LES PARTIS POLITIQUES FRANÇAIS DANS LES ANNÉES 1970 (politique)

« Le parti socialiste unifié (P.S.U.) Siège : 9, rue Borromée, 75015 Paris, tél.

: 566.45.37 .

Presse : Tribune socialiste (hebdomadaire).

Né deux fois : une première fois, en avril 1960 , par réaction aux grands partis traditionnels de la gauche, P.C .

et s.F . I.O., dont il critiquait tout à la fois le monol ithisme, la division, la politique algé­ rienne ; une deuxième fois, en fait, dans le creuset de mai 1968 qui a profondément renouvelé ses adhérents, ses cadres et .son idéologie .

Le P.s.u .

est alors devenu le parti de l'autogestion.

La concurrence sur sa droite d'un Parti socia­ liste rénové, depuis 1971 , et sur sa gauche de l'ex­ trême gauche trotskiste , depuis 1969, sans parler du courant écologiste, a considérablement dimi­ nué la crédibilité politique et la force d'attraction du P .S .U .

.

Il a perdu en octobre 1974, au profit du Parti soc ial iste, son ancien secrétaire national et diri­ geant le plus connu , Michel RocARD , qui avait défendu ses couleurs à l'élection présidentielle de 1969 .

En se présentant à l'élection présidentielle de 1981, Huguette BoUCHARDEAU, le nouveau secré­ taire national du P.s.u., tente de lui redonner auto­ nomie et vigueur en faisant du candidat P.s .u .l'un des candidats qui par leur désistement au second tour pourraient faire la différence entre la gauche et la majorité.

Agrégée de philosophie, Mme Bou­ CHARDEAU est également une militante féministe qui donnera aux thèmes féministes une grande importance dans les campagnes du P.s . u.

LE PARTI COMMUNISTE FRANCAIS Siège : 2, place du Colonel-Fabien, 75940 Paris Cédex 19, tél.

: 238.66.55 .

Presse : L'Humanité (quotidien), L'Humanité Dimanche (hebdomadaire) , Révolution (hebdoma­ daire).

Né au Congrès socialiste de Tours, par scission en décembre 1920 .

De 1921 à 1933 , sous la pres­ sion de la III' Internationale, le Parti communiste adopte une tactique rigoureuse d'opposition de classe et, au prix de nombreuses épurations, met en place son organisation (1924 : réorganisation sur la base des cellules d'entreprises et '' bolchevi­ sation idéologique »).

En janvier 1924, Maurice Thorez entre au Comité central du parti , et en prend la direction dans les années 30 pour ne plus la quitter jusqu'à sa mort , le 1 t juillet 1964.

En 1934-1936, le P.C.

abandonne sa tactique d'isole- ment farouche pour celle du rassemblement natio­ nal contre la menace fasciste : c'est le Front populaire qui rapproche , pour la première.

fois depuis la scission, socialistes et commumstes .

Toutefois, le P. C.

soutient le gouvernement de Léon Blum sans accepter d'y participer .

Cette ren­ trée dans le jeu politique lui permet d'effectuer des progrès spectaculaires : en quelques mois le nom­ bre de ses adhérents décuple, passant de JO 000 à 300 000 (la s.F . I.O.

est dépassée et ne rejoindra plus le P.C.

sur ce plan) : le nombre de ses électeurs est presque doublé, celui de ses sièges multiplié par sept (de 10 à 72) .

En août 1939, le pacte germano-soviétique entraîne l'interdiction du Parti communiste et son retour à l'isolement le plus total jusqu'à l'invasion de l'u.R.s .s .

par l' Allemagne en juin 1941.

Le P.C.F.

se lance ensuite à fond dans la résistance, ce qui lui permet , à la libération de la France en 1944, un nouveau bond en avant.

Pour la première fois à la libération les communistes entrent au gouverne­ ment dans le cadre du tripartisme P .C. - S.F.I.O.­ M .R .P ..

Ils participent efficacement à la reconstruc­ tion industrielle de l'économie française en encou­ rageant au maximum la production .

Ils restent au pouvoir jusqu'en mai 1947 et n'y renoncent qu'a­ vec regret, après avoir été exclus du gouvernement par les socialistes et invités par le Kominform à rompre définitivement avec les défenseurs de « l'impérialisme américain ''· C'est le début d'un long isolement politique marqué par des crises internes (affaires Tillon et Marty, Lecœur, Hervé, Servin , Casanova, etc.) et des moments difficiles (affaires de Hongrie et déstalinisation en U.R .s .s.

en 1956) .

Le Parti ne sort de cet isolement qu'en novembre 1962, à l'initiative du Parti socialiste .

Depuis 1958 le P.C .F .

n'a cessé de combattre la Y République, sur le thème du " pouvoir person­ nel » et du " pouvoir renforcé des monopoles ».

Il interprète la diminution de pouvoir du Parlement au profit de l'exécutif et, notamment, du Président de la République, comme la réponse de la bour­ geoisie aux besoins du " capitalisme monopoliste d'Etat ».

Son intransigeance face au gaullisme lui a valu en 1958 sa première défaite électorale depuis 1945 .

Il était depuis novembre 1945le pre­ mier parti de France , avec un électorat très stable de 26-28 % des suffrages exprimés; d'un coup, en novembre 1958, il tombe à 19 %.

Il connaîtra à nouveau une cuisante défaite électorale en juin 1968 (20 % des voix).

Son meilleur score sous la Y (22,5 % en mars 1967) est nettement inférieur à son plus mauvais score sous la IV' (25,6 % en juin 1951) .

Plus grave :en mars 1978, dans un contexte politique très favorable à la gauche contrairement à 1958 ou 1968, il rechute à 20,6% des suffrages exprimés .

Ce déclin électoral, qui le rétrograde en 4• position dans le système des partis français, est. »