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Les droits de l'homme

Publié le 06/09/2012

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« Si la déclaration des droits de l 'homme de 1948, intitulée Déclaration universelle, montre bien que le concept des droits de l'homme s'applique à l'humanité tout entière, il est non moins certain que cette notion, par certains aspects, a un caractère occidental. Ainsi , à la fin du XIXe siècle, quand le Japon a commencé à se« moderniser«, et que de nouvelles notions politiques et législatives ont été introduites dans ce pays, faute d'un terme approprié, il fallut créer un mol nouveau pour traduire ce concept de droits de l'homme. (...)

« Les recours face aux violations des droits de l'homme L'O.N.U .

a élaboré en 1966 des pactes interna­ tionaux qui ont l'avantage de« contraindre>> les signataires au respect de leurs engage ­ ments et qui mettent en place une institution internationale chargée de surveiller leur application (comm ission des Droits de l'homme de I 'O.N.U.) .

La moitié des États mem ­ bres de I 'O.N.U.

n 'ont pas signé ces pactes et les moyens de pression de la commission sont trés limités .

Il est toutefois possible , pour des organisations non gouvernementales, des Étals et, dans cer­ tains cas , des part iculiers , de déposer des plaintes devant la commission des Droits de l'homme de I'O.N.U.

ou la Cour européenne des droits de l'homme .

En 1961 a été créé Amnesty International , organisat ion mondiale de volontaires qui oeuvrent bénévolement en faveur des droits i nd i viduels fondamentaux .

Elle est dotée d'un statut co ~ultatif prés les Nations unies, I'U.N .E .S.CO.

et le Conseil de l'Europe.

Amnesty estime que l'éveil et la mobilisation de l'opi­ nion publique internationale peuvent per­ mettre une certaine efficacité dans le com­ bat pour le respect des dro its de l'homme .

e salité des droits oe omme «Si la déclaration des dro its de l'homme de 1948 , intitulée Déclaration universelle , mon­ Ire bien que le concept des droits de l'homme s'applique à l'humanité tout entière, il est non moins certain que cette notion , par certains aspects, a un caractère occidental.

Ainsi , à la fin du XIX" siècle , quand le Japon a com ­ mencé à se« moderniser» , et que de nouvel­ les notions politiques et législatives ont été introduites dans ce pays , faute d'un terme approprié , il fallut créer un mol nouveau pour traduire ce concept de droits de l'homme .( ...

) Il est cla ir que, dans de nombreux cas , cette notion de valeur occ identale a pénétré dans des pays non occ identaux sous l'influence du colonialisme .

Autrement dit , le "droit à l'éga­ lité ", qui est l'un des concepts fondamentaux des droits de l'homme , s 'est propagé dans le monde non occidental, dans le cadre de relat ions de dominé à dominant , d ' une iné­ ga lité flagrante .

«Deux formes de réactions sont alors appa­ rues chez les Non-Occ identaux .

La première a été de prendre cette notion de "droit à l'éga ­ lité " au pied de la lettre et, tout en s 'appuyant sur elle , de critiquer , voire de s'i nsurger con ­ tre la réal ité de la domination occidentale .

C'était là un moyen efficace de mettre en lumière les contrad ictions de l 'attitude occi­ dentale mais du même coup , adopter les valeurs occidentales, et s'enfermer ainsi dans d 'autres contradictions.

En effet, une telle dia­ lectique , s i elle était acceptable , à la limite, pour les élites des pays en développement , qui avaient reçu le plus souvent une éduca­ tion occidentale, n'était pas nécessairement efficace pour mobiliser les peuples de ces pays .

Aussi , une seconde forme de réaction , plus enracinée dans les couches populaires, est - elle apparue dans maints pays du tiers monde : un nationalisme foncier, qui nie l'uni­ versalité des valeurs occidentales et qui , en exa ltant les seules valeurs indigènes ettradi­ tionnelles, s'efforce de consolider l'existence culturelle et politique de sa propre société .

Ainsi , tout comme l'universalisme occidental a souvent servi, politiquement, à rationaliser la domination coloniale des pays occiden­ taux , il n'est pas rare que le particularisme non occidental serve à rationaliser la domi ­ nation du peuple par ceux qui contrôlent l'appareil d'État .

Qu'il s 'agisse de l 'universa­ lisme occidental ou de l "'indigénisme " non occidental, force est de constater qu'ils por­ tent tous deux les germes d'excès qui empê­ chent la réalisation des droits de l'homme au plan international.» Yos hikozu Sake moto , in C ourr i er de l'Un esco, ooû !-septembr e 1982 .. »

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