Neutralité, laïcité et voile islamique
Publié le 06/06/2012
Extrait du document
«
De Blauwe Ingrid 3 ème FLE
Au Québec, c’est interdit que pour les juges.
Ex.
: prof licenciée qui refusait de retirer son
foulard en dehors de la classe.
Le Conseil d’Etat a annulé ce licenciement car rien n’ind ique que porter
le foulard en dehors de la classe a une influence négative sur la manière dont la prof exerce son travail.
Il a indiqué que la « déclaration neutralité de l’enseignement » ne peut être évoquée pour interdire le
port du voile.
Position de la Ligue des droits de l’Homme concernant le voile islamique
Fil conducteur est le respect des Droits de l’homme, mais surtout respect de tous ces droits
pour tous.
Impossible dès lors, devant l’évidente polysémie du symbole « voile » (identité, foi et
éman cipation, pour les uns, versus contrainte et oppression, pour les autres), de parler ou d’assigner
une valeur à la place de qui le porte.
Impossible aussi de valider quelque mesure linéaire d’interdiction
que ce soit.
S’il semble légitime d’exiger la neutr alité pour les agents de l’autorité publique, une
interdiction concernant les usagers serait totalement disproportionnée et illégitime.
De plus,
interdiction qui occulte le travail économique et social qui reste à faire pour l’intégration de toutes les
per sonnes.
En France, l’interdiction n’a pas régler le problème des banlieues !
La Ligue dit que la liberté doit rester la règle et l’interdiction ou la contrainte, l’exception.
Article 18 de la DUDH énonce : liberté de pensée, de conscience, de religion, ça implique droit de
changer de religion, de manifester sa religion en public ou en privé, par l’enseignement, les pratiques,
le culte et l’accomplissement des rites.
La liberté religieuse ne peut être limitée que par une loi.
Pour être légale, elle doit po ursuivre
un objectif légitime, être proportionnée et assez lisible pour que ses effets soient prévisibles, et être
conforme aux engagements internationaux en matière de droits de l’homme.
La ligue estime qu’il n’y
pas lieu de légiférer car aucun objectif l égitime ne justifierait cette limitation de la liberté religieuse
OU car la loi serait disproportionnée OU qu’elle serait difficilement lisible et prédictible.
Ligue fait le
pari de la cohabitation via le respect et la garantie de tous les droits fondament aux pour tous.
Enfin, la
ligue recommande aux pouvoirs publics de :
- Susciter un débat sur « que faut-il entendre par neutralité, quel est le sens profond et
véritable ? » Faut -il envisager la neutralité de manière frileuse ou au travers de la
confrontation large et ouverte de points de vue différents ?
- Assurer aux profs une formation, les aider à faire face à la diversité et de la prendre en charge
de manière positive.
- Donner à tous les cultes des moyens de promouvoir leurs idéaux de tolérance et d’ouverture.
Ne pas laisser seuls les intégristes pourvoir à l’enseignement du culte.
- Exprimer des recommandations en ce qui concerne le soutien à apporter aux jeunes filles et
jeunes femmes qui, en contradiction avec le système légal de notre société, sont contraintes
par leur mari / père / … de porter le voile.
- Veiller à ce que, comme corollaire de la liberté, soit garanti le principe d’égalité de traitement
et de droits ainsi que des obligations qui en découlent.
- Faire en sorte que tous les droits fo ndamentaux, qui constituent le socle de nos valeurs, soient
reconnus, garantis et respectés par et pour tous, sans discrimination d’aucune sorte..
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