communication avec autrui, autant qu’avec le monde extérieur en général.

Pourtant, la conviction se distingue de la persuasion, laquelle fait appel au sentiment, à l’influence psychique et émotionnelle pour forcer autrui à adhérer à nos propos.

La conviction, elle, se veut démonstrative, elle veut emporter une adhésion complète de l’interlocuteur.

Pour autant, elle n’est pas de l’ordre de la certitude, qui est la possession d’un savoir évident et incontestable.

Dans la conviction, il reste un élément d’incertitude que le sujet assume pleinement comme tel, tout en le présentant comme subjectivement plausible. Lorsque je vous dis “ Je suis convaincue qu’il existe une vie après la mort”.

Mes dires sont indémontrables, autant pour ce qu’il s’agit de leur véracité que de leur fausseté.

Vous pourriez alors essayez de me convaincre du ridicule de mes propos pendant des heures et des heures tel une joute d’esprit : conviction contre conviction ; mais là n’est pas le débat. Alors je vous repose la question : où en serions nous aujourd’hui si les hommes avaient renoncé à être convaincus ? Tout commence par des convictions. Celles ci ne sont pas nécessairement des prisons : lorsqu’elles sont librement forgées ; lorsque nous les assumons comme étant une prise de position subjective et qu’on ne les présente pas comme des vérité indiscutable en cherchant à les imposer par la force ou en les utilisant comme prétexte à la persécution. Assurément, l’histoire encourage à la méfiance avec sa ribambelle de convictions erronées ayant eu des répercussions pour le moins ridicules mais inoffensives voire absurdes mais génocidaires.

S’attarder sur celles-ci reviendrait à nier tous nos savoirs et victoires actuels qui ont débuté par la conviction d’un homme ou d’une femme seul(e) contre tous qui ont jugé bon au péril souvent de leur vie ou de leur liberté de partager leur conviction profonde qu’il fallait émettre un doute sur ce que les puissants affirmer comme étant des vérités absolues. Galilée fut condamné _ à mort _ par ceux qui étaient convaincus _ à tort que notre planète était le centre de notre système solaire. Mandela fut condamné à de la prison à vie - par ceux qui étaient convaincus _ à tort _ que la vie des noirs ne valait rien.

Mandala fut emprisonné 17 ans car il était convaincu profondément que la société dans laquelle il vivait n’était pas l’idéal d’une société libre et démocratique.

Ce n’est pas sa personne en tant que tel que l’on a voulu emprisonner, mais sa conviction.

C’est sa conviction qui dérangeait elle dérangeait par l’ampleur de sa légitimité.

Elle dérangeait ceux qui voyaient en la conviction de Mandala la mort de leur petit privilège racial source de leur puissance.

Si la conviction de Mandala était une prison, qui sait combien d’homme de femme et d’enfant auraient continuer de vivre au sein d’une structure sociale discriminatoire. La jeune militante pakistanaise Malala, a risqué la mort - à cause de ceux qui étaient convaincus - à tort - que les filles n’avait pas le droit d’étudier.

Cette jeune femme ne possédait comme arme que sa conviction. En effet, en se battant pour la.... »

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