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Matriarcat en anthropologie

Publié le 20/12/2011

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Un missionnaire rapporte que chez les Iroquois Senecas, à la fin du XIXe siècle, les femmes étaient la grande puissance. Dans cette tribu organisée en clans exogames, c'est à leur initiative que le mariage peut être dissous et le mari renvoyé quel que soit le nombre de ses enfants ou quelle que soit sa propriété personnelle dans la maison. Le pouvoir politique lui-même semble appartenir aux Iroquoises, qui n'hésitent. pas à destituer un chef et à le dégrader au rang de simple guerrier.

« Matriarcat 141 pour laisser la place au régime patriarcal : propriétaire des troupeaux et des esclaves (par exemple dans la • gens ,.

romaine), le père ne peut plus accepter que ses enfants soient déshérités en passant dans le clan maternel.

Le renforcement de la division du travail entre les sexes et de la propriété prlv6e constitue, écrit Engels, la grande défaHe historique du aexe féminin.

Dégradée, asservie, la femme devient l'instrument du plaisir de l'homme.

Simple moyen de reproduction, elle perd ses droits jusque dans son foyer.

5 Si le matriarcat demeure une hypothèse schématique et fragile, la • famllla ,.

romaine offre le tableau d'une société patriarcale type.

La communauté de base, placée sous l'autorité du père, comprend non seulement la mère et les enfants, mais aussi les esclaves et leur& propres familles.

Elle englobe plusleure génératlona des descendants d'un même père.

A la fin du XIX• siècle, ce système est encore en vigueur chez les Slaves du Sud sous le nom de zadruga, en Russie, et même en France, où les " parçonneries ,.

(communautés patriar­ cales) subsistent dans le Nlvernala et en Franche-Comté.

6 Si la plupart des ethnologues contestent aujourd'hui l'idée d'un matiarcat originel, Ils admettent que la situation de la femme dans les sociétés primitives n'est nullement humiliante.

Evans-Pritchard explique l'estime dont elle jouit par la valeur accordée aux enfants et par l'Impor­ tance économique de son travail.

Il cite à ce sujet les témoignages de Ruth Benedict, Margaret Mead et Robert Lowie, qui insistent tous sur la -liberté et la considération dont jouissent les femmes dans ces sociétés .

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Voir aussi : Avuncutat, Oan, Communauté primitive, Morgan (L.).. »

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