Les Types de mariage

« ple lié par des besoins mutuels plus forts qu'un couple homogame.

Ils peuvent conti­ nuer à se trouver intéressants à cause de leurs différences.

D'autre part, quand des person­ nes semblables s'épousent et deviennent dans le mariage presque identiques, il peut en ré­ sulter un ennui mortel.

Les mariages les mieux réussis unissent probablement des per­ sonnes qui ne sont ni exclusivement homoga­ mes, ni exclusivement hétérogames, mais cel­ les qui ont dans la vie des intérêts, valeurs et attitudes fondamentales communes et des ca­ pacités et des traits de caractère différents et complémentaires.

Le psychologue Eric Berne élabora une clas­ sification intéressante des types de mariage, basée sur les formes des lettre s de l'alphabet.

A: au départ, les partenaires sont fort di ffé­ rents, mais finalement, ils trouvent un lien commun (représenté par la barre transversale du A), qui peut être leur enfant; dès lors, ils continuent à se rapprocher.

H: au début, les partenaires sont fort diffé­ rents, mais bien que le mariage ne soit tenu que par un seul lien, ils continuent à aller chacun de leur côté.

I: dès le début, ils sont unis et continuent de la même façon.

0: ils tournent en rond, reprenant les mêmes chemins.

S: le mariage est désorienté dans sa recherche du bonheur qui se montre insaisissable.

V: ils sont fort proches au début, mais com­ mencent aussitôt à diverger.

X: ils sont distants au départ, connaissent une seule période de bonheur, puis se sépa­ rent à nouveau.

Y: ils démarrent ensemble, mais une accu- mulation de difficultés les entraînent finale­ ment sur des chemins séparés.

La classification de Berne ne prétend pas être une typologie complète du mariage, mais elle est utile, car elle souligne le facteur temps et le problème fondamental de deux individus s'unissant pour la vie.

Certains affirment au­ jourd'hui qu'il est absurde de demander à quelqu'un d'une vingtaine d'années de s'en­ gager solennellement pour la vie.

Ils préconi­ sent plutôt la publication de contrats de ma­ riages pour 5 ou 10 ans, avec option de re­ nouvellement du contrat, si les deux parte­ naires l'acceptent.

Certains plaident aussi pour la monogamie en série: une personne pourrait avoir un partenaire différent à cha­ que étape de sa vie, soit 3, 4 ou 5 au cours de son existence.

De telles hypothèses semble­ raient basées sur une compréhension réaliste de la nature humaine; leurs propositions montrent clairement qu'ils sont sensés et n'exigent pas trop d'une personne.

Mais l'a­ mour exige beaucoup, en fait exige tout, et une personne qui aime veut se donner toute entière à l'être aimé, sans réserve et sans con­ dition.

Apposer sa signature sur un contrat de 10 ans avec clause de renouvellement à op­ tion, c'est à peine une déclaration d'amour.

Or le mariage est une déclaration que deux personnes veulent faire, l'une à l'autre, au monde, et à Dieu s'ils ont le sens religieux : ils ve ulent déclarer que leur amour est assez fort et profond pour leur permettre de passer la vie ensemble.

La confiance donnée par l'en­ gagement du partenaire dans le mariage peut servir à l'homme ou à la femme de base soli­ de et nécessaire sur laquelle on peut bâtir la vie et son individualité.

Ci-dessus: Beaucoup de mariage s durent longtemps et sont une réussite, car la relation était assez forte que pour s'adap ter aux c han gements .

Celui du premier mini stre libéral britannique Wil­ liam Gladstone avec sa femme Catherine a duré 59 ans.

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